LA LITTERATURE COURTOISE
Publié le 16/12/2018
Extrait du document
«
Les
principaux de ces poètes sont Jaufré Rudel, Bertran de Born, Raimbaut de
Vaqueyras, Bernard de Ventadour et Giraut de Borneil.
Leurs œuvres, surtout lyriques,
chantent le printemps, les fleurs, l'amour heureux, l'amour lointain, l'amour perdu.
Dans la deuxième moitié du XII• siècle, ces mœurs plus polies ont gagné lentement
le Nord de la France.
C'est Aliénor d'Aquitaine qui paraît avoir le plus contribué à y
acclimater la courtoisie du Midi, d'abord comme reine de France, puis comme reine
d'Angleterre.
La courtoisie Elle
apparaît dans les romans à la rencontre de ces
trois influences, et place la préoccupation amoureuse au
centre de toute activité humaine.
1.
LE SERVICE D'AMOUR : Les chevaliers sont aussi vaillants que dans les
Chansons de Geste.
Leurs exploits ne sont plus dictés par leur fidélité à Dieu ou à leur
suzerain mais par le « service d'amour "• soumission absolue du chevalier à sa « dame ».
2.
LE CODE DE L'AMOUR COURTOIS : Ce service d'amour se codifie en un
certain nombre de règles charmantes et artificielles.
Pour plaire à sa dame, le chevalier
recherche la perfection : en lui, la vaillance et la hardiesse s'allient à l'élégance de l'homme
de cour.
La dame ennoblit son héros en le soumettant à des épreuves : l'amour est la
source de toute vertu et de toute prouesse.
Mais les exploits ne suffisent pas à fléchir une dame inaccessible : il faut encore savoir
aimer et souffrir en silence, être ingénieux pour exprimer sa passion, s'humilier pour
traduire son adoration.
C'est seulement quand le chevalier a souscrit aux caprices de son
idole qu'il est récompensé de sa constance et payé de retour.
Cette « courtoisie» était-elle à l'image des mœurs qui régnaient, même dans l'élite?
Certainement pas : c'était un idéal capable de séduire l'élément féminin et peut-être de
contribuer à adoucir les mœurs d'une société où, selon le mot de Lanson, « le règne des
femmes » commençait.
TRISTAN ET ISEUT
La légende celtique de Tristan et Iseut a connu une large diffusion dans toute
l'Europe.
Aucun ouvrage original ne nous la présente dans son ensemble.
C'est en
confrontant des fragments des versions française, anglaise, italienne, scandinave, allemande,
que J.
Bédier a pu reconstituer « Le Roman de Tristan et Iseut ».
Dans la deuxième moitié du XII• siècle, s'inspirant semble-t-il d'un roman antérieur,
Béroul et Thomas ont, chacun de son côté, écrit un Tristan.
Il en reste des fragments
assez importants (environ 3 ooo vers pour chacun), mais d'inspiration fort différente.
Béroul C'était
peut-être un jongleur.
Dans la partie centrale
du roman qui nous est parvenue, il rappelle la manière
simple, rude et poignante des Chansons de Geste, par exemple quand il nous peint l'âpre
bonheur des amants dans la forêt du Morois.
Thomas d'Angleterre Plus
cultivé, il a vécu à la cour de la reine Aliénor.
Son art se caractérise par l'agencement dramatique du
récit, la recherche du pathétique et surtout la subtilité de l'analyse psychologique.
Parfois monotone, parfois trop ingénieux, il a toutefois réussi à rendre le caractère
obsédant de la passion qui consume deux êtres, occupe inlassablement leur esprit et ne
peut leur laisser d'autre paix que celle de la mort.
LA FATALITÉ DE LA PASSION, voilà l'originalité de cette légende : l'amour s'est
emparé de Tristan et d'Iseut en dépit de leur volonté.
Il s'impose à eux malgré
leurs effor�s pour s'en libérer.
Victimes de leur passion, ils luttent, et pourtant ne peuvent.
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