Devoir de Philosophie

La Première Guerre Mondiale vue par les Français

Publié le 01/03/2011

Extrait du document

La Première Guerre mondiale

1914 – 1918

Vue par les Français

 

En 1914, les rivalités entre pays européens sont nombreuses. Dans ce climat tendu, les États cherchent à se protéger par des alliances militaires : la Triple-Entente et la Triple-Alliance vont alors se créer. L'empire Austro-hongrois est sujet à de nombreuses agitations nationalistes, notamment la réclamation de l'indépendance par les Serbes. En effet, la Serbie étant protégée par les Russes, des tensions très fortes vont se mettre en place, car les dirigeants appartiennent au peuple slave alors que le peuple de l'empire Austro-hongrois est germanique. Cette situation va donc préparer le déclenchement de la guerre. Cependant, les socialistes vont tout faire pour tenter d'éviter ce drame, notamment en France avec Jean Jaurès. Mais ce dernier va se faire assassiner par Raoul Villain en Juillet 1914 à la veille de la Première Guerre mondiale. Cette tentative des socialistes va donc échouer, et de plus le SPD vote les crédits de guerre.

 

Triple-Entente : alliance entre le France, le Royaume-Uni et l'empire russe.

 

Triple-Alliance : alliance entre l'Allemagne, l'empire Austro-hongrois et l'Italie, malgré les différends qui opposent l'Italie à l'Autriche-hongrie pour des raisons de territoires.

 

Le début de la Guerre, 1er Août 1914 (p80)

 

Sarajevo est la capitale de l'empire Austro-hongrois. C'est un étudiant serbe, Princip, qui est mis en cause pour l'assassinat de l'archiduc autrichien François Ferdinand le 28 Juin 1914. Voilà l'étincelle à l'origine de la Première Guerre mondiale.

L'ultimatum autrichien à la Serbie engendre un engrenage diplomatique. Après l'attentat de Sarajevo et l'ultimatum autrichien lancé à la Serbie, l'Autriche déclare la guerre à la Serbie, ce qui entraîne une mobilisation russe et une attaque de l'empire Austro-hongrois. Ensuite, l'Allemagne lance des ultimatums à la Russie et à la France, entraînant une mobilisation allemande et française. En effet, l'Allemagne déclare la guerre à la Russie et à la France. Mais, pour attaquer la France, l'Allemagne envahit la Belgique, ce qui est une infraction aux règles internationales, raison pour laquelle le Royaume-Uni entre en guerre contre l'Allemagne. Les Autrichiens déclarent également la guerre aux Russes.

L'Italie n'entre pas en guerre, car elle observe la situation, pour ainsi récupérer ses terres irrédentes (peuplées d'Italiens) appartenant à l'Autriche-hongrie. C'est pourquoi en 1915, l'Italie change de ''camp'' pour s'intégrer à la Triple-Entente, et elle combat contre l'Autriche-hongrie pour récupérer ses terres.

 

Cette Première Guerre mondiale a marqué la France. Les combats effroyables ont eu lieu sur le territoire français, ainsi que les destructions matérielles. Toute la population a été touchée par la guerre, et au moins un proche de la famille est mort. Le bilan humain est lourd : 1,3 millions de morts en France et 10 millions sur le plan européen.

 

COMMENT LES FRANÇAIS ONT-ILS VÉCU CETTE TERRIBLE ÉPREUVE ? QUEL EST L'IMPACT DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE SUR LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ?

 

I) L'entrée en Guerre

 

A) La mobilisation générale

 

Tous les Hommes âgés de 20 à 45 ans sont appelés à combattre, hormis les handicapés et les pères de plus de 6 enfants. Ce système est nouveau, car auparavant, c'était l'armée qui combattait et maintenant c'est la population grâce au service militaire rallongé à 3 ans. La Première Guerre mondiale est le premier conflit où les peuples vont se battre.

 

Doc 1p86 Jean Jacques Becker, Comment les Français sont entrés dans la guerre ?

 

Les Français ne s'intéressent pas à la politique internationale. Ils sont en train de travailler... À l'appel de la guerre, tout le monde est surpris. La France, étant majoritairement rurale, est étonnée de cette mobilisation, qui s'est déroulée en trois jours :

  • 1ère réaction : surprise totale de la mobilisation ;

  • 2ème réaction : les Français sont résignés, c'est-à-dire qu'ils considèrent la guerre comme un devoir.

  • 3ème réaction : ils sont résolus, c'est-à-dire persuadés de gagner et que la guerre sera courte.

 

Doc 4p87 Scène d'enthousiasme lors du départ à la guerre à Paris en 1914

 

Les soldats sont heureux et fiers d'aller combattre et partent ''la fleur au fusil''. Mais c'est profondément faux ! De telles scènes de joie sont extrêmement minoritaires, et se manifestent seulement dans les grandes villes et pour les nationalistes. On a voulu glorifié le courage des soldats en faisant de la propagande. Les Français sont au contraire blasés !

 

En 1914, 3,6 millions d'hommes sont mobilisés et des troupes coloniales rejoignent le front, notamment avec le général Mangin, chef d'une division sénégalaise. Cependant, les Français ont fait des promesses aux colonies qu'ils ne tiendront pas. Par exemple des phrases telle que : « Versez le même sang pour obtenir les mêmes droits ».

 

B) Une Union sacrée solide

 

Ayant un ennemi commun, l'Allemagne vue comme un despote sanguinaire, la politique française va changer. Une trêve politique se met en place entre les différents partis qui s'opposaient avant la Première Guerre mondiale, notamment les socialistes de Jaurès opposés aux nationalistes de Barrès. La France se sentant comme agressée par les Allemands, les socialistes français se rallient à la logique de la guerre, et rapidement Léon Jouhaux rejoint Barrés. Le 30 Juillet 1914 Jaurès est assassiné et le 2 Août ont lieu ses obsèques durant lesquelles Léon Jouhaux tient un discours totalement différent, dans une optique belligérante.

 

II) La conduite de la Guerre

 

A) Le front

 

Le front est situé au nord-est de la France. Il s'étend sur 700km, de la mer du Nord à la Suisse., il va engendrer la course à la mer. C'est une zone de combats entre deux armées qui s'affrontent dans des tranchées. Le but des Allemands est d'envahir Paris le plus rapidement possible : c'est le plan Schlieffen.

 

 

Dossier p88/89 Les tranchées

 

1) les mitrailleuses permettent de tirer sur un maximum de soldats en un temps plus court. Les soldats les utilisent quand les ennemis traversent le no man's land : c'est l'assaut. Les barbelés empêchent l'intrusion ennemie et les mortiers servent à pilonner la tranchée ennemie.

 

2) Malgré les conditions très rudes dans lesquelles vit ce poilu, il ne se décourage pas et garde espoir de vaincre l'ennemi. Il est déterminé, mais espère que cette guerre cesse rapidement. Ce poilu a un tel moral, car ses instituteurs lui ont inculqué l'amour de la France, c'est pourquoi il combat convaincu.

 

3) La bataille de Verdun de février 1916 a été très sanglante grâce à la puissance de feu. C'est une guerre qui fait énormément de morts : en 1914 il y avait environ 900 morts par jour du côté français et 1200 du côté allemand. Les combats sont extrêmement violents et le conditions de vie très rudes. Les soldats souffrent physiquement et les nuits, ils restent éveillés. Ils n'ont pas assez de nourriture et l'eau se fait rare. Ils combattent parmi leurs camarades, dont le cadavre traîne au sol. Pour la première fois dans l'histoire d'une guerre, il n'y a pas de trêve des brancardiers. On combat jusqu'à outrance. Les cadavres et les blessés sont abandonnés sur le no man's land. Des soldats agonisent pendant des jours sans que leurs camarades puissent faire quelque chose pour eux : c'est traumatisant.

 

4) Avant l'assaut, les soldats se rassemblent dans la 1ère ligne de front et s'entassent dans les boyaux. Ils sont près à surgir et à tirer sur l'ennemi en grimpant les échelles.

 

5) Frédéric Rousseau et Rémy Cazals pensent tout deux que les soldats n'avaient pas le choix de combattre, car c'était un devoir. Si un soldat ne voulait pas aller à l'assaut, il était considéré comme traître face à l'ennemi, et il risquait la condamnation à mort. Par exemple, les lieutenants exécutaient les soldats devant leurs camarades.

Bruno Cabanes pense que les soldats ont tenu dans ces conditions atroces, car ils étaient profondément républicains. Ils buvaient de l'alcool pour oublier la douleur.

 

6) Ce témoignage se rapporte au moment de l'intrusion dans la tranchée ennemie. Le soldat nous fait part de son expérience. Il nous dit qu'il ne voyait plus rien et qu'il était couvert de sang, mais que malgré ce cauchemar, il n'avait pas peur, car il fallait à tout prix tuer l'ennemi, sinon il était perdu. Ces combats au corps à corps sont traumatisants pour les soldats. En effet, le combat devient personnel et le soldat voit la victime qu'il tue à coup d'armes blanches...

 

7) Les soldats combattent et vivent dans les tranchées dans des conditions inhumaines : il y fait très froid, de la boue s'amasse et les soldats ont les pieds dans l'eau. Il leur est impossible de dormir, et la nourriture et l'eau se font rares. Les troupes sont victimes de pertes effroyables, et leurs camarades, ayant perdu la vie, traînent à même le sol. Malgré tous ces problèmes, les soldats gardent espoir, mais ils sont pressés que cette guerre cesse.

 

 

  • Les soldats creusent des tranchées pour se protéger des tirs de mitrailleuses. C'est la guerre de position.

  • La crainte des soldats est que leur corps ne soit pas retrouvé, notamment lors de l'assaut, c'est-à-dire de la guerre impersonnelle. Ils sont traumatisés à l'idée de voir la souffrance de l'ennemi pendant le corps à corps, c'est-à-dire la guerre personnelle.

  • Cette 1ère guerre mondiale atteint un niveau de violence extrême. La journée la plus meurtrière du côté anglais fut le 1er jour de la bataille de la Somme, le 1er Juillet 1916, où 20 000 soldats ont perdu la vie et 40 000 ont été blessés.

  • Le nombre de mutilés est important à cause des obus.

  • À partir de 1915, les Allemands utilisent le gaz

Liens utiles