La parure fiche de lecture
Publié le 26/05/2013
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La parure, Guy de Maupassant. fiche de lecture. La parure de Maupassant La nouvelle présentée ici s'intitule «La Parure« et son auteur est Guy de Maupassant. Ce récit parut pour la 1ère fois dans Le Gaulois du 17 février 1884, et fut ensuite repris dans Contes du jour et de la nuit. Voici, pour commencer, un bref résumé de l'histoire: Nous sommes à Paris, au XIXe siècle. Mathilde, une très belle femme, était née d'une famille d'employés et s'était laissé marier avec un petit commis de l'Instruction publique. Aussi était-elle malheureuse, car elle se sentait déclassée. Un jour, son époux, M. Loisel, lui rapporta une invitation de la part du ministre de l'Instruction publique, M. Georges Ramponneau, et de sa femme pour une soirée. Refusant d'abord avec tristesse, n'ayant rien à se mettre, Mme Loisel reprit sa bonne humeur lorsque son époux consentit à lui donner 400F pour qu'elle puisse s'acheter une toilette convenable, bien qu'il gardât cette somme pour s'acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre. Cependant, le jour de la fête approchait et Mathilde semblait triste: sa toilette était prête, mais elle n'avait pas de bijoux. Son époux lui suggéra d'aller voir Mme Forestier, une amie riche et une camarade de couvent de Mathilde. Celle-ci lui prêta une rivière de diamants. À la fête, Mathilde obtint beaucoup de succès. Tout le monde la remarquait. Pour revenir chez eux, le couple Loisel prit un fiacre. Puis, de retour dans son appartement, Mathilde remarqua qu'elle n'avait plus la rivière de diamants. Ne la retrouvant plus, les Loisel décidèrent de la remplacer pour 36 000F, à l'insu de Mme Forestier. M. Loisel avait déjà 18 000F de son père; il emprunta donc le reste, compromettant son avenir. Pendant les 10 années qui suivirent, les Loisel travaillèrent à restituer leur dette, connaissant une vie pauvre et misérable. Puis, un jour, rencontrant Mme Forestier, Mathilde lui raconta toute l'histoire. C'est cette partie que j'approfondirai, soit le dénouement de «La Parure«. *** J'ai choisi le dénouement de cette nouvelle parce que la surprise finale me plaît le plus. La parure dépeint avec minutie les gens. La volonté de paraître semble toujours d'actualité si l'on transpose cette mode du paraître à notre siècle. En la lisant on ne peut s'empêcher de faire le lien avec tous les gens qui ne font qu'acheter, et même s'endetter pour plus se montrer. Ce qui était visible en 1884 l'est toujours en 2005 Mme Loisel va se promener aux Champs-Élysées. Là, elle voit Mme Forestier. Les adjectifs qualificatifs employés pour la décrire - «jeune«, «belle« et «séduisante« - , soulignés par l'adverbe «toujours«, constituent le contraire de la description de Mme Loisel qui, au cours des dix années de sa vie de labeur, est décrite comme «vieille«, «mal peignée«, «forte, et dure, et rude«. En effet, après avoir perdu la rivière de diamants de son amie, elle et son mari avaient décidé de remplacer secrètement le collier. Ils avaient donc dû par la suite travailler au remboursement de leur dette, car ils avaient emprunté. Le couple avait donc connu, pendant les dix dernières années, l'horrible vie des pauvres. Enfin, Mathilde est tellement changée que son amie ne la reconnaît même plus lorsqu'elle tente de lui parler. Ainsi dit-elle: «Mais... madame!... Je ne sais... Vous devez vous tromper.« et un peu plus loin: «Oh!... ma pauvre Mathilde, comme tu es changée!...« Mathilde décide de tout révéler à son amie au sujet de la rivière de diamants que Mme Forestier lui avait prêtée. «Oui, j'ai eu des jours bien durs,« dit-elle, «depuis que je ne t'ai vue; et bien des misères... et cela à cause de toi!...« Elle intrigue Mme Forestier, elle ne dit pas tout, ce qui se traduit par des points de suspension. Mme Forestier interroge Mme Loisel, et cette dernière lui explique l'histoire. Mathilde confie à son amie qu'elle avait perdu son collier et qu'elle l'avait remplacé par un autre qu'elle et son mari s'étaient appliqués à payer depuis dix ans. Enfin, elle ajoute: «Tu comprends que ça n'a pas été aisé pour nous, qui n'avions rien...« «Rien« est un mot fort ici, et il est suivi de points de suspension. En fait, il s'agit encore d'une opposition, du contraire entre la pauvreté des Loisel et la richesse de Mme Forestier. Mme Forestier, toute surprise, veut s'assurer d'avoir bien compris et demande à Mathilde de confirmer ce qu'elle a entendu. Puis, «d'une joie orgueilleuse et naïve«, comme cela est dit, Mathilde sourit au fait que son amie ne s'était aperçue de rien, que les deux rivières de diamants étaient bien pareilles. Mais voilà le rebondissement final: le collier que lui avait prêtée Mme Forestier était faux, et valait au plus 500F! Dix ans de misère inutile pour rembourser les 36 000F que lui avait coûté l'autre. De l'envie de paraître de Mme Loisel est né son malheur. De son orgueil est né l'absurde. Si elle avait été sincère dès le début en avouant la perte du collier à son amie, elle aurait évité toute cette comédie triste qui s'est terminée par une ironie tragique. Un simple bijou fait la catastrophe de deux existences, un bijou qui finalement ne valait pas grand chose. Mais la soif du paraître et de l'admiration, qui flatte l'amour-propre, qui met en valeur, a dirigé leur vie comme elle dirige celle de bien des gens encore aujourd'hui. C'est un appel à la réflexion, une dénonciation de l'absurdité. La chute est aussi navrante que surprenante. La nouvelle est écrite avec beaucoup de détail. La description est minutieuse, la nature humaine est analysée avec soin, et on retrouve l'extraordinaire surprise du dénouement. Le genre de la nouvelle La parure est une nouvelle, a? savoir un re?cit bref centre? sur un seul e?ve?nement principal, le plus souvent pre?sente? comme re?el. Les personnages sont ge?ne?ralement peu nombreux, tout comme les lieux. Quant a? la dure?e de la fiction, elle est habituellement courte. On retrouve en effet ces diffe?rentes caracte?ristiques dans La parure : l'intrigue se concentre sur un e?ve?nement : l'acquisition et la perte de la parure ; il n'y a que trois personnages : Monsieur Loisel, Madame Loisel et Madame Forestier ; les lieux sont peu nombreux : il n'y a que les logements successifs des Loisel, la maison de Madame Forestier et l'ho?tel du Ministe?re, ou? se de?roule le bal ; o la fiction, de la situation initiale a? l'acquisition de la seconde parure par le couple, dure tout au plus deux a? trois semaines, ce qui est assez court. On remarque cependant que dix ans s'e?coulent ensuite avant la fin du re?cit, mais durant lesquels il ne se passe pas de nouvel e?ve?nement. D'une part ce de?lai permet au lecteur de re?aliser a? quel point le couple Loisel doit travailler pour rembourses l'achat du collier, d'autre part il est ne?cessaire au caracte?re tragique de la chute. La nouvelle de Maupassant est en outre re?aliste, c'est-a?-dire qu'elle se veut vraisemblable : l'objectif pour l'auteur est de repre?senter le re?el tel qu'il est, sans l'embellir. Dans La parure, il met de?s lors en sce?ne des personnages type?s appartenant a? des milieux sociaux bien pre?cis qu'il connait : l'univers des petits employe?s (le couple Loisel) et celui de la bourgeoisie (Madame Foresti). Quant a? l'histoire, elle pourrait tre?s bien e?tre re?elle : un couple ordinaire, dont la femme est malheureuse et insatisfaite car elle voudrait e?tre riche, plonge dans la pauvrete? pour rembourser la perte d'un bijou qui s'ave?re e?tre factice.
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