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La raison: "un merveilleux et inintelligible instinct" ?

Publié le 09/02/2004

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Raison:Si ses déterminations exactes varient d'un philosophe à l'autre, tous reconnaissent la raison comme le propre de l'homme, et comme la faculté qui commande le langage, la pensée, la connaissance et la moralité. Descartes l'assimile au « bon sens », c'est-à-dire à la faculté de juger.Kant distingue le versant théorique de la raison, qui a trait à la volonté de connaître, et le versant pratique, par lequel l'homme se soucie de son action et entend en lui l'appel du devoir moral. Nous nous référons souvent à fa raison sous la forme de l'adjectif (rationnel, raisonnable) pour qualifier des conceptions ou des comportements, des opérations ou des décisions qui nous semblent obéir à certains critères, répondre à certaines normes. La raison serait une cause dont on ne connaît que les effets, un principe qui ne se révèle que dans ses applications, une fonction qui n'est définie que par ce qu'elle produit. C'est pourquoi (on l'a vu), on la décrit comme une faculté, une capacité, une puissance : en relation, par conséquent, avec ce que nous jugeons rationnel, ou raisonnable. Mais en elle-même, intrinsèquement, comment la définir?On a longtemps discuté et l'on discute encore la question de savoir si elle est la propriété exclusive et distinctive de l'homme. A la Renaissance, un nonce apostolique du Pape pouvait affirmer « Que les animaux sauvages usent de la raison mieux que les hommes ». L'exercice presque sans faille de leur capacité d'adaptation et de réponse aux nécessités physiologiques et aux conditions vitales relève plutôt de ce que nous appellerions l'instinct : un comportement structuré par des schémas programmés génétiquement, modifiés ou adaptés dans un apprentissage, et déclenchés par une stimulation du milieu.

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