La puissance de l’Eglise au Moyen Age
Publié le 31/01/2016
Extrait du document
DISSERTATION D’HISTOIRE NOTE : OBSERVATIONS : Au Moyen-Age, l’Eglise est une des principales institutions de la société. A l’origine, elle désignait la communauté des croyants, puis l’édifice dans lequel se rejoignait les fidèles, enfin au XIème siècle elle vient à définir le clergé alors que l’ensemble des croyants est nommé lui par le terme de chrétienté. L’Eglise redéfinit l’ordre en 3 catégories avec ceux qui prient, ceux qui travaillent et ceux qui combattent. Elle ordonne et dirige la société, et prend en charge les étapes essentiels de la vie des fidèles. Cette période qui s’étend du XIème siècle au XIIIème siècle est fondamentale et nous amène à nous demander à travers quelles caractéristiques la puissance de l’Eglise repose-t-elle au Moyen Age ? Nous parlerons dans un premier de l’Eglise qui domine le paysage et le temps, puis nous montrerons en quoi le clergé encadre les fidèles, enfin nous verrons l’orientation des fidèles vers le salut. Tout d’abord, il est important de noter que l’Eglise domine l’espace et impose sa puissance par le nombre et la taille de ses bâtiments qui se situent majoritairement au cœur de la ville afin d’insister sur l’aspect sacré et important du lieu. Dans les villes, on trouve une multitude de bâtiments religieux comme des églises, et des abbayes, ainsi que dans les campagnes ou les villageois continuent de se rejoindre autour de l’Eglise. Nous pouvons prendre comme exemple la Cathédrale de Chartres du premier document qui fut construite en 1190 à la demande de l’évêque du diocèse. L’importance de cette cathédrale se voit par ses dimensions qui en font le bâtiment principal et dominant de la ville car elle occupe de plus une superficie importante de la ville. C’est également un lieu de rassemblement pour la messe et pour les réunions d’étudiants. De plus, les cathédrales ainsi que le travail de sculpture expriment la richesse de l’Eglise. En effet l’Eglise est un propriétaire foncier de première importance, et elle possède un tiers des terres dans l’Occident médiéval. Pourtant, l’Eglise domine aussi le temps et fait alors office de guide dans la vie de la chrétienté. Les semaines disposent du jour du Dimanche qui est consacré à Dieu pour la messe, et détient un calendrier liturgique dans lequel figure la fête des Saints, de la Vierge et du Christ : ce sont des repères essentiels de la vie sociale des fidèles. Les journées sont rythmées par les cloches qui sonnent les heures canoniales pour la prière c’est-à-dire huit fois par jour. Le cercle de l’année intègre le cycle annuel de la nature avec les travaux des champs figurant dans le calendrier liturgique. De plus elle rappelle aux fidèles de se confesser à Pâques comme nous le dit le document 2. En effet, dans toute vie chrétienne, chaque fidèle doit se faire baptisé, payer la dîme, se confesser, et être enterré dans sa paroisse. Le clergé joue un rôle aussi important que l’Eglise dans la vie des fidèles. En effet le rôle du clergé est de garantir que le comportement des laïcs corresponde à l’attende des clercs. Il offre également un moyen aux fidèles de faire leur salut malgré leurs péchés et chaque chrétien doit aussi faire acte de pénitence. On retrouve d’ailleurs dans le document 2 l’évocation du rôle du curé dans la vie des fidèles. De plus, la séparation devient plus nette entre les clercs et les laïcs affirmés suite à la Réforme Grégorienne, le célibat des prêtres est réaffirmé et il y a un meilleur niveau de formation. L’activité pastorale se trouve au cœur de la vie des clercs séculiers, et il y a également des nouveaux ordres mendiants. Par ailleurs, il y a en 1215 le concile de Latran IV qui place leur action au cœur ecclésial. Le réseau des paroisses se densifie, c’est un des cadres locaux essentiels de chaque vie chrétienne. La paroisse est créée au début du Moyen-Age pour que chaque communauté rurale ait son église et son curé. C’est également un lieu de rassemblement, de réunion, et de fête pour les fidèles mais aussi un lieu de paiement pour la dîme. On peut en retrouver une par village, et plusieurs pour les grandes villes. Le curé à son importance dans chaque paroisse, et le fidèle doit dépendre du prêtre de sa paroisse et non d’une autre comme nous le démontre le document 2. Le clergé séculier se consacre à sa tâche d’encadrement dans le cadre des paroisses. Le clergé a aussi pour but de guider les fidèles vers le salut. En effet, l’attente de tout fidèle consiste à obtenir le Salut pour vivre au Paradis dans Au-delà ; on retrouve une représentation du Jugement Dernier avec les élus et les damnés dans le document 1, ainsi que des règles à suivre pour y arriver dans le document 2. Les fidèles ont à partir du XIIIe siècle obligation de se confesser au moins une fois par an, offrant un moyen d’obtenir le Salut malgré leurs péchés. Le rôle des clercs est principalement de mener les fidèles au Salut. La religion chrétienne est une religion du Salut. Le clergé s’occupe de reproduire cette part spirituelle de la société. La Quête du Salut justifie le fait que l’Eglise soit vue comme le guide de la communauté. Cependant de leur côté, les fidèles ont également des devoirs. Les règles définies par l’Eglise doivent être suivies par tous et lues ou bien représenter iconographiquement comme nous le démontrent les documents 1 et 2. De plus, la grande majorité des fidèles sont analphabètes, c‘est pourquoi les messages doivent être lus ou représentés pour n’être ignorés de personne. Le Dogme chrétien définit alors les conciles sous l’autorité du pape. Le clergé soit s’assurer de la conformité des actes des fidèles avec les attentes de l’Eglise et en pratiquant les sacrements. Ces derniers sont possibles grâce au clergé sacralisé. La confession et l’extrême-onction sont indispensables pour accéder au Salut. Le nombre de sacrements se fixe à sept suite au concile de Lyon II en 1274. A travers cette analyse, nous avons éclairé les caractéristiques principales qui nous permettaient de répondre à notre problématique. Nous pouvons en conclure que l’emprise de l’église au sol ainsi que dans la vie des chrétiens, le rôle des clergés au sein de la vie des fidèles, le rôle de ces derniers, ainsi que la Quête du Salut, jouent sur l’accroissement de la puissance de l’Eglise au Moyen-Age. 1063 MOTS ASLAN Sarah Seconde 3
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