La protection du consommateur dans les opérations de crédit
Publié le 16/12/2011
Extrait du document
La pratique du crédit à la consommation est devenue dans notre société, et comme son nom l'indique, une opération très fréquente et constitue un moyen de publicité et de promotion de ventes auprès des particuliers. Mais s'il représente une facilité d'achat non négligeable, il comporte également des dangers et des pièges qui ne peuvent être écartés que par une information du consommateur. En effet, comment un futur emprunteur non averti peut-il différencier les nombreux crédits proposés, comment se prémunir contre la publicité mensongère, un crédit gratuit ne cache-t-il pas une opération frauduleuse, qu'est-ce qu'une offre préalable de crédit ? Dans la loi du 10 janvier 1978, dite Loi Scrivener le législateur a tenté d'amener une meilleure information et protection de l'emprunteur dans les opérations à court terme.
«
une contestation entre le vendeur, et, [acheteur (par exemple pour un vice de fabrication), la réso
lution de la vente entraînera celle du contrat de
prêt.
Toutefois cette protection apparaît, dans la
pratique, très limitée.
En effet, bien peu de
consommateurs ont la possibilité de recourir aux
tribunaux en cas de contestation.
Or, la résolution
ou l'annulation du contrat de vente ne peut être
obtenue que
par voie judiciaire.
• La publicité
Toute publicité portant sur un crédit doit men
tionner obligatoirement :
- l'identité du prêteur;
- la nature, l'objet et
la durée de l'opération
proposée;
-
le coût total, et s'il y a lieu, le taux effectif
global du crédit.
Le non respect de ces prescriptions est sanc
tionné
par une amende de 2 000 à 5 000 F.
Cette
pénalité peut paraître faible, mais il faut noter que
l'infraction est constituée autant de fois qu'il y a
diffusion d'une publicité irrégulière.
Ceci implique
que, en cas de campagne
par voie de presse ou
d'affichage, l'amende est multipliée par le nombre
d'affiches apposées ou le nombre de revues ou
journaux diffusés.
• Qu'est-ce qu'une offre préalable?
Pour que le consommateur puisse être informé
entièrement sur les différentes possibilités de cré
dit, le législateur a institué l'offre préalable obliga
toire.
Il s'agit en fait d'une promesse de prêt où le futur emprunteur doit trouver tous les renseigne
ments sur les opérations proposées, ce qui lui per
mettra de choisir d'une part son type de crédit et
d'autre part l'organisme financier avec qui
il va
passer le cont~at.
L'offre préalable doit être présentée de manière
claire et précise en double exemplaire au deman
deur.
Il existe neuf modèles-types qui correspon
dent aux crédits proposés.
Elle peut comporter
une clause selon laquelle
le prêteur se réserve le droit d'agréer l'emprunteur; c'est le cas la plupart
du temps lorsqu'il veut s'assurer de sa solvabilité.
A partir du
jour où l'offre a été remise au candi dat au crédit, le prêteur doit la maintenir dans les
mêmes conditions pendant 15 jours.
Ce délai per
met à l'emprunteur de comparer cette proposition
avec celles des autres organismes financiers.
• L'emprunteur dispose d'un délai de 7 jours pour se rétracter
Le contrat est conclu en principe dès le moment
où l'emprunteur accepte l'offre préalable.
Mais
cela n'implique pas qu'il est définitif.
En effet,
le consommateur dispose d'un délai de 7 jours (2) à
partir de son acceptation pour se rétracter.
Durant ce délai, il ne doit y avoir aucun paiement entre le prêteur et l'emprunteur.
Cette disposition est
impérative, et tout vendeur ou tout organisme
financier qui réclame un paiement quelconque
avant cette date est passible d'une amende de
2
000 à 200 000 F.
Si l'emprunteur est d'accord avec les conditions
mentionnées dans l'offre préalable, il en envoie un exemplaire daté et signé au prêteur.
Dans le calcul
des 7 jours, le premier ne compte pas.
Par exem
ple, pour une offre acceptée le samedi 12 octobre, le délai de rétractation expire le samedi 19 octobre
à minuit.
Il est conseillé d'envoyer cette accepta
tion sous pli recommandé avec demande d'avis de
réception.
La rétractation n'est pas enregistrée, et
il est for
mellement interdit aux organismes de crédit de
tenir une
>.
Un enregistrement illicite serait puni d'une amende de 2 000 à 200 000 F.
Toute la difficulté
d'une telle sanction résidera bien sûr dans la
constatation
de l'infraction.
• La fin du contrat crédit-bail
Le plus souvent, la cessation du contrat de prêt se traduit à la fin du remboursement.
Toutefois il peut prendre fin prématurément : l'emprunteur
peut rembourser par anticipation (à condition d'y
inclure une indemnité compensant le préjudice
causé au prêteur du fait
de la perte de ses intérêts).
De même le contrat peut cesser par la défaillance de l'emprunteur; dans ce cas le prêteur est admis à
requérir la restitution immédiate du capital restant
dû, majoré des intérêts échus mais non payés.
(2) Ce délai peut être ramené à 3 jours si l'emprunteur
le demande expressément dans une lettre rédigée, datée
et signée de sa main..
»
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