Devoir de Philosophie

La mort du traité de Versailles

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

La première priorité d'Hitler en politique étrangère est de rendre caduc le Traité de Versailles. Il compte sur la passivité des démocraties occidentales, qui, pour préserver la paix, seraient prêtes à entériner les coups de force sans réagir. Ce traité a fait de l'Allemagne un État mineur dont la souveraineté est limitée sur son propre territoire. Le pays est amputé de 88 000 km2 et de 8 millions d'habitants, et ne reconnaîtra jamais ses frontières orientales -Posnanie, Prusse orientale et Haute-Silésie reviennent à la Pologne, Mémel à la Lituanie, le Schleswig du Nord au Danemark. L'armée est réduite à 100 000 hommes, et ne doit plus posséder ni artillerie lourde, ni blindés, ni aviation. La Rhénanie est démilitarisée. La Sarre, placée sous tutelle de la Société des Nations (SDN), choisira par plébiscite, au bout de 15 ans, son rattachement à la France ou à l'Allemagne, qui doit, en outre, payer de colossales réparations aux vainqueurs. Pour avoir les mains libres de remilitariser le pays, Hitler commence par quitter la SDN en novembre 1933. Clandestinement, le pays se réarme, et, en mars 1935, le régime rétablie unilatéralement le service militaire obligatoire. En juin, un accord naval avec le Royaume Uni autorise le Troisième Reich à posséder une marine de guerre. Parallèlement, Hitler met fin à l'isolement diplomatique du Reich et signe des pactes de non-agression avec ses voisins. Pourtant, à partir de 1936, il s'applique à bafouer tous les accords afin d'agrandir le territoire allemand. La deuxième guerre mondiale est en germe.

Liens utiles