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La question des frontières dans le Cône Sud

Publié le 07/11/2011

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La question des frontières dans le Cône Sud

Introduction, rappels historiques Sujets très présents dans les esprits, qui reviennent régulièrement dans les discours politiques. M. Foucher : « Disproportion entre la présence dans les discours, et l’importance des réels enjeux ». Dû à l’histoire récente des pays, les Etats ont été construits avant les Nations. On est à l’intérieur d’un périmètre par hasard un petit peu. Il y a eu un congrès en 1819, dirigé par Simon Bolivar, à Angustura : il ne s’agit pas de remettre en cause les anciens points coloniaux.

Marge entre la réalité et le discours, environ 60% des frontières sont retracés entre la date de l’indépendance et la première guerre mondiale (réajournement pacifique et guerres : Guerre de la Triple Alliance qui va amputer d’un tiers le Paraguay de son territoire).

Empire espagnol délimité de manières très aléatoires, contradictoires selon les documents -> énormément de réajustements.

Heureusement, 85% des frontières ont été établi dans des régions avec moins de 2 hab/km2. Difficulté d’établir, de maitriser, un territoire vide ; cartographe et militaire y travaille.

1840 : Punta Arenas, campement fixe à l’extrême sud chilien, poste à partir duquel tout le monde travaille. Fini finalement par être une ville.

Rivalité cependant pour un hinterland rural (surtout entre l’Argentine et le Brésil), accouche sur la création d’un Uruguay (1828), d’un Etat tampon, pour calmer les ardeurs expansionnistes des deux autres pays. Rivalités économiques.

Paraguay : victime générale de la région, privée d’une grande partie de son territoire par les autres pays. (Ainsi que la Bolivie, qui a perdu toute côte littorale au profit du Chili). Guerre du Paraguay contre la Bolivie

Héritage colonial, réajustement qui a pu passer par des guerres ; même récemment. Frontières qui se sont fermées pendant les périodes des dictatures.

Les frontières du Cône Sud

M. Foucher : « dyades », lignes qui séparent, qui réunient, où se rencontrent deux réalités nationales, qui peut prendre des visages divers (échanges ou tensions). Près de 140000 km de frontières dans notre programme

Entre le Chili et l’Argentine, 5255 km, l’une des plus longues dyades au monde.

A) Frontières désertes/ Frontières peuplées Dyades qui traversent des immensités vides de bipèdes. Deux déserts humains Chili argentine de Patagonie ; Argentine Bolivie ; Argentine Paraguay (Chaco désert).

Frontières peuplées : Brésil Argentine ; Brésil Paraguay ; Uruguay Brésil. Peut-être l’une des causes du peuplement de la région : échanges, etc. Doublon urbain : Ciudad del Este (Uruguay) et Foz de Iguaçu (Brésil). Parmi les régions les plus peuplés du Paraguay et de l’Argentine.

Limités à quelques axes. Lieux urbains qui créent des intenses activités de dyades.

Principal corridor biocéanique, en pleine Cordillère des Andes, agglutinement de la population, lieu de passage.

Beaucoup de villes en positions frontalières, qui fonctionnent grâce à leur situation géographique ; comme Asunción.

Même là où passent les routes.

B) Frontières bloquées/Frontières ouvertes Plus de frontières fermées, car Mercosur. Mais frontières bloquées, car dyades peu actives, handicapées. Ex : Chili et Argentine, froid et grande altitude, grande atonie, à l’exception des lieux de passage. Mouvement migratoire vers la Seconde Guerre Mondiale, d’une population chilienne pauvre partie travaillée dans les estancias côté argentin. Ca n’a pas plu, et le pouvoir argentin a vu cela comme une volonté impérialiste chilienne. A l’arrivée des dictatures au pouvoir, on a fermé autoritairement les cols de la Patagonie ; cela a renforcé le côté atone de ces frontières.

Frontières du Chaco (Paraguay, Bolivie, Chili) : restes de rancœurs territoriales. Poste inerte, et on ne favorise pas les échanges ; on ne discute pas, car contentieux non réglé entre les deux Etats boliviens et paraguayens.

Tout cela est accentué par le latifundisme : ni un facteur de peuplement, ni un facteur de Terres tenues, vides d’hommes, mais pas vides économiquement, car estancia contrôle une très grande partie du territoire (viande, cuir, laine)

è pas de grands mouvements d’échange sur place. Latifundisme : élément anthropique de blocage de frontières.

On a parlé jusqu’ici de deux grands pôles et de vides intérieurs, que l’on complète avec des lieux d’échange potentiels que sont les frontières. Pôle chilien fonctionne un peu pour lui-même et est orienté plutôt par son ouverture sur le Pacifique.

Asunción, ville bien placée, qui peut encore se développer. 

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