La poésie : le vers (Hugo)
Publié le 05/10/2010
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Victor Hugo, dans la préface de Cromwell, parle en théoricien du t 'âtre et du vers. S'il affirme bien haut la nécessité de conserver l'alexandrin, par exemple, il prétend aussi e libérer de son carcan rythmique ou prosodique; c'est d'ailleurs la principale innovation poétique que lui reconnaissent des hommes aussi différents que Léon Daudet et Roland Barthes.
[...] nous voudrions un vers libre, franc, loyal, osant tout dire sans pruderie, tout exprimer sans recherche ; passant d'une naturelle allure de la comédie à la tragédie, du sublime au grotesque ; tour à tour positif et poétique, tout ensemble artiste et inspiré, profond et soudain, large et vrai ; sachant briser à propos et déplacer la césure pour déguiser sa monotonie d'alexandrin ; plus ami de l'enjambement qui l'allonge que de l'inversion qui l'embrouille ; fidèle à la rime, cette esclave reine, cette suprême grâce de notre poésie, ce générateur de notre mètre ; inépuisable dans la variété de ses tours, insaisissable dans ses secrets d'élégance et de facture ; prenant, comme Protée, mille formes sans changer de type et de caractère.
Victor Hugo, Préface de Cromwell, 1827
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