La pensée est un ensemble de processus dans lequel l’être humain, au contact de la réalité, élabore des concepts, les relie entre eux et acquiert de nouvelles connaissances. Une influence est généralement continue, elle s’exerce sur quelque chose ou sur quelqu’un, telle que l’éducation transmise par nos parents, ou bien l’école… Pour penser par soi-même, il faut douter, voir oublier toutes les influences que nous croyons, si cela est possible, ou les influences dictée par l’opinion publique, tels que les politiciens ou autres personnes influentes notamment dans les milieux médiatiques (journaux télévisés, émissions de grande écoute, presse en tous genres). On peut donc se dire que les influences nuisent à la liberté de penser, à une propre opinion personnelle. Cependant, l’ensemble des pensées que je possède aujourd’hui, est à la fois, le fruit de nombreuses influences que j’ai reçues de la part de ma famille, de l’école, de mes amis, mais aussi le fruit d’une réflexion personnelle basée sur mon observation du monde qui m’entoure. « Craindre toute influence, c’est s’enfermer dans un monde clos » Dans son livre intitulé « Le Discours de la méthode », Descartes s’exprime et avoue avoir rejeté tout ce qu’on lui avait enseigné. Pour lui, il faut remettre en cause le peu de savoir dont on a hérité et commencer par le doute ; c’est comme reprendre sa vie en commençant par la réécrire sur une copie blanche. Pour répondre à la question : « Pour penser par soi-même faut-il craindre toute influence ? », le plan que nous allons élaborer se dessine comme suivant : - Si l’on veut penser par soi-même, il faut craindre toute influence extérieure - Il n’y a pas à craindre toute influence si l’on veut penser par soi-même Si l’on veut penser par soi-même, il faut craindre toute influence extérieure L’opinion d’autrui empêche de penser par soi-même : Aujourd’hui, chaque Homme possède en lui une conscience capable de penser et de se forger une opinion qui lui est propre à partir d’exemple, de faits… Cependant, de nos jours, nos opinions sont en partie acquises par divers moyens tous différents (éducation, famille…) et pour d’autres cas, tous en commun (école, enseignant…). Il faut aussi souligner le fait que plusieurs faits peuvent nous influencer sur notre opinion tel que le journal, les informations télévisées, les médias, internet… “La parole a beaucoup plus de force pour persuader que l'écriture.” De nos jours, des groupes se sont formés autour d’une même opinion, devise… et tentent de s’agrandir en faisant croire, tout en argumentant sur des faits réels : les Partis Politiques. Chaque parti a bien sûr sa propre opinion, et pour pouvoir s’exprimer face à un adversaire, des débats sont organisés pour échanger dans le but de faire en sorte que de plus en plus de personne adhère à cette opinion. De même que, l’opinion d’autrui peut nuire à notre point de vue personnel, sachant que cela nous influence depuis notre enfance. Cependant, ce n’est qu’à partir du moment où nous gagnons de la maturité, où nous commençons à penser par nous même qu’il arrive que nous remettions en cause une opinion qui nous aura été enseignée depuis tout petit. “Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu'on a reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances. ” Penser par soi-même, c’est douter : (Descartes) « Cognito ergosum » (Je pense donc je suis) Pour Descartes, nos opinions sont vraisemblables, c’est-à-dire : elles ne sont ni vraies, ni fausses car elles ne sont pas démontrées. Cependant, il prône l’utilisation d’une méthode, dans son livre à savoir : « le doute méthodique ». Méthode permettant de découvrir la vérité : tout ce qui est vraisemblable est faux, le mettre de côté. Quand on pense par soi-même, c’est douter, car nous ne sommes pas sûr de découvrir la vérité en pensant nous-même et en nous fondant sur propres idées, nous n’avons plus de référent vers lequel se tourner. Penser par soi-même, c’est affirmer que l’on possède des opinions vraisemblables, qui sont donc ni fausses, ni vraies tant que l’on ne les a pas démontrées ; et les démontrer, cela veut dire échanger sur le sujet avec d’autres personnes qui ne partagent pas forcément nos opinions. “Pour examiner la vérité, il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu’il se peut.” Il n’y a pas à craindre toute influence si l’on veut penser par soi-même L’Homme doit tout à ses semblables : Aujourd’hui, si l’Homme a acquis énormément de savoir et de vérités, c’est grâce à nos semblables qui ont voué leur existence à créer des opinions et des vérités, que ce soit des Homme des Siècles antérieures (Descartes, Platon…) ou même des personnes encore aujourd’hui qui vouent leur vie à la recherche du savoir et de la vérité. La connaissance de soi passe par la connaissance d’autrui : Nos connaissances sont, à l’origine, transmises par nos parents qui, eux-mêmes, ont été éduqué et reçu des connaissances. Cependant, c’est à partir de la connaissance d’autrui que, nous arrivons à forger notre propre opinion personnelle. Mais aussi, les philosophes des siècles derniers nous ont transmis des connaissances que nous pouvons utiliser aujourd’hui, pour pouvoir fonder alors notre opinion. En conclusion, d’un certain point de vue, il faut craindre toute influence tant que nous ne sommes pas en mesure, soi-même, de démontrer que nos propos, justifiant de nos idées, ne sont pas fondés. Il faut toujours remettre en question nos propres pensées, et même celles d’autrui, pour pouvoir se forger une opinion la moins en marge possible. Cependant, au début de notre vie, nous connaissons une certaine influence car nous recevons durant toute notre enfance et notre adolescence, une éducation appropriée venant de nos parents, de l’école, ce qui nous a transmis des valeurs, un savoir, des connaissances, et donc un ensemble d’idées qui ne nous sont pas encore personnelles. En grandissant, et en devenant adulte surtout, cet ensemble d’idées évolue pour devenir des opinions beaucoup plus personnelles et indépendantes. A nous dès à présent de faire une sélection dans ce que nous avons acquis, entre ce qui nous semble intéressant de conserver afin d’enrichir notre vie dans nos échanges avec les autres, et ce qui nous semble beaucoup moins intéressant, voire même gênant, de conserver pour un enrichissement personnel et l’acquisition de pensées propres.
