La pollution de l’eau

Introduction

L’eau est une ressource vitale pour tous les êtres vivants. Malheureusement, elle est aujourd’hui devenue une denrée rare et précieuse. Elle est menacée par une pollution qui prend des dimensions de plus en plus importantes, liée notamment aux activités humaines, à l’industrialisation et l’urbanisation des milieux dans de nombreux pays. La pollution provoque une dégradation chronique de la qualité de l’eau.

Comment pouvons nous lutter contre la pollution des fonds marins de la Méditerranée ?

I) Facteurs de la pollution et différents polluants

La pollution de l’eau provient essentiellement de l’industrialisation, et ce dans tous les domaines. C’est particulièrement vrai dans le secteur de l’agriculture puisque les principaux polluants de l’eau sont les pesticides et produits phytosanitaires, très employés lors de l’agriculture intensive, qui se déversent dans la méditerranée. Il se passe la même chose avec les nitrates (NO₃) présents dans les engrais apportés aux cultures : lorsqu’ils sont en excès dans la nature, ils contaminent l’eau située à proximité.

L’eau est également polluée par le phosphore  (P, PO₄) et les nutriments organiques, résultat de l’utilisation importante d’engrais et de l’élevage intensif mais aussi des rejets domestiques et industriels. Le plomb (Pb) aussi peut contaminer l’eau. En effet, certaines canalisations du réseau de distribution sont encore en plomb, métal lourd qui peut donc se dissoudre dans l’eau. C’est pourquoi l’utilisation de tuyaux en plomb est aujourd’hui interdite.

L’eau traverse dans la nature des sols géologiques contenant plus ou moins de calcaire (CaCO₃) qui, en excès dans l’eau peut favoriser l’entartrage des canalisations. Le chlore est utilisé pour désinfecter l’eau mais à trop forte concentration (> 5mg/l), il devient polluant.

Le pétrole déversé en mer constitue aussi une pollution importante et préoccupante à l'échelle globale. Sachant que le cinquième de la production provient des gisements offshores, des accidents surviennent pendant l'extraction et le transport des hydrocarbures. On estime à  trente sept mille tonnes par an la quantité d'hydrocarbures introduite dans la méditerranée par l'activité humaine ce qui constitue par conséquent une cause fondamentale de la pollution de celle-ci.

II) Conséquences de la pollution de l’eau

La pollution de l’eau concerne aussi bien la qualité des milieux naturels que la santé et le bien-être des humains. Elle peut engendrer à court ou long terme des conséquences graves, pour la santé et l’hygiène publique, pour l’environnement et avoir des répercussions économiques non négligeables.

D’abord, la pollution détruit la faune et la flore présente dans l’eau à l’état naturel : elle entraîne chez eux des modifications plus ou moins importantes de comportement ou de croissance. La pollution par les nutriments organiques rend la vie impossible pour les poissons et autres organismes vivant dans la méditerranée. Les pesticides s’accumulent sur les petits animaux et entrent ainsi dans la chaîne alimentaire, pouvant contaminer tous les autres êtres vivants.

De plus, les hydrocarbures rejetés par les bateaux peut pénétrer dans les œufs de poissons, empêchant ainsi le bon développement des embryons : il provoque des tumeurs, des nécroses, des troubles respiratoires ou la mort des animaux par intoxication. Et ce n’est pas tout ; lorsque les bateaux remplissent leurs ballasts avec de l’eau de mer, ils capturent des organismes vivants qui sont rejetés dans un écosystème différent du leur.

Les dommages de la flore méditerranéenne sont importants et variés. Par exemple, la photosynthèse de certaines plantes devient impossible en raison de la pollution de leur environnement.

 Il s’agit notamment du cas des posidonies, indispensables à l’équilibre de l’écosystème et D’autre part, la prolifération de certaines espèces telles le plancton ou la caulerpe caulerpa taxifolia est favorisée par la pollution des fonds marins méditerranéens, là aussi au détriment d’autres espèces.

Les multiples polluants de l’eau peuvent aussi provoquer chez les êtres humains des maladies telles des modifications de l’ADN ou mutations, des cancers, des perturbations du système nerveux, des problèmes de reproduction… Toutes ces maladies peuvent à long terme conduire à la mort.

L’ONU (Organisation des Nations Unies) estime que la pollution de l’eau est ainsi la première cause de mortalité dans le monde devant la malnutrition.

III) Comment remédier à la pollution de l’eau ?

Pour lutter contre la pollution de l’eau et ses nombreux effets néfastes, les hommes ont mis en place un système de traitement des eaux usées et polluées. En France, pour être consommée, l’eau doit répondre à des critères de qualité très stricts.

Il existe également des Agences de l’Eau qui ont pour mission de lutter contre les pollutions, de gérer la ressource en eau et de préserver les milieux aquatiques. Récemment, la France a mis en place une planification pour restaurer la qualité des eaux : il s’agit des SDAGE (Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion de l’Eau).

Pour maîtriser les pollutions d’origine agricole, les pouvoirs publics s’appuient sur différents outils : réglementaires, économiques ou basés sur le volontariat. Mais le traitement de l’eau et les institutions chargées de la préserver coûte très cher aux consommateurs. C’est pourquoi de nombreux pays du monde n’y ont pas accès.

Mais grâce à cela, la protection et la qualité de l’eau en Méditerrané s’améliorent et continuent de s’améliorer après 30 ans d’efforts. Aujourd’hui, le défi collectif de l’Europe (avec la directive cadre européenne  sur l’eau de 2000) est d’arriver à retrouver des rivières vivantes, des écosystèmes de qualité, de stopper la dégradation des ressources et des milieux, et de parvenir à un bon état des eaux d’ici 2015.

Pour cela, il convient de contrôler la pollution des zones urbaines et industrielles, de diminuer le rejet de métaux lourds dans l’environnement marin, de réduire l’impact de l’agriculture sur les ressources en eau de l’Europe…

IV) Les acteurs contre la pollution de l’eau

On dénombre 400 000 emplois « environnementaux », dont le champ d’action s’étend de la prévention et du traitement des pollutions et des nuisances à l’aménagement du territoire et du cadre de vie. Aujourd’hui, la gestion des eaux usées fournit la moitié des emplois. En voici quelques exemples :

- agent d’assainissement : Il intervient chez des particuliers et des industriels, dans les immeubles et sur des sites de l’espace public. Il effectue des opérations de pompage et de curage des égouts et des cuves à mazout, par exemple. C’est lui qui se charge de l’évacuation des boues et des déchets de production industrielle à l’aide de véhicules équipés de matériel de pompage ou de curage : appareils projetant de l’eau sous haute pression.

- ingénieur eau et génie civil : il est maitre d’exploitation et de gestion des ressources naturelles (eau, matériaux), de la conception et la réalisation d'ouvrages (ouvrages d'art, routes, travaux souterrains, de l’ouverture d’usines de production d'eau potable, stations d'épuration, ...), de l'hydraulique urbaine (réseau d'eau potable, réseau d'eaux usées) et du diagnostic et la décontamination des sols et sites pollués.

- conseiller (ère) en environnement : il est médiateur qui fait l'interface entre les acteurs publics et privés intervenant dans l'aménagement du territoire. L'amélioration générale du cadre de vie commun est son souci et il doit, pour y parvenir, proposer des solutions innovantes et réalistes.

Conclusion

En conclusion, on peut dire que la pollution, générée par l’Homme, a des répercussions sur tout être vivant, qu’il s’agisse d’un animal, d’un végétal ou de l’humain lui-même. Malgré l’existence de mesures telles la sensibilisation du grand public, la recherche scientifique, la création d'emballages biodégradables, le développement du recyclage… La situation actuelle est insatisfaisante : la pollution continue de se répandre à travers le monde et d’altérer les écosystèmes mondiaux, comme les fonds méditerranéens.

Lexique

Phytosanitaires : produit utilisé pour soigner ou prévenir les maladies des organismes végétaux.

Offshore : qualifie une activité se déroulant en mer, sans relever de la pêche ni du transport maritime. Exemples : recherche et exploitation d'une ressource (pétrole avec une plate-forme pétrolière, exploitation du vent avec une éolienne dite « éolienne offshores »...).

Ballasts : capacité équipant certains navires destinée, par remplissage ou vidange, à stabiliser ou alléger un navire.

Posidonie : plante sous marine et non une algue. Elle fleurit sous la mer et forme de vastes herbiers indispensables à l'écosystème marin la Méditerranée.

La pollution de l’eau en méditerranée

PROJET MPS

Sources :

http://www.fnh.org/sos_mp/vues/vues1.htm#5

http://www.marchaldauphins.com/pollution_cetace.htm

http://environnement.ecoles.free.fr/La%20pollution%20des%20milieux%20aquatiques%20est-elle%20irreversible.htm

http://mediterraneen.crdp-aix-marseille.fr/mediter3/grece.htm

http://www.lelavandou.eu/2001/flore_marine.htm

http://seme.uqar.qc.ca/01_pollution_marine/particularites_milieu_marin_generalites.htm

http://www.polmar.com/pollution/biologique.htm

http://www.ac-reunion.fr/pedagogie/lybouvep/TPE/PremiereS/elev/typo/MALADE.html

http://www.greenpeace.org/france/reserves-marines-mediterraneen/menaces/pollution-et-tourisme

SOMMAIRE

INTRODUCTION

I) Facteurs de la pollution et différents polluants

II) Conséquences de la pollution de l’eau

III) Comment remédier à la pollution de l’eau

IV) Les acteurs contre la pollution de l’eau

CONCLUSION

Lexique

Sources