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La notion d'activité mentale. Dans quelle mesure s’impose-t-elle à la psychologie ? Comment faut-il la concevoir ?

Publié le 03/10/2018

Extrait du document

I. — Toute activité n’est pas mouvement. Il y a une activité mentale ou spirituelle.

 

Elle apparaît plus ou moins dans tous les phénomènes psychologiques.

 

II. — Dans la sensibilité : le plaisir, la douleur, l’émotion impliquent des tendances (Théorie d’Aristote : Le plaisir résulte d’une activité qui s’exerce avec mesure).

 

III. — Tous les phénomènes intellectuels sont des formes ou des manifestations de l’activité mentale : attention, jugement, raisonnement, imagination créatrice.

 

IV. — Dans l’instinct, la volonté, l’habitude, l’activité mentale engendre des mouvements.

 

V. — On peut concevoir l’activité mentale comme l’effort de l’être vers la vie, vers la conscience, vers la pensée. C’est la monade de Leibnitz, douée de perception et d’appétition.

« "!' VIE INTELLECTUELLE 143 Accepter cette définition, c'est reconnaître le principe de finalité comme un principe d'explication universelle, c'est admettre la Providence et aboutir logiquement à l'optimisme.

C'est toute une conception métaphysique.

Définition plus restreinte : Il y a de la finalité dans le monde.

C'est-à-dire il y a des groupements de phénomènes qui semblent dominés par une idée directrice.

Il.- L'origine de cette idée est l'expérience interne.

Une volonté intelligente se propose des fins et sait y adapter les moyens.

lll.

- Cette idée de fin que nous fournit la réflexion a été transportée dans un autre domaine: le domaine de la vie.

Bon nombre de physiologistes admettent la finalité de l'orga­ nisme, des fonctions, du réflexe, de l'instinct, du plaisir et de la douleur .

.Mais il est à remarquer qu'en biologie il s'agit d'une finalité sans intelligence.

IV.

-Kant a distingué la .finalité ea;terne (un être a sa fin dans un autre être) et la .finalité· interne (convenance des parties au tout).

V.

- l\1.

Bergson soutient ingénieusement que toute fina­ lité est externe : les organes sont solidaires, mais extérieurs les uns aux autres.

VI.- En résumé le psychologue trouve en lui-même l'idée de la finalité consciente.

Le biologiste parle d'une finalité inconsciente.

Le physicien et le chimiste s'en tiennent à la causalité pure.

Il appartient au métaphysicien de rechercher si l'idée de finalité est applicable à l'ensemble de l'univers.

Cette idée impliquant une intention qui vise à nn effet futur, il semble bien que si l'on admet qu'il y a de la finalité dans le monde, on est conduit logiquement à admettre que l'organisation de l'univers est l'œuvre d'une intelligence.

J53.

L'origine des principes premiers (Paris).. »

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