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« L'Abbaye de Thélème », Gargantua, François Rabelais

Publié le 12/06/2011

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gargantua

I/ Une abbaye inversée

 

A – L’énigme

-         mise en valeur de la liberté individuelle : impératif et P2. Règle qui est une anti-règle et qui résume le 1er paragraphe où l’on constate une antithèse règle vs liberté, l’anaphore de la conj de sub. « quand « et le parallélisme qui insiste sur l’idée que tout acte relève de l’initiative personnelle : pronom « leur « et emploi de la négation redoublée « ni « (conj de coord.)/ « nul « (déter.ind.).

-         règle faisant échos au sens étymologique du nom de l’abbaye.

B - Son fonctionnement

   vie organisée par des activités avec importance du corps :4/5 des activités dans le 1er paragraphe: boire, manger, dormir dans l’énumération à l’imparfait exprimant l’habitude  puis « s’ébattre «, « chasser «dans le quatrième paragraphe. L’esprit occupe également une place importante : « ils étaient si bien éduqués qu’ils n’y en avait aucun ou aucune qui ne sût lire, écrire, chanter […]composer en vers aussi bien qu’en prose « mise en valeur de la qualité de leur éducation par la subordonnée de conséquence ouverte par l’adverbe intensif « si « : éducation qui repose sur les humanités, sur l’étude des lettres. Importance de l’apprentissage des langues : ils sont polyglottes. On se rappelle que Rabelais connaît le grec et le latin lui permettant d’accéder à la connaissance du savoir antique (il commente notamment Hippocrate à la faculté de Montpellier).

  

 II/ Les bienfaits de cette vie communautaire

 

A- L’émulation

-         sentiment connoté méliorativement par l’épithète antéposé « louable «

-         harmonie entre les membres du groupe : « si l’un ou l’une disait […] « parallélisme avec la désignation d’une volonté individuelle qui a des conséquences collectives « un «  « une «// « tous « mais l’action peut être proposée par n’importe lequel d’entre eux : usage du pronom indéfini « on «.

B - Explications de cette harmonie

-         « Car des gens libres, bien nés, bien instruits, vivant en honnête compagnie […] « : Thélème accueille de jeunes aristocrates éduqués. Rabelais estime que la vertu est dépendante du degré d’éducation. Cette dernière garantit l’harmonie collective. Il faut également ajouter à ces facteurs les bonnes fréquentations // souvenir de Rabelais de ses années à Fontenay-le-comte où il fréquentait un groupes de juristes humanistes parmi lesquels figurait André Tiraqueau.

-         Autre explication : l’absence de règles : « car nous entreprenons toujours ce qui nous est défendu et convoitons ce qu’on nous refuse « thèse au présent de vérité générale qui est le résultat d’un raisonnement logique préalablement présenté débutant par : « Quand ils sont affaiblis « dans lequel l’assujettissement est connoté péjorativement par l’adjectif « vil « ou encore par l’expression métaphorique « joug de la servitude «.

 

III/ Une utopie à réaliser ?

 

A- Ses limites

-         limites sociales : elles ne concernent que les nobles (élitisme)

-         limite temporelle : vie qui s’achève quand l’âge de se marier arrive.

-         limite spatiale : elle est appliquée dans le milieu clos d’une abbaye

 

B - L’idéal humaniste

 

-         Il s’agit moins de proposer une cité idéale que de diffuser des idées humanistes en défendant l’éducation et notamment la possibilité d’avoir accès aux textes antiques par l’étude des langues et en cultivant la volonté de devenir un honnête homme notamment dans un rapport courtois avec la femme qui n’est pas asservie ici à l’homme. Notons d’ailleurs l’adjectif « libre « qui lui est appliqué.

-         Gargantua est un roman comique et Rabelais conçoit une utopie dans une abbaye afin de dresser la satire de vie monacale où les règles sont particulièrement strictes. Le texte ne peut que choquer par la présence de la mixité sexuelle. Il est aussi difficile de lire avec sérieux la fin de l’extrait où il semble parodier les contes : « s’aimaient-ils à la fin de leurs jours comme au premier de leurs noces « ou encore les topoï des romans de chevalerie : « les dames montées sur de belles haquenées, avec leur palefroi richement harnaché, sur leur poing mignonnement engantelé […] «

-         Exagération : accumulation des qualités chevaleresques avec la répétition de l’adverbe d’intensité : « Jamais on ne vit des chevaliers si preux, si nobles, si habiles […] que ceux qui se trouvaient là. «

gargantua

« jeunes aristocrates éduqués.

Rabelais estime que la vertu est dépendante du degré d’éducation.

Cette dernièregarantit l’harmonie collective.

Il faut également ajouter à ces facteurs les bonnes fréquentations // souvenir deRabelais de ses années à Fontenay-le-comte où il fréquentait un groupes de juristes humanistes parmi lesquelsfigurait André Tiraqueau. - Autre explication : l’absence de règles : « car nous entreprenons toujours ce qui nous est défendu etconvoitons ce qu’on nous refuse » thèse au présent de vérité générale qui est le résultat d’un raisonnement logiquepréalablement présenté débutant par : « Quand ils sont affaiblis » dans lequel l’assujettissement est connotépéjorativement par l’adjectif « vil » ou encore par l’expression métaphorique « joug de la servitude ». III/ Une utopie à réaliser ? A- Ses limites - limites sociales : elles ne concernent que les nobles (élitisme) - limite temporelle : vie qui s’achève quand l’âge de se marier arrive. - limite spatiale : elle est appliquée dans le milieu clos d’une abbaye B - L’idéal humaniste - Il s’agit moins de proposer une cité idéale que de diffuser des idées humanistes en défendant l’éducation etnotamment la possibilité d’avoir accès aux textes antiques par l’étude des langues et en cultivant la volonté dedevenir un honnête homme notamment dans un rapport courtois avec la femme qui n’est pas asservie ici à l’homme.Notons d’ailleurs l’adjectif « libre » qui lui est appliqué. - Gargantua est un roman comique et Rabelais conçoit une utopie dans une abbaye afin de dresser la satirede vie monacale où les règles sont particulièrement strictes.

Le texte ne peut que choquer par la présence de lamixité sexuelle.

Il est aussi difficile de lire avec sérieux la fin de l’extrait où il semble parodier les contes : «s’aimaient-ils à la fin de leurs jours comme au premier de leurs noces » ou encore les topoï des romans de chevalerie: « les dames montées sur de belles haquenées, avec leur palefroi richement harnaché, sur leur poing mignonnementengantelé […] » - Exagération : accumulation des qualités chevaleresques avec la répétition de l’adverbe d’intensité : « Jamaison ne vit des chevaliers si preux, si nobles, si habiles […] que ceux qui se trouvaient là.

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