La liberté est-elle compatible avec l'obéissance ?
Publié le 03/01/2014
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Devoir de philosophie. La liberté est-elle compatible avec l'obéissance ? Jean : Nous sommes ici réunis pour discuter du rapport entre la liberté et l'obéissance. D'après moi il est tout d'abord nécessaire de définir ces notions afin de pouvoir en exploiter le fondement et de déterminer la nature exacte du problème soulevé ici ; permettant de pouvoir y répondre de la meilleure manière qu'il soit. Commençons par la liberté, cela induit le fait de pouvoir faire ce que l'on veut sans contrainte apparente, la possibilité de réaliser absolument tout ce que l'on souhaite, être libre de vivre selon ça propre vison du monde, être libre de penser, de créer, d'effacer? Une infinité de domaines qui ne sont autres que la liberté elle-même. L'obéissance est l'action de se soumettre à des lois, à un règlement ou à une personne qui dicte son idéologie ; étant d'accord ou non, il est nécessaire de l'accepter et de la respecter. Pour ma part, je pense que l'obéissance est compatible avec la liberté. En effet, pour pouvoir vivre en paix et conserver leur liberté originelle, les hommes sont obligés de s'associer, pour cela ils élaborent des lois et confient la défense du bien commun ainsi que la liberté individuelle à des personnes de leur choix. Les lois sont des obligations collectives de nature juridique ou morale ou encore les deux à la fois. Les personnes qui respectent les lois le font par conscience morale, elles-mêmes, ne font que limiter les libertés individuelles pour l'intérêt collectif. La loi libère car elle surpasse tous les conflits personnels en obligeant à respecter l'intérêt commun. Le contrat social permet aux hommes de vivre libres en société. Il est nécessaire de respecter les lois pour éviter d'obéir aux autres. Lorsque les citoyens votent pour une personne, ils ne lui cèdent pas leur liberté car les lois sont l'expression de la volonté de tous, c'est ainsi que l'on remarque que le peuple ne s'en remet pas aveuglément aux décisions des députés qu'ils ont élus, il est fréquent d'assister à des manifestations. En réalité, nous remarquons donc que les lois existent pour ne pas obéir aux ordres arbitraires de quelqu'un, en effet c'est en obéissant aux lois que nous évitons d'obéir aux autres et donc que nous sommes libres. Et puis sans lois, il n'y aurait que les plus forts qui seraient libres et les faibles leurs seraient soumis. Albert : J'espère que tu ne m'en voudras pas si je ne suis pas entièrement convaincu par ton exposé. On pourrait en effet faire l'objection suivante à ton argumentation : L'obéissance réduit les libertés et cela est une contrainte. Voilà pourquoi je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. La contrainte est une pression morale ou physique. L'obéissance nous contraint à ne pas faire ce que l'on veut, c'est une limitation de nos désirs. C'est pourquoi la loi est perçue comme un obstacle aux désirs et qu'elle n'est, généralement, pas appréciée des hommes tout comme la Justice. La contrainte est surtout représentée du fait de la peur de la sanction avec par exemple : le code de la route, beaucoup aimeraient "s'évader" en conduisant vite, cela est difficile à réaliser car il y a de grosses sanctions, il y a aussi l'école, les enfants voudraient pouvoir jouer toute la journée mais cela n'est pas possible car ils sont obligés d'obéir aux instituteurs sous peine d'une punition. L'obligation est un devoir, un engagement qu'imposent la loi, la morale, la convenance. Chaque liberté permise par la loi est une liberté limitée car elle est, généralement, assortie d'interdictions, c'est pourquoi le libéralisme existe. On remarque aussi qu'avoir un comportement juste signifie se priver de certains plaisirs, de limiter certains de ses désirs, cela n'apporte aucun bonheur. Ainsi si on est sûr de ne pas avoir de sanctions grâce à l'anonymat, par exemple, on décidera rapidement de commettre un délit, ou quelque chose qui était jusqu'ici impossible à réaliser. Jacques : Merci pour cet exposé : je l'ai trouvé brillant, à défaut d'être parfaitement convaincant. Je me permets donc d'étayer celui-ci. Sans obéissance, on assiste à une situation d'anarchie donc de non-respect des libertés d'autrui. L'anarchisme est une doctrine politique rejetant l'autorité de l'Etat dans l'organisation de la société. Dans une telle situation "la loi du plus fort" entraîne des pillages, des vols, des trafics en tout genre, des meurtres, des agressions,? Lors d'une d'anarchie il n'y a plus d'obéissance qu'elle quelle soit, la société est totalement désordonnée et beaucoup deviennent alors opportunistes au détriment des autres. Mais dans l'anarchie, il y a aussi des personnes qui ont plaisir à transgresser les interdits ou le goût du risque. Ces personnes ne militent pas pour l'intérêt collectif mais pour le simple plaisir de faire du mal. La désobéissance est l'action de ne pas obéir, d'être insoumis, insubordonné. Même si l'on transgresse des règles, nous ne sommes pas libres car il y a des sanctions pour cela. En effet, on remarque que même si l'on parvient à passer au-dessus des règles instaurées, alors la sanction tombe. Par exemple, un évadé de prison sait qu'il sera toujours poursuivit sans relâche par la police et la Justice. Le fait de transgresser les lois ne rend pas libre car la plupart des personnes ont des remords.
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