LA MODE

LA MODE. Grâce à la maison Dior, la haute couture française avait su rester depuis l’après-guerre en tête du palmarès mondial. Formé chez Christian Dior, Pierre Cardin exploite un marché prometteur, le prêt-à-porter: on trouve très tôt sa griffe dans les grands magasins. Ancien associé de Dior, Yves Saint-Laurent conjugue, lui, d’audacieuses structures et la sobriété des teintes foncées. Mais le grand novateur des années soixante est André Courrèges. Non seulement il démythifie le métier de mannequin (sa présentation de collections mise sur le dy-namisme des «shows» musicaux) mais surtout il par-vient à imposer l’éclat du blanc, la transparence des matières, les jambes dénudées et les chaussures plates. Courrèges met fin au règne du romanesque représenté par Chanel ou Grès. Cette nouvelle mode est celle de la jeunesse, de la vie active, de la liberté. Avec la naissance d’une société de loisirs, on prône le droit au soleil intégral et à la santé. Ruben Torrès lance alors le scandaleux monokini. La séduction ne relève plus du mystère, elle se fait tapageuse. La conquête de l’espace inspire en outre une tendance futuriste avec des matériaux et des lignes insolites.