la vérité selon Socrate et les Sophistes
Publié le 14/11/2013
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DISSERTATION PHILOSOPHIQUE Selon les Sophistes et Socrate, la vérité est-elle relative ou universelle? En Grèce antique au Ve siècle avant Jésus-Christ, certains philosophes avaient différentes visions et opinions à propos de sujets divers, notamment sur le problème de la vérité. Aujourd'hui, la vérité se décrit comme suit : toute proposition dont l'énoncé exprime la conformité de l'idée avec son objet et d'une relation avec les faits (s'oppose à mensonge). Selon les Sophistes et Socrate, la vérité est-elle relative ou universelle? D'un côté, les sophistes pensaient que la vérité était relative à chacun, il n'existe pas de vérité supérieure au monde sensible. De l'autre, Socrate s'opposait à cette conception de la vérité en proposant la recherche de l'universel. Les sophistes deviendront les premiers philosophes de la Grèce Antique et partageront la scène avec Socrate, qui sera leur plus célèbre adversaire. Selon les Sophistes, les professionnels du discours, toute vérité est relative et dépend du point du vue, il n'existe donc pas de vérité universelle. Elle n'est en fait que croyance et se réduit donc à une perception personnelle des choses. L'art des sophistes ne vise donc pas à convaincre rationnellement. De plus, toutes les opinions se valent et il n'y a pas de vérité supérieure à l'opinion : elles sont identiques. L'opinion la plus persuasive l'emporte sur toutes les autres et devient ainsi vraie. Un homme, Protagoras, qui s'est démarqué des Sophistes, propose une version subjective de la vérité. Il part de la doctrine sophiste selon laquelle l'homme est la mesure de toute chose : «L'homme est la mesure de toutes choses, de celles qui sont, en tant qu'elles sont, de celles qui ne sont pas en tant qu'elles ne sont pas». Cette formule est l'expression d'un pessimisme réel et audacieux face à l'ignorance humaine de comprendre les choses dans leur totalité et de parvenir à leur vraie connaissance. Il n'y a donc pas de vérité en soi, mais des vérités particulières à chacun. « L'homme est la mesure de toute chose». Cela signifie que chacun d'entre nous est la source du vrai et du faux. Rien n'est absolu et tout est relatif à chacun. Cette prise de position fonde la pratique sophistique de réduire la vérité à ce qui persuade. Contrairement aux sophistes, Socrate croyait en une vérité universelle et éternelle et croyait aussi que le devoir de l'homme était de rechercher le bien (ce que l'être humain doit accomplir durant son existence) et la vertu (capacité de réaliser ce que nous devons accomplir dans notre vie). Selon lui, il n'existe qu'une vérité et c'est en la cherchant que l'on est dans le bien, le beau et le juste. C'est par la critique de nos connaissances qu'on détruit les préjugés et les idées reçues. Par ce fait, on s'éloigne de la fausseté et on s'approche de la vérité. À l'opposé de la pensée des sophistes, même si la vérité est partagée par la majorité, elle n'est pas nécessairement vraie, ils peuvent tous être dans l'erreur. Il s'oppose également à la croyance selon laquelle toutes les opinions seraient aussi vraies les unes que les autres. Il créé une façon de dialoguer qui s'appelle discussion réfutative qui se fait entre deux interlocuteurs. Socrate est toujours l'interrogateur. Il a la réputation d'un insolent railleur; convaincre l'autre de sa propre ignorance est son objectif. Il pose des questions telles que : «qu'est-ce que la justice?», «qu'est-ce que le courage?», etc. Il s'assure que les arguments de son interlocuteur sont logiques et veille à la cohérence du discours. S'il se contredit, ces derniers doivent alors essayer une autre tentative et, d'un commun accord, se rapprocher de la vérité. La vérité peut se définir comme une connaissance qui est conforme à la réalité. Pour les Sophistes, cette connaissance est relative puisqu'elle dépend de nos impressions qui ne sont pas les mêmes pour chacun «À chacun sa vérité». Pour Socrate, cette connaissance est en constante évolution, puisque dialoguer raisonnablement et logiquement permet de favoriser des échanges de points de vue qui nous feront progresser vers la vérité «À la recherche de la vérité». Vérité, relative ou universelle?
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