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L'allemagne durant la guerre froide

Publié le 30/12/2010

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allemagne

[Introduction]

Dès la conférence de Téhéran en 1943, le futur sort de l'Allemagne est étudié par les Alliés convaincus de remporter la guerre après l'arrêt de l'expansion allemande. Le pays, en effet situé au cœur de l'Europe, est envahi en 1945 par les deux superpuissances : Berlin et la partie orientale par l'Armée rouge et la partie occidentale par les Américains. Dans l'affrontement, appelé guerre froide, que vont se livrer les deux grandes puissances victorieuses, États-Unis et URSS, l'Allemagne et Berlin occupent une place particulière : elles sont coupées en deux dès 1945 et jusqu'en 1990 et les deux armées s'y font directement face. Le cas allemand fournit donc un cadre pertinent pour étudier l'opposition entre les deux superpuissances. Dans un premier temps, jusqu'en 1955, l'Allemagne vaincue subit la partition de son territoire entre les deux blocs hostiles en formation. Dans un deuxième temps, de 1955 jusqu'en 1969, les deux Allemagnes constituent des vitrines : chaque bloc tente d'y démontrer la supériorité de son modèle idéologique. Enfin, dans un dernier temps, les deux Allemagnes débutent un processus de rapprochement qui aboutit à leur réunification en 1990.

 

 

-L'Allemagne, vaincue et occupée par les armées alliées, subit logiquement les conséquences de l'opposition grandissante entre les deux grandes puissances construisant à l'échelle mondiale deux blocs hostiles. Lors de la conférence de Potsdam (juillet-août 1945), les Alliés décident du sort de l'Allemagne vaincue. Ils souhaitent empêcher l'Allemagne de nuire à nouveau en la démilitarisant et en la désindustrialisant. Il n'y a plus d'armée allemande, la défense est assurée par les Américains et les Soviétiques. L'Allemagne perd sa souveraineté, le pays est occupé par les quatre armées alliées (États-Unis, URSS, Royaume-Uni et France) qui l'administrent. Le territoire est partagé en quatre zones : les Soviétiques au nord-est, les Américains au sud, les Britanniques au nord-ouest et les Français dans la région rhénane frontalière. Berlin, située en zone soviétique, est néanmoins également partagée en quatre zones. La conférence de Postdam fut suivie par le procès de Nuremberg qui fut intenté contre 24 des principaux responsables du troisième Reich  accusés de crime contre l’humanité, complot, crime contre la paix, crime de guerre, il se tint du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946.En 1946 Churchill évoque le rideau de fer qui passe par le cœur de l’Allemagne et sépare la zone occupée par les soviétiques des trois autres zones .La zone soviétique, aux ordres de Staline, rejette le plan Marshall (1947), plan américain d'aide à la relance économique de l'Europe.

-Les Américains et leurs alliés pensant que la pauvreté jette de nombreux pays dans les bras du communisme (doctrine Truman) souhaitent redonner à l'Allemagne sa puissance économique d'avant-guerre, contrairement à ce qui avait été décidé à Potsdam. Ils programment la fusion de leurs trois zones et la création du Deutsche Mark. En 1948, par mesure de rétorsion, Staline tente de s'emparer des trois zones de Berlin-Ouest, isolées en zone soviétique. Il organise un blocus destiné à empêcher son ravitaillement. C'est la première crise de Berlin. Le Président américain Truman réplique par la mise en place d'un pont aérien : le ravitaillement est assuré par avions basés dans les zones occidentales de l'Allemagne. Le blocus échoue. Ainsi, en 1949, désormais ouvertement rivaux, les Etats-Unis et l'URSS décident la partition de l'Allemagne en deux Etats distincts : la RFA (République fédérale d'Allemagne) à l'ouest, correspondant aux zones alliées et à Berlin-Ouest, et la RDA (République démocratique allemande) à l'est correspondant à la zone soviétique. Bonn devient la capitale de la RFA et Berlin-Est celle de la RDA. Les Américains et leurs alliés, conscients que leur solidarité a permis l'échec du blocus, créent en 1949 une alliance militaire, l'OTAN. En 1955, la RFA entre dans l'OTAN alors que le bloc de l'Est forme à son tour une alliance militaire sous contrôle soviétique, le pacte de Varsovie, auquel adhère la RDA. Une grande différence de niveau de vie sépare les deux Allemagnes. Bien qu'elle soit le pays d'Europe de l'Est le plus développé économiquement, la RDA ne peut concurrencer sa rivale. Le confort de vie, l'équipement des ménages sont bien meilleurs en RFA. Ce retard économique apparaît comme un échec. De plus, la population a conscience d'être privée des libertés offertes aux Allemands de l'Ouest. Elle fuit donc massivement vers Berlin-Ouest et l'Europe occidentale (3 millions de personnes traversent le rideau de fer à Berlin entre 1945 et 1961). Khrouchtchev décide alors la construction d'un mur dont les fondations sont érigées en une seule nuit d'août 1961. C'est une frontière infranchissable entre les deux parties de la ville, nombreux sont morts en tentant de passer de l'autre côté. La construction du mur de Berlin fut suivie par la signature du traité de l’Elysée le 22 janvier 1963 entre la France et la République fédérale d’Allemagne par le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer, ce traité marque la réconciliation entre les deux nations et pose les fondement d’une paix durable en Europe. Le 26 juin 1963 le président j-f Kennedy donne un discours qui marqua les esprits en montrant le soutiens des états unis aux habitants de l'Allemagne de l'Ouest je cite : (ich bine in berliner).

-L'Ostpolitik (politique de l'Est) est mise en place par W. Brandt, le chancelier ouest-allemand. Il souhaite normaliser les relations avec la RDA, qu'il considère au même titre que la RFA comme une partie de la nation allemande. Il s'engage de la même façon avec les pays du bloc de l'Est où il effectue des visites, en Pologne notamment. Il signe avec la Pologne et l'URSS des traités de reconnaissance des frontières. Il se détache de la tutelle américaine en prenant de telles initiatives. Comme Khrouchtchev, s'il n'approuve pas l'idéologie adverse, il sait qu'il ne peut l'anéantir et préfère le dialogue. Il obtient pour son action le prix Nobel de la paix. En 1972, les deux Allemagnes se reconnaissent mutuellement, elles entrent à l'ONU l'année suivante.

-Les accords d’Helsinki, qui débutent le 3 juillet 1973, sont signés le 1er août 1975 à Helsinki (Finlande) par 35 États, dont les 2 Grands (URSS et États-Unis).

Ce texte (qui n'est pas un traité au sens juridique du terme) marque la fin de la première Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)[1].

Les principes sont: non ingérence dans les affaires intérieures des autres États, autodétermination des peuples (ils choisissent leur régime politique), inviolabilité des frontières issues de la Deuxième Guerre mondiale, coopération accrue, et surtout garantie de la défense des droits de l'homme (libre circulation des hommes, liberté de presse...)

 

-La crise des euromissiles est une période de relations internationales tendues entre l'URSS et plusieurs pays occidentaux, notamment ceux de l'Europe de l'Ouest et les États-Unis.

En 1977, les Soviétiques profitent de failles contenues dans les accords SALT I de 1972 pour installer des missiles SS-20 à moyenne portée (de 500 à 5 000 km) sur leur territoire. Ceci apporte une supériorité importante aux Soviétiques qui peuvent atteindre leurs ennemis et rivaux : Europe de l'Ouest, Israël et Golfe Persique, Chine, Japon. Les Européens craignent alors une attaque de l'URSS qui bénéficiait d'une possibilité de première frappe rapide contre les alliés des États-Unis. Les Américains réagissent en demandant à l'OTAN d'installer des missiles de portée intermédiaire Pershing II en Europe de l'Ouest, ce qu'elle accepte. Des centaines de milliers de personnes réagissent et manifestent à Bonn, en République fédérale d'Allemagne (RFA), contre la décision de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) de déployer des missiles de moyenne portée Pershing II en Europe de l'Ouest.           Il s'agissait d'un des plus importants rassemblements de l'histoire du pays. Malgré l'importance de la contestation d'octobre 1983, les gouvernements de plusieurs pays européens iront de l'avant en acceptant la présence de fusées Pershing II et de missiles de croisière sur leur territoire.

En 1987 les deux puissances se mettent d’accord et suppriment ainsi tous les SS-20 situés en Europe de l'Est ainsi que les Pershing II et les missiles de croisière.

 

Avec la course aux armements initiée par la Président Reagan, les Américains souhaitent anéantir le régime soviétique à bout de souffle économiquement. M. Gorbatchev, premier secrétaire du PC soviétique choisit de se détacher du bloc en Europe de l'Est pour éviter l'effondrement de l'URSS. Dans son pays, il met en place une politique plus ouverte, la Perestroïka, qui incite les sociétés de l'Est à demander plus de libertés pour elles aussi. À elle seule, la RDA ne peut empêcher les départs massifs vers l'Ouest. Les autorités annoncent le 9 novembre 1989 l'ouverture du mur de Berlin. Le rideau de fer tombe définitivement à la fin de l'année 1989. La fin de la partition de l'Allemagne est donc extrêmement rapide alors qu'elle a perduré un demi-siècle. Le PC est-allemand organise des élections libres qui marquent son éviction. La réunification de l'Allemagne intervient en octobre 1990 avec le traité « 4+2 « signé entre les quatre puissances occupantes, la RFA et la RDA. Elle symbolise au cœur de l'histoire allemande la fin de la bipolarisation d'une large partie de la planète entre les deux blocs. Berlin redevient capitale d'un État unifié.

[Conclusion]

La défaite de l'Allemagne face aux armées américaine et soviétique en 1945 et sa situation en Europe médiane la plongent au cœur de l'affrontement qui débute dès la signature de la paix. L'Allemagne subit les aléas des relations entre les États-Unis et l'URSS. Elle constitue un enjeu crucial pour chacun des deux blocs : elle est dès 1948 le premier théâtre de leurs affrontements interposés, le premier pays coupé en deux camps, chacun devenant le symbole de leur lutte idéologique. L'émancipation de la tutelle américaine en RFA permet une certaine normalisation des relations, mais c'est bien la chute inéluctable de l'URSS qui permet la réunification en 1990 après quarante-cinq ans de partition. Aujourd'hui, la joie des retrouvailles passée, les deux populations mesurent les difficultés à s'unir et se comprendre tant l'imprégnation de deux modèles si contradictoires, de part et d'autre, a été forte.

allemagne

« l'Allemagne en deux Etats distincts : la RFA (République fédérale d'Allemagne) à l'ouest, correspondant aux zones alliées et à Berlin-Ouest,et la RDA (République démocratique allemande) à l'est correspondant à la zone soviétique.

Bonn devient la capitalede la RFA et Berlin-Est celle de la RDA.

Les Américains et leurs alliés, conscients que leur solidarité a permis l'échecdu blocus, créent en 1949 une alliance militaire, l'OTAN.En 1955, la RFA entre dans l'OTAN alors que le bloc de l'Est forme à son tour une alliance militaire sous contrôlesoviétique, le pacte de Varsovie, auquel adhère la RDA. Une grande différence de niveau de vie sépare les deux Allemagnes.

Bien qu'elle soit le pays d'Europe de l'Est le plus développé économiquement, la RDA ne peutconcurrencer sa rivale.

Le confort de vie, l'équipement des ménages sont bien meilleurs en RFA.

Ce retardéconomique apparaît comme un échec.

De plus, la population a conscience d'être privée des libertés offertes auxAllemands de l'Ouest.

Elle fuit donc massivement vers Berlin-Ouest et l'Europe occidentale (3 millions de personnestraversent le rideau de fer à Berlin entre 1945 et 1961).

Khrouchtchev décide alors la construction d'un mur dont les fondations sont érigées en une seule nuit d'août 1961.

C'est une frontière infranchissable entre les deux parties dela ville, nombreux sont morts en tentant de passer de l'autre côté.

La construction du mur de Berlin fut suivie par lasignature du traité de l'Elysée le 22 janvier 1963 entre la France et la République fédérale d'Allemagne par le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer, ce traité marque la réconciliation entre les deux nations et pose les fondementd'une paix durable en Europe.

Le 26 juin 1963 le président j-f Kennedy donne un discours qui marqua les esprits en montrant le soutiens des états unis aux habitants de l' Allemagne de l'Ouest je cite : (ich bine in berliner). -L'Ostpolitik (politique de l'Est) est mise en place par W.

Brandt, le chancelier ouest-allemand.

Il souhaite normaliser les relations avec la RDA, qu'il considère au même titre que la RFA comme une partie de la nation allemande.

Ils'engage de la même façon avec les pays du bloc de l'Est où il effectue des visites, en Pologne notamment.

Il signeavec la Pologne et l'URSS des traités de reconnaissance des frontières.

Il se détache de la tutelle américaine enprenant de telles initiatives.

Comme Khrouchtchev, s'il n'approuve pas l'idéologie adverse, il sait qu'il ne peutl'anéantir et préfère le dialogue.

Il obtient pour son action le prix Nobel de la paix.

En 1972, les deux Allemagnes sereconnaissent mutuellement, elles entrent à l'ONU l'année suivante. -Les accords d'Helsinki , qui débutent le 3 juillet 1973, sont signés le 1 er août 1975 à Helsinki (Finlande ) par 35 États, dont les 2 Grands ( URSS et États-Unis ). Ce texte (qui n'est pas un traité au sens juridique du terme) marque la fin de la première Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) [1]. Les principes sont: non ingérence dans les affaires intérieures des autres États, autodétermination des peuples (ilschoisissent leur régime politique), inviolabilité des frontières issues de la Deuxième Guerre mondiale , coopération accrue, et surtout garantie de la défense des droits de l'homme (libre circulation des hommes, liberté de presse...) -La crise des euromissiles est une période de relations internationales tendues entre l' URSS et plusieurs pays occidentaux , notamment ceux de l' Europe de l'Ouest et les États-Unis . En 1977 , les Soviétiques profitent de failles contenues dans les accords SALT I de 1972 pour installer des missiles SS-20 à moyenne portée (de 500 à 5 000 km) sur leur territoire.

Ceci apporte une supériorité importante aux Soviétiques qui peuvent atteindre leurs ennemis et rivaux : Europe de l'Ouest, Israël et Golfe Persique , Chine , Japon . Les Européens craignent alors une attaque de l'URSS qui bénéficiait d'une possibilité de première frappe rapidecontre les alliés des États-Unis.

Les Américains réagissent en demandant à l' OTAN d'installer des missiles de portée intermédiaire Pershing II en Europe de l'Ouest, ce qu'elle accepte.

Des centaines de milliers de personnes réagissentet manifestent à Bonn, en République fédéral e d' Allemagne (RFA), contre la décision de l' Organisation du traité de l'Atlantique Nord ( OTAN ) de déployer des missiles de moyenne portée Pershing II en Europe de l'Ouest.

Il s'agissait d'un des plus importants rassemblements de l'histoire du pays.

Malgré l'importance de la contestationd'octobre 1983, les gouvernement s de plusieurs pays européens iront de l'avant en acceptant la présence de fusées Pershing II et de missiles de croisière sur leur territoire. En 1987 les deux puissances se mettent d'accord et suppriment ainsi tous les SS-20 situés en Europe de l'Est ainsi que les Pershing II et les missiles de croisière. Avec la course aux armements initiée par la Président Reagan, les Américains souhaitent anéantir le régimesoviétique à bout de souffle économiquement.

M.

Gorbatchev, premier secrétaire du PC soviétique choisit de sedétacher du bloc en Europe de l'Est pour éviter l'effondrement de l'URSS.

Dans son pays, il met en place unepolitique plus ouverte, la Perestroïka, qui incite les sociétés de l'Est à demander plus de libertés pour elles aussi.

À elle seule, la RDA ne peut empêcher les départs massifs vers l'Ouest.

Les autorités annoncent le 9 novembre 1989l'ouverture du mur de Berlin.

Le rideau de fer tombe définitivement à la fin de l'année 1989.

La fin de la partition del'Allemagne est donc extrêmement rapide alors qu'elle a perduré un demi-siècle.

Le PC est-allemand organise desélections libres qui marquent son éviction.

La réunification de l'Allemagne intervient en octobre 1990 avec le traité «4+2 » signé entre les quatre puissances occupantes, la RFA et la RDA.

Elle symbolise au cœur de l'histoire allemandela fin de la bipolarisation d'une large partie de la planète entre les deux blocs.

Berlin redevient capitale d'un Étatunifié.. »

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