L'agression japonaise en Chine.

Les difficultés économiques, accrues par la crise mondiale, poussent le Japon — où la caste militaire domine le Gouvernement — à l'expansion armée, où le capitalisme japonais — très concentré — trouvera son compte. Les circonstances sont favorables : la guerre civile continue en Chine. La première étape de cette expansion est l'installation en Mandchourie. L' « incident » de juillet 1931 (assassinat d'un officier japonais près de Moukden) sert de prétexte. La Mandchourie est conquise très facilement, proclamée indépendante et remise au prince Pou-Yi. En fait, c'est un protectorat, que les Japonais s'empressent de mettre en valeur. La S. D. N. ayant protesté, le Japon la quitte. Le nouvel État, Mandchoukouo, n'est qu'une base de départ pour l'attaque de la Chine qui, elle-même, doit préluder à la mainmise sur toute l'Asie du Sud-Est (ce qui sera tenté en 194. Une fois encore, les circonstances servent le Japon : les grandes puissances sont occupées par la guerre d'Espagne et divisées en deux blocs hostiles depuis la constitution de l'axe Rome-Berlin en 1936. D'ailleurs, l'Allemagne a signé avec le Japon le pacte antibolcheviste ou antikomintern (25 novembre 1936). La guerre s'engage en juillet 1937. La Chine du Nord est conquise assez vite ainsi que les côtes du Centre. Mais la résistance chinoise tient bon dans le Sud avec l'aide des démocraties et de l'U. R. S. S., et le Japon n'en viendra jamais complètement à bout.