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La mort Philippe Ariès

Publié le 22/04/2014

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                La mort n'est pas un sujet abordé fréquemment dans le monde contemporain. Il y a toujours un malaise à aborder cette question, comme si le fait de l'évoquer pouvait porter malheur. Evoquer la mort, risquerait de la provoquer, on préfère ne pas y penser, l'oublier et conserver l'illusion d'une immortalité. Pour quelles raisons notre société contemporaine accorde-t-elle une place très restreinte aux personnes malades ou mourantes ? Dans un premier temps, on se retrouve dans une situation passive; la mort est un sujet tabou, elle nous emporte. Dans un second temps, la situation devient active, la mort est une simple maladie qui peut être soigner .                 Au début du XXème siècle, on commence à s'interroger sur la nécessité de révéler à un malade la gravité de son état, d'abord pour l'épargner lui, puis pour épargner l'entourage en lui évitant des émotions trop fortes. La mort ne doit pas troubler la vie. On soulage la famille, on lui évite d'avoir à accomplir une trop lourde tâche. La plupart du temps, on ne meurt plus chez soi mais à l'hôpital et souvent seul. L'hôpital est le lieu où l'on vient mourir. La mort résulte souvent d'une décision technique (arrêt des soins, se gavé de médicaments pour ne pas souffrir...). La décision de la mort n'appartient plus ni au mourant, ni même à sa famille, mais aux médecins. Ils essayent de rendre la façon de mourir acceptable pour les survivants. Les condoléances sont limitées, le deuil estompé. On cherche à épargner les enfants en ne pleurant pas devant eux. Le développement de l'incinération est la solution la plus radicale de faire disparaître les morts. Les urnes ne sont pas visitées, les cendres sont parfois dispersées. Ces phénomènes sont le résultat de l'instauration d'un tabou.                 La mort continue de nous rendre muet, mais la science rentre en scène et de nouvelles innovations nous permettent de la combattre.                 Les progrès scientifiques nous rendent plus solide. L'hôpital est aussi le lieu où on lutte contre la mort. La greffe d'organe fait son apparition. Elle permet la prolongation de la vie de nombreuses personnes qui autrement perdraient la vie. Les victoires se succèdent. La mort n'est plus un sujet interdit. Elle peut être traiter avec moins d'appréhension. La médecine prend place. Ces "maîtres de la vie" humilient la mort, ils ont trouvés la faille à son système. Il n'y a plus de doute à son sujet.                 La conclusion que l’on tire du travail d’Ariès,  c’est que l’homme occidental contemporain est entré dans un refus de la mort, et que ce refus de la mort explique en grande partie le caractère relativement absurde de son existence. 

« avec moins d'appréhension.

La médecine prend place.

Ces "maîtres de la vie" humilient la mort, ils ont trouvés la faille à son système.

Il n'y a plus de doute à son sujet.                 La conclusion que l'on tire du travail d'Ariès,  c'est que l'homme occidental contemporain est entré dans un refus de la mort, et que ce refus de la mort explique en grande partie le caractère relativement absurde de son existence. . »

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