La Paix de Dieu
Publié le 06/01/2021
Extrait du document
«
Pour maintenir l'unité de l'empire carolingien, Charlemagne introduit la cérémonie de recommandation
qui impose un serment de vassalité.
Il surveille de près ses vassaux grâce à l'inspection régulière
conduite par les missi dominici et parce qu'ils sont convoqués annuellement pour partir en campagne (dont
les conquêtes territoriales et le butin associé pourront être redistribués).
D'autre part, il ne concède les
charges qu'à titre viager ce qui lui permet de récupérer les terres à la mort du vassal, d'éviter la perte
progressive de ses possessions et de conserver un moyen de pression sur ses vassaux auxquels la jouissance
des terres accordées en précaire peut être retirée.
Mais son fils Louis le Pieux rompt l'équilibre entre les biens fonciers fiscaux et les biens fonciers accordés
en jouissance à la noblesse[1].
Dès lors, il n'est plus assez riche pour entretenir ses vassaux et plus rien ne
bride leurs velléités naturelles d'indépendance.
De plus les campagnes militaires deviennent moins
fréquentes après 820 et les contrôles par les missi dominici se raréfient et sont de moins en moins
efficaces (ils deviennent coûteux à entretenir, sont corruptibles et les voyages à l'époque sont
difficiles)[2]: le contrôle des vassaux se fait de plus en plus lâche.
De plus, Charlemagne avait pris l'habitude de confier les terres en précaire au fils de ses vassaux à la mort
de ceux-ci.
Progressivement, la transmission héréditaire devient habituelle et la notion juridique de
patrimoine royal selon laquelle la terre et les charges appartiennent au souverain est oubliée ou négligée.
Les choses s'aggravent encore quand les fils de Louis le Pieux s'entre-déchirent pour le pouvoir et doivent
concéder de plus en plus d'autonomie à leurs vassaux pour conserver leur soutien[3].
Le règne de Charles le Chauve est symptomatique : après le partage de Verdun intervenu en 843 entre les
trois fils de Louis le Pieux, il hérite du royaume de Francie occidentale, mais il a besoin du consentement et
de l'appui de l'aristocratie pour entrer véritablement en possession de son royaume : à l'assemblée de
Coulaine en novembre 843, il leur concède « la jouissance paisible de leur fonction et de leurs biens » et en
retour ils lui apportent « aide et conseil »[4].
Il tente de conserver l'autorité impériale par tous les moyens.
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