La notion de l'absurde et de la révolte dans l'oeuvre d'Albert Camus

Albert Camus nous représente, l’histoire d’un homme qui vit en plein accord avec la nature, mais qui est en même temps en pleine disharmonie avec la société dont il fait partie. Il n’est pas comme les autres. C’est un personnage différent, qui est en opposition avec les habitudes reçues de l’époque. Donc, il s’agit, on dirait, d’un excentrique, d’une personne mal comprise, ou comprise partiellement. Il ne cherche qu’à atteindre sa propre calme, qu’à vivre en harmonie avec ses principes, avec sa façon d’être. Pour cela, il devait surmonter les obstacles, les contraintes de la société qui lui étaient imposées au jour le jour, jusqu’à son dernier jour où la mort « frappa « à sa porte. 

Albert Camus décrit un monde absurde tout en situant son personnage principal dans de nombreuses situations où il se débrouille bien ou ne réussit pas du tout à s’en sortir. Cela implique que Meursault est d’un caractère très complexe. Parfois, il est très facile de le comprendre, mais de temps en temps très difficile de le justifier.

Meursault est un jeune employé de bureau, il habite à Alger, et sa vie est principalement marquée par la routine : le travail, les repas habituels au restaurant chez Céleste, la passivité qu’il montre en passant toute l’après-midi à son balcon, donc, toute une répétitivité des choses qui se succèdent. Il paraît étrange au monde. C’est un individu qui ne fait pas attention aux normes et aux conventions, donc, il ne soumit pas aux règles de la société. Il vit la vie à sa façon sans regarder le comportement des autres. Il pèse ses mots, et parle uniquement quand il a quelque chose à dire. On dirait qu’il s’agit d’un personnage qui n’a pas de sentiments, surtout pour sa mère qui vient de mourir. Il n’éprouve pas de compassion. Tout simplement, ce n’est pas de sa faute que sa mère est morte. On a l’impression que cette terrible nouvelle de la mort de sa mère le gêne dans le sens qu’il doit quitter sa maison, aller à l’asile de vieillards pour assister à l’enterrement, comme tout cela le détourne de sa vie quotidienne qu’il a mené jusqu’à ce moment-là, comme il est fatiguant pour lui de couper cette routine. A l’enterrement, il montre le manque de tristesse, et un comportement pas typique pour une telle occasion. 

Il est un personnage complexe qui veut remplir sa vie avec des choses assez simples qui le rendent heureux et satisfait. Il est passif devant les êtres humains. Il a son univers qui ne change pour rien : son bureau, son quartier, le port, la mer, la plage, le soleil, le sable, bref, sa vie, sa routine. Il sent la nature, et il l’admire.

 Meursault est en fort contact avec la nature et qui est obligé de vivre parmi les gens. Il n’a pas joué le jeu qu’impose la société. Il ne se comporte pas comme tout le monde attend de lui. Il aurait dû pleurer à l’enterrement de sa mère, il aurait dû demander à voir le corps, il n’aurait pas dû avoir une relation juste après la mort de sa mère... Il est conscient de l’absurdité du monde. Il analyse minutieusement le fonctionnement de la justice. Sa seule faute, c’est qu’il ne réagit pas comme les autres, qu’il n’est pas comme les autres. Il ne ment pas. Dans le monde d’Albert Camus, la société des hommes toute entière où Meursault ne demande qu’à vivre est absurde. Il est un personnage humain, mais d’une nature bien spécifique que juste un petit nombre de gens a réussi à comprendre.