Devoir de Philosophie

La passion n° 1 des Français

Publié le 28/08/2006

Extrait du document

En France, une famille sur deux compte un animal parmi ses membres. Trente-quatre millions de

petites bêtes, ce n'est plus un phénomène de société, c'est un raz de marée qui représente un marché

annuel de 22,5 milliards de francs. Aujourd'hui, Rex a son vétérinaire, son industrie agro-alimentaire, son

dentiste et son cimetière. Ce n'est plus un chien, c'est une personne qui a investi nos couettes et nos

coeurs. « Ils ont eu un enfant parce qu'ils ne pouvaient pas avoir de chien «, disait Coluche. Cliché peutêtre,

mais hypothèse reconnue par les vétérinaires, sociologues et psychologue de tout poil : un animal,

c'est d'abord un enfant qui ne grandit jamais. « Ils sont éduqués, maternés, traités comme des enfants

dont ils sont, au fond, des substituts «, reconnaît d'emblée Serge Moscovici, sociologue.

Aujourd'hui, on éduque un chien comme un enfant trop gâté. La niche au fond du jardin n'existe

plus que dans les dessins animés .Youki dort dans notre lit. Et on partage la couette en trois parts égales.

Les vétérinaires le savent et ils laissent faire. S'il s'était agi d'un enfant, pourtant, pédiatres et psys

auraient depuis longtemps poussé les hauts cris !

Pour nos amies les bêtes, tous les excès sont permis. Concernant leur santé, par exemple. « On n'oublie

jamais la date de vaccin d'un chien. « Les pédiatres, en revanche, se plaignent de l'irrégularité des

rappels de B.C.G. Si un enfant grandit, un animal reste (en pensée !) toujours petit. Qu'on le veuille ou

non, on le traite comme un bébé. Et rien n'est trop beau pour nos animaux. « Un marché nouveau et

intéressant «, constate un assureur.

L'ouverture récente d'un supermarché pour animaux, « Mille Amis « dans la région parisienne,

démontre l'ampleur du phénomène.

« Le chien a perdu son état naturel. Qu'il soit en laisse ou porté dans les bras, il ne marche plus tout

seul. C'est le chien-poisson rouge «. Intégré de façon intime à notre univers , il n'est plus du tout animal

et pas tout à fait humain.

Pour les célibataires, le chien ou le chat devient parfois un conjoint du deuxième type. Copains ou

compagnons, ils forment un vrai couple. « Nous faisons le plus de choses possibles ensemble «, raconte

Philippe, 30 ans, publicitaire. « Je l'emmène courir le matin, travailler au bureau , dîner le soir chez des

copains. « Et les femmes dans tout ça ? Philippe ajoute en riant : « Une femme pour un jour, un chien

pour toujours. Je sais que lui, au moins, ne me trahira jamais ! «

L'animal, dans un couple, provoque souvent des conflits. Comme les enfants. Et quand on aboie le

mot « divorce «, l'animal devient carrément un enjeu. Et on se déchire tout autant, sinon plus, pour la

garde du chien que pour celle des enfants.

Si nous avons aujourd'hui autant besoin de notre mutant à quatre pattes, c'est pour l'image d'êtres

supérieurs qu'il nous renvoie. « Un chien, ça ne d'mande rien, ça ne nous dit rien... «, chantait Brel.

Même si on l'engueule, il revient. Pas comme un fiancé. Éternellement passif et toujours reconnaissant.

Puisque l'homme est un loup pour l'homme, celui-ci se console comme il peut en pensant qu'il est un

dieu pour son chien.

Commentaires :

animal : facile. Étant donné le thème du passage, on ne voit pas quel autre mot conviendrait ici.

raz de marée (ou raz-de-marée) : il faut le savoir...

personne : la phrase qui précède facilite la découverte de ce mot. Le fait qu'il soit féminin ne laisse

guère le choix.

investi : participe passé avec avoir, complément d'objet direct placé après, invariable.

reconnue : participe adjectif, s'accorde avec hypothèse, féminin singulier.

psychologue : mot courant de nos jours, qu'il faut savoir écrire...

enfant : facile dans la mesure où l'ensemble du texte est le développement de la phrase où ce mot

prend place.

grandit : verbe grandir au présent de l'indicatif, 3e personne du singulier (t) et non participe passé.

substituts : famille du verbe substituer, du nom substitution, ce qui explique la présence du t.

d'emblée : expression invariable qu'il faut savoir écrire.

éduque : ce n'est pas évident de trouver exactement ce mot. On pourra penser à son synonyme plus

courant élève qui conviendrait également.

animés : adjectif épithète. S'accorde avec dessin, masculin pluriel.

amies : nom apposé au groupe nominal les bêtes, féminin pluriel.

vaccin : facile si l'on se réfère à la phrase suivante. Ce serait d'ailleurs plutôt le mot vaccination auquel

on penserait.

irrégularité : mot formé du radical régul. précédé du préfixe ir-, ce qui explique le doublement de la

consonne r.

beau : facile, calque ironique de l'expression toute faite « rien n'est trop beau pour l'enfant «...

intéressant : formé sur le radical intérêt, un seul r.

ampleur : si l'on ne trouve pas exactement ce mot, on trouvera sans doute importance, qui convient

également.

porté : participe-adjectif attribut du sujet il, masculin singulier, é.

intégré : participe-adjectif en apposition à il, bien que placé loin de celui-ci, masculin singulier, é.

univers : trouver le mot exact ne va pas de soi, même si l'on a compris l'idée. Il est probable que l'on

accepterait également monde ou vie.

tout à fait : pas de traits d'union, c'est à savoir.

conjoint : ce mot non plus ne va pas de soi... Le mot couple figure bien dans la phrase qui suit mais

il est parasité par copain, compagnon et la nature des anecdotes que l'on raconte sur Philippe.

courir : un seul r à l'infinitif. Courir prend deux r seulement au futur et au conditionnel présent : je

courrai...

bureau : facile. C'est le mot qui vient sous la plume.

aboie : il s'agit du verbe aboyer, premier groupe (-e) qui n'a rien à voir avec le verbe boire, troisième

groupe (-t, il aboie – il boit)

se : ce pronom entre dans la construction du verbe pronominal et n'a rien à voir avec l'adjectif

démonstratif ce qui se trouverait forcément devant un nom.

 

« animal : facile.

Étant donné le thème du passage, on ne voit pas quel autre mot conviendrait ici. raz de marée (ou raz-de-marée) : il faut le savoir... personne : la phrase qui précède facilite la découverte de ce mot.

Le fait qu'il soit féminin ne laisse guère le choix. investi : participe passé avec avoir , complément d'objet direct placé après, invariable. reconnue : participe adjectif, s'accorde avec hypothèse , féminin singulier. psychologue : mot courant de nos jours, qu'il faut savoir écrire... enfant : facile dans la mesure où l'ensemble du texte est le développement de la phrase où ce mot prend place. grandit : verbe grandir au présent de l'indicatif, 3e personne du singulier ( t) et non participe passé. substituts : famille du verbe substituer, du nom substitution, ce qui explique la présence du t. d'emblée : expression invariable qu'il faut savoir écrire. éduque : ce n'est pas évident de trouver exactement ce mot.

On pourra penser à son synonyme plus courant élève qui conviendrait également. animés : adjectif épithète.

S'accorde avec dessin , masculin pluriel. amies : nom apposé au groupe nominal les bêtes , féminin pluriel. vaccin : facile si l'on se réfère à la phrase suivante.

Ce serait d'ailleurs plutôt le mot vaccination auquel on penserait. irrégularité : mot formé du radical régul .

précédé du préfixe ir-, ce qui explique le doublement de la consonne r. beau : facile, calque ironique de l'expression toute faite « rien n'est trop beau pour l'enfant »... intéressant : formé sur le radical intérêt , un seul r. ampleur : si l'on ne trouve pas exactement ce mot, on trouvera sans doute importance , qui convient également. porté : participe-adjectif attribut du sujet il, masculin singulier, é. intégré : participe-adjectif en apposition à il, bien que placé loin de celui-ci, masculin singulier, é. univers : trouver le mot exact ne va pas de soi, même si l'on a compris l'idée.

Il est probable que l'on accepterait également monde ou vie. tout à fait : pas de traits d'union, c'est à savoir. conjoint : ce mot non plus ne va pas de soi...

Le mot couple figure bien dans la phrase qui suit mais il est parasité par copain , compagnon et la nature des anecdotes que l'on raconte sur Philippe. courir : un seul r à l'infinitif.

Courir prend deux r seulement au futur et au conditionnel présent : je courrai ... bureau : facile.

C'est le mot qui vient sous la plume. aboie : il s'agit du verbe aboyer , premier groupe (- e) qui n'a rien à voir avec le verbe boire , troisième groupe (- t, il aboie – il boit ). »

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