La représentation de l'adultère au 19e en littérature est elle conforme à la réalité ?
Publié le 11/09/2006
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I partie :L'adultère en littérature : une réalité dans la société → Dans la campagne : – Pas d'évocation du sentiment amoureux : C'est dans les lettres des paysans, envoyées à leurs femmes que l'on remarque, qu'ils ne parlent pas le langage du cœur. Cependant même dans la vie de tous les jours , leurs comportements n'ont rien de romantique, ils ne parlent jamais de leurs sentiments. (= p249 : « Il n'y avait point à compter sur Lise, qui était enceinte de 8 mois. Cette grossesse l'exaspérait. Lui qui prenait tant de précautions ! Comment ce bougre d'enfant se trouvait -il là ? Il bousculait sa femme, l'accusait de l'avoir fait exprès, geignait pendant des heures, comme si un pauvre, un animal errant se fut introduit chez lui, on mangeait tout; et après 8 mois , il en était à ne pouvoir regarder le ventre de Lise sans l'insulter: foutu ventre ! Plus bête qu'une oie ! « ) - Depuis longtemps , les paysans étaient réputés pour se déniaiser dans les foins. Et Avec l'expansion des bals et guinguettes, ils le pratiquent désormais en public. Lors de ces rassemblements, les filles se laissent caresser sans que cela porte à conséquence. (= p 238 : « Dites donc , la Bécu, répéta-il à 10 reprises en mangeant, si Bécu veut , nous couchons ensemble.. Çà va t -il ? [...]Tandis que le Gaillard , sans tarder lui empoignait les cuisses à nu sous la table. Le mari ivre mort , bavait, ricanait, gueulait que la garce n'en aurait pas trop de deux. « (= p 232 : « […] Quoi ? C'est ta fille qu'est sur le dos. Et puis ? Et puis y a un homme dessus. Où ca donc ? Là dans le fossé, au coin de la pièce à Guillaume.[...] Elle, empêtrée, la jupe en l'air ne pouvait nier. « (=p.186: Lise et Buteau sont ensemble au marché, il fait des avances à une vendeuse sous les yeux de sa femme: « elle était hors d'elle, tremblante de fureur. Lui riait bruyamment, ajoutait des galanteries, offrait de coucher, pour le reste. « → Dans la ville: - l'Eglise influence les amants: - tout d'abord, le fait de savoir que Dieu les observe, les oblige à garder une certaine distance. Entre les amants, il règne donc une certaine pudeur.( La double famille) (=p 97 : « - Et s’ils étaient criminels, s’écria la comtesse avec feu, fallait- il donc perdre mon âme pour vous plaire ? – C’eût été un sacrifice qu’une autre plus aimante a eu le courage de me faire, dit froidement Granville.- O mon Dieu, s’écria t elle en pleurant, tu l’entends ! Etait- il digne des prières et des austérités au milieu desquelles je me suis consumée pour racheter ses fautes et les miennes ? A quoi sert la vertu ? – A gager le ciel, ma chère. On ne peut être à la fois l’épouse d’un homme et celle de Jésus Christ, il y aurait bigamie : il faut savoir opter entre un mari et un couvent. Vous avez dépouillé votre âme au profit de l’avenir, de tout l’amour n, de tous le dévouement que Dieu vous ordonnait d’avoir pour moi, et vous n’avez gardé au monde que des sentiments de haine.. «) – Ensuite, par remords, les amants se déplacent au confessionnal pour obtenir l'absolution et la grâce de Dieu. ( Bel Ami) (=p292-294 : « Alors, elle tenta de prier. Elle fit un effort d’invocation surhumaine pour appeler Dieu, et , le corps vibrant, l’âme éperdue, elle cria : « Pitié ! « vers le ciel « . […] Il entra par la porte du milieu qu’il referma sur lui ; et Mme Walter, s’étant jetée dans l’étroite case d’à coté, balbutia avec ferveur, avec un élan passionné d’espérance : ‘ bénissez- moi, mon père, parce que j’ai péché’ «) - Les hommes dressent des listes d'exploits de leurs amours : Victor Hugo, Flaubert et Michelet avaient l'habitude de le faire. Cela donne à penser que c'était des faits fréquents (= p 11-12 : Le verrou : « c’était un dîner de garçons, de vieux garçons endurcis. Ils avaient fondé ce repas régulier, une vingtaine d’années auparavant, en le baptisant : ‘le Célibat’ . […]Ils devaient, en outre, à chaque dîner, s’entre confesser, se raconter avec tous les détails et les noms , et les renseignements les plus précis, leurs dernières aventures «.) (= p66 : les épingles : « - je t’ai dit ma liaison , n’est ce pas, avec cette petite bourgeoise rencontrée sur la plage de Dieppe ? - oui – Mon cher, tu sais ce que c’est. J’avais une maîtresse à Paris, une que j’aime infiniment, une vielle amie, une bonne amie, une habitude enfin, et j’y tiens «) "Il n'y a pas d'autre limite que celle-ci : tant que l'homme peut, tant que la femme veut." - naissances illégitimes: On s'aperçoit qu'au 19 ème siècle les naissances illégitimes croissent. Ceci est du à une libération de la société et des mœurs. À juste titre , on peut le voir dans la Double Famille de Balzac. ( = p 99 : La double famille : « Mes mœurs sont pures. Hélas ! Au bout de sept années de douleur, le besoin d’être heureux m’a, par une pente insensible, conduit à aimer une autre femme que vous, à me créer une autre famille que la mienne « – Concubinage Ancillaire : Au 19e siècle, le concubinage ancillaire est fréquent, les amants sont tentés par la proximité et le confort que cet amour peut leur apporter. Ici, dans « La patronne «, il s'agit d'un jeune étudiant qui loue une chambre chez cette dame. Puis dans « le Rouge et le Noir «, c'est le juene Julien engagée comme précepteur qui va être tenté par sa maîtresse. ( = p50-51-52 : La patronne : « Moi (l'homme est un singulier animal), au lieu de l'écouter , je la regardais . Je n'entendais plus un mot, mais plus un mot. Elle avait une poitrine superbe, la gaillarde, ferme , blanche et grasse, un peu grosse peut être, mais, tentante à faire passer des frissons dans le dos. Je ne me serais jamais douté vraiment qu'il y eut de pareilles choses sous la robe de laine de la patronne [..] Je la saisis dans es deux bras et je me mis à l'embrasser mais à l'embrasser, comme un affamé, comme un, homme qui attend ça depuis longtemps.[..] Et comme elle revenait se glisser à mon coté en fonçant sous les draps sa jambe ronde et forte, elle prononça d'une voix câline : ' Oh ! … Canaille !...Canaille' « b (= p 93 : Le rouge et le noir : « Oh mon Dieu , disait- elle, si mon mari a entendu du bruit, je suis perdue. Julien , qui avait le temps de faire des phrases, se souvint de celle- ci : - Regretteriez- vous la vie ? - Ah ! Beaucoup dans ce moment ! Mais je ne regretterais pas de vous avoir connu . «) ( = p 94 : « Il ne lui ôta pas toutes ses inquiétudes; mais ses inquiétudes lui ôtaient presque tout à fait ses remords envers son mari. […] Il s'assura que le maître de la maison était profondément endormi, et parut chez Mme de Rênal . «) (=p95-96 : La sotte idée d'être regardé comme un amant subalterne, à cause de naissance obscure, disparut aussi .[...] Le rang de sa maîtresse semblait l'élever au- dessus de lui-même. «) – La femme adultère toujours condamné : L'homme a le droit de condamné sa femme autant à la prison qu'au divorce, mais aussi de condamné son complice. Le sexe masculin n'est donc pas toujours favoriser. L 'homme cherche donc toujours à protéger sa réputation. Ici, dans « Bel- Ami «, il a découvert l'infidélité de sa femme et va chercher l'aide du procureur pour les débusquer. (= p 368 : Bel- Ami : « Comme je le prévoyais, Monsieur le commissaire de police, ma femme dîne avec son amant, dans le logement garni qu'ils ont loués rue des Martyrs. […] - Vous avez jusqu'à neuf heures, n'est ce pas ? Cette limite passée, vous ne pouvez plus pénétrer dans un domicile particulier pour y constater un adultère. «) (=p 371-72-73: « La chambre semblait ravagée par une lutte. Une robe coiffait une chaise, une culotte d'homme restait à cheval sur le bras d'un fauteuil[...] On voyait dans le lit la forme d'un corps caché sous le draps[...] -Ayez donc au moins le courage de votre infamie! […] Allons donc lever vous ..Puisque vous vous êtes déshabillé devant ma femme, vous pouvez bien vous habillé devant moi. «) (=p 376 : « Monsieur le ministre, je vous ai surpris, seul avec madame Du Roy, que voici, vous couché, elle presque nue. Vos vêtement étant jetés pelle-mêles à travers l'appartement, cela constitue un flagrant délit d'adultère. Vous ne pouvez nier l'évidence . […] - Avouez-vous, madame, que Monsieur soit votre amant? -je ne le nie pas , il est mon amant ! «) (= p 378 : - Ma demande en divorce sera faite dès demain matin[...] . Ça y est, je suis maître de la situation. « ) – L'homme prend une femme inférieure à son rang : Dans la « double famille « , Mr Roger Grandville, avocat, rencontre Caroline Crochard, petite couturière. Il la prend pour amante alors qu'il est déjà marié. – le souci du plaisir: les mariages forcés ou les mariages d'intérêt sont assez présents à cette époque, les couples ne sont donc pas unis. L'absence de sentiments les empêche de se soucier du plaisir de l'autre. Exemple Double Famille Exemple Thérèse Raquin (p 36-37-38 : Thérèse Raquin : « Elle avait résolu de les marier ensemble[…]Les enfants savaient depuis longtemps qu’ils devaient s’épouser un jour. Ils avaient grandi dans cette pensée qui leur été devenue ainsi familière et naturelle. On parlait de leur union dans la famille, comme d’une chose nécessaire. « « Il voyait en elle une camarade complaisante qui l’empêcherait de trop s’ennuyer, et qui, à l’occasion, lui faisait II ème partie: L'adultère en littérature: La femme aurait du mal à subsister à la ville sans son mari : Selon les enquêteurs sociaux du 19e, les femmes auraient besoin des hommes pour s'affirmer et trouver leur place dans la société. Une femme est souvent qualifiée de « femme de « .Or l’ont a constatée que dans la plus part des livres, l’homme avait besoin de la femme pour vivre voire pour survivre. (=p 246-247-249 : Bel-Ami « Tu ne sais pas, nous avons à travailler, ce soir, avant de nous coucher. Je n'ai pas eu le temps de te parler de ça avant le diner. On m'a apporté des nouvelles graves, tantôt, des nouvelles du Maroc.[...] Il faut que nous fassions un grand article. Nous allons nous mettre à la besogne immédiatement. Il l'écoutait avec attention, tout en griffonnant des notes. […] Du Roy devenait célèbre dans les groupes politiques. Il sentait grandir son influence à la pression des poignées de main et à l'allure des coups de chapeau. Sa femme, d'ailleurs, l'emplissait de stupeur et d'admiration par l'ingéniosité de son esprit, l'habileté de ses informations et le nombre de ses connaissances. «) (= chapitre : 17 : Le rouge et le noir « Il devait à madame de Rênal de comprendre les livres d’une façon toute nouvelle. Il avait osé lui faire des questions sur une foule de petites choses, dont l’ignorance arrête tout court l’intelligence d’un jeune homme né hors de la société, quelque génie naturel qu’on veuille lui supposer. […] Il comprit enfin les choses qui se passaient à Vérrières. « « Julien comprit enfin les demi-mots qu’il avait surpris quand la haute société du pays venait dîner chez Madame de Rênal.[…] C’était avec une docilité parfaite que Julien, la regardant avec des yeux étincelants d’amour, écoutait ses explications du monde comme il va. « « Sans cesse n’avait-elle pas à répondre à ses questions naïves sur mille choses simples qu’un enfant bien né ignore pas à quinze ans ? […]Elle croyait apercevoir nettement chaque jour le grand homme futur dans ce jeune abbé «
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"Il n'y a pas d'autre limite que celle-ci : tant que l'homme peut, tant que la femme veut."
- naissances illégitimes:
On s'aperçoit qu'au 19 ème siècle les naissances illégitimes croissent.
Ceci est du à une libération de la société et des mœurs.
Àjuste titre , on peut le voir dans la Double Famille de Balzac.
( = p 99 : La double famille : « Mes mœurs sont pures.
Hélas ! Au bout de sept années de douleur, le besoin d'être heureux m'a,par une pente insensible, conduit à aimer une autre femme que vous, à me créer une autre famille que la mienne »
– Concubinage Ancillaire : Au 19e siècle, le concubinage ancillaire est fréquent, les amants sont tentés par la proximité et leconfort que cet amour peut leur apporter.
Ici, dans « La patronne », il s'agit d'un jeune étudiant qui loue une chambre chez cettedame.
Puis dans « le Rouge et le Noir », c'est le juene Julien engagée comme précepteur qui va être tenté par sa maîtresse.
( = p50-51-52 : La patronne : « Moi (l'homme est un singulier animal), au lieu de l'écouter , je la regardais .
Je n'entendais plusun mot, mais plus un mot.
Elle avait une poitrine superbe, la gaillarde, ferme , blanche et grasse, un peu grosse peut être, mais,tentante à faire passer des frissons dans le dos.
Je ne me serais jamais douté vraiment qu'il y eut de pareilles choses sous la robede laine de la patronne [..] Je la saisis dans es deux bras et je me mis à l'embrasser mais à l'embrasser, comme un affamé, commeun, homme qui attend ça depuis longtemps.[..] Et comme elle revenait se glisser à mon coté en fonçant sous les draps sa jamberonde et forte, elle prononça d'une voix câline : ' Oh ! … Canaille !...Canaille' »b
(= p 93 : Le rouge et le noir : « Oh mon Dieu , disait- elle, si mon mari a entendu du bruit, je suis perdue.Julien , qui avait le temps de faire des phrases, se souvint de celle- ci :- Regretteriez- vous la vie ? - Ah ! Beaucoup dans ce moment ! Mais je ne regretterais pas de vous avoir connu .
»)( = p 94 : « Il ne lui ôta pas toutes ses inquiétudes; mais ses inquiétudes lui ôtaient presque tout à fait ses remords envers sonmari.
[…] Il s'assura que le maître de la maison était profondément endormi, et parut chez Mme de Rênal .
»)(=p95-96 : La sotte idée d'être regardé comme un amant subalterne, à cause de naissance obscure, disparut aussi .[...] Le rangde sa maîtresse semblait l'élever au- dessus de lui-même.
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– La femme adultère toujours condamné : L'homme a le droit de condamné sa femme autant à la prison qu'au divorce, mais ausside condamné son complice.
Le sexe masculin n'est donc pas toujours favoriser.
L 'homme cherche donc toujours à protéger saréputation.Ici, dans « Bel- Ami », il a découvert l'infidélité de sa femme et va chercher l'aide du procureur pour les débusquer.
(= p 368 : Bel- Ami : « Comme je le prévoyais, Monsieur le commissaire de police, ma femme dîne avec son amant, dans lelogement garni qu'ils ont loués rue des Martyrs.
[…] - Vous avez jusqu'à neuf heures, n'est ce pas ? Cette limite passée, vous nepouvez plus pénétrer dans un domicile particulier pour y constater un adultère.
»)
(=p 371-72-73: « La chambre semblait ravagée par une lutte.
Une robe coiffait une chaise, une culotte d'homme restait à chevalsur le bras d'un fauteuil[...] On voyait dans le lit la forme d'un corps caché sous le draps[...] -Ayez donc au moins le courage devotre infamie! […] Allons donc lever vous ..Puisque vous vous êtes déshabillé devant ma femme, vous pouvez bien vous habillédevant moi.
»)
(=p 376 : « Monsieur le ministre, je vous ai surpris, seul avec madame Du Roy, que voici, vous couché, elle presque nue.
Vosvêtement étant jetés pelle-mêles à travers l'appartement, cela constitue un flagrant délit d'adultère.
Vous ne pouvez nier l'évidence.
[…] - Avouez-vous, madame, que Monsieur soit votre amant? -je ne le nie pas , il est mon amant ! »)
(= p 378 : - Ma demande en divorce sera faite dès demain matin[...] .
Ça y est, je suis maître de la situation.
» )
– L'homme prend une femme inférieure à son rang : Dans la « double famille » , Mr Roger Grandville, avocat, rencontre CarolineCrochard, petite couturière.
Il la prend pour amante alors qu'il est déjà marié.
– le souci du plaisir: les mariages forcés ou les mariages d'intérêt sont assez présents à cette époque, les couples ne sont donc pasunis.
L'absence de sentiments les empêche de se soucier du plaisir de l'autre..
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