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La Jeune Fille À La Perle - Fiction Et Réalité

Publié le 24/09/2010

Extrait du document

 

 

Recherche documentaire sur les aspects fictifs et factuels de l’histoire.

 

      Après avoir lu le livre de Tracy Chevalier, nous avons recherché la part fictive et la part réelle de cette histoire.

 

      Tout d’abord, il est important de signaler que le récit de la vie de Vermeer est très flou et qu’on n’a pas retrouvé beaucoup d’écrits et d’informations à propos de sa vie.

 

      Tout d’abord, penchons-nous sur le contexte historique de l’époque de Vermeer. Tout ce qui est dit dans le livre à propos de la religion de Vermeer et de sa famille est vrai. En effet, Vermeer était bien protestant calviniste avant de se marier pour se convertir lors de son union avec Catharina au catholicisme. La religion dominante de l’époque était le protestantisme, et le catholicisme était toléré, ceux pratiquant cette religion habitant dans le quartier réservé pour eux.

 

      Vermeer habitait bien à Delft, à l’Oude Langendijk, dans le coin des papistes. Par contre, l’endroit où habite Griet dans le livre n’existe pas, à savoir le canal Rietveld et la porte Koe. La Nouvelle-Eglise, la place du Marché, l’étoile à huit branches ont également existé. La tombe de Guillaume d’Orange se trouvait effectivement dans une église de Delft.

 

      Au dix-septième siècle, c’était bien l’âge d’or de la peinture à Delft, même si la ville a connu une période de crise à cause de la guerre, ce qui n’a pas aidé Vermeer pour sa situation économique, comme expliqué plus bas. Vermeer a bien fait partie de la Guilde de Saint-Luc, mais il semblerait qu’il n’en ait jamais été le maître. Van Leeuwenhoek a réellement existé et connaissait Vermeer, c’est également bien lui qui a fait un inventaire des meubles et des objets dans la maison de Vermeer à sa mort. Il est l’un des premiers à avoir expérimenté le prototype d’un microscope, donc c’est fort probable qu’il ait déjà prêté une chambre noire à Vermeer.

 

      Le quotidien de l’époque et les différentes classes sociales sont bien décrits dans le livre, l’auteur a fait une bonne étude de la vie à l’époque et a essayé de retranscrire, et on peut dire que c’est réussi, le quotidien d’une jeune servante à cette époque-là. Ainsi, Griet devait garder les enfants, faire le ménage, la cuisine, les courses et beaucoup d’autres tâches ménagères, exactement comme cela se passait pour une servante à cette époque-là.

 

      Passons ensuite à la vie de Vermeer et son entourage. Il avait bien une femme du nom de Catharina, qui avait une mère du nom de Maria Thins et ils habitaient bien dans sa maison, avec elle. Ils ont eu onze enfants, et certains noms sont corrects, comme Cornelia, Franciscus ou encore Johannes, qui ont vraiment existé. Par contre, Maertge, l’aînée dans le livre, n’a pas existé, ou du moins pas sous ce nom-là. On n’a aucune information concernant leurs caractères, donc l’auteur a sûrement inventé ceux-ci pour rendre son histoire plus attrayante.

 

      Van Ruijven a réellement existé et vivait dans l’entourage de Vermeer. C’était un riche mécène de Delft qui lui a acheté beaucoup d’œuvres, comme dit dans le livre. Sa femme a également été peinte plusieurs fois par Vermeer, et le tableau où elle porte le manteau jaune a réellement existé et c’est bien elle représentée dessus. Le tableau où Van Ruijven est représenté avec la jeune fille à la robe rouge existe réellement aussi, mais on ne sait si c’est lui qui est représenté et si c’est vraiment l’histoire de cette jeune fille.

 

      Il est vrai aussi que la famille Vermeer était endettée, même si Maria Thins et Catharina venaient d’une famille prospère. Vermeer ne peignait que deux à trois tableaux par an, comme indiqué dans le livre, ce qui ne facilitait pas les finances de la famille.

 

      Vermeer allait souvent à Mechelen, mais ce n’était pas l’auberge de sa mère, comme dit dans le livre, mais bien celle que son père avait achetée pour lui permettre un meilleur avenir. Il passait également beaucoup de temps à la Guilde.

 

      La description de l’atelier de Vermeer faite dans le livre est presque correcte, à une ou deux exceptions : il n’y avait pas un mais deux chevalets, et comme informations en plus, on sait qu’il y avait trois palettes, dix toiles, un bureau et deux petites armoires.

 

      Pour finir, nous allons parler de l’œuvre de Vermeer. Le tableau représentant une vue de Delft a bien été peint par Vermeer et existe encore aujourd’hui.

 

      Le tableau représentant la femme de Van Ruijven, comme dit plus haut, a réellement existé aussi. Elle portait bien un collier de perles et un manteau jaune, mais on ne sait pas à qui appartenaient vraiment ce vêtement et ce collier.

 

      La toile représentant une jeune femme versant du lait existe réellement aussi, même si la description faite dans le livre ne correspond pas à la tête de cette jeune femme. En effet, Tanneke est décrite comme une personne ayant un visage plutôt amoché, alors que sur le tableau, la jeune femme est plutôt jolie. De plus, on ne sait pas si Tanneke a vraiment existé…

 

      La peinture de la jeune femme à l’aiguière a lui aussi existé, mais on n’a pas de détails, car on n’en parle pas beaucoup dans le livre, comme si l’auteur avait voulu montrer qu’elle avait bien étudié l’œuvre de Vermeer.

 

      Le concert est un tableau également réalisé par Vermeer pour Van Ruijven, à la demande de celui-ci. D’ailleurs, c’était assez étonnant car Vermeer est connu pour ne faire que des représentations de personnages seuls, ou à deux, mais jamais des foules. Van Ruijven et sa femme sont bien peints sur cette toile.

 

      L’entremetteuse, appartenant à Maria Thins dans le livre, a également existé, même si on ne sait pas du tout si Maria Thins l’avait chez elle.

 

      Un boulanger a bien commandé le portrait de sa fille à Vermeer, et il semblerait qu’il ait encore acheté un tableau ou l’autre par après.

 

      Il existait bien un grenier où Vermeer broyait ses couleurs, mais aucune description n’a été retrouvée, on ne sait donc pas à quoi il ressemblait ni comment il s’y prenait vraiment pour créer les couleurs pour ses tableaux.

 

      La jeune fille à la perle a évidemment aussi existé, même si on ne connaît pas du tout l’histoire de la jeune fille représentée dessus. La période du roman concorde avec celle pendant laquelle Vermeer a réalisé ce tableau (1665-1666). Ce tableau ne ressemble pas tellement à Vermeer non plus dans le sens où le fond du tableau est noir et où le personnage est représenté d’assez proche. Il a quelque chose d’étonnant aussi car la jeune fille se retourne, donc on peut facilement imaginer qu’elle regardait le peintre, mais pour quelle raison ? On peut essayer de deviner le caractère de la jeune fille ; elle a l’air présente, pure et mystérieuse, ce qui correspond au caractère de Griet dans le roman.

 

      Vermeer était un artiste à part, et on retrouvait dans ses peintures certains points communs. Ainsi, tous ses tableaux présentent une recherche évidente des couleurs, de la perfection de leur répartition sur la toile. Vermeer est connu pour sa couleur jaune et son bleu marin. Il recherchait également à représenter subtilement l’intimité profonde de la forme et de la lumière ; ainsi, par exemple, on peut souligner le fait que Vermeer voulait une certaine lumière et qu’il fallait que Griet fasse attention aux carreaux des fenêtres pour que la lumière reste la même. On peut donc dire qu’il y a un réel souci de représenter le plus fidèlement le caractère et la vie de Vermeer de la part de Tracy Chevalier. Ses personnages étaient souvent représentés seuls et sur certains tableaux sont représentées des cartes géographiques, comme souligné dans le livre. Vermeer aimait également représenter des scènes de la vie courante, comme la laitière, l’aiguière…

 

      Comme on sait très peu de choses sur la vie de Vermeer, on ne sait pas non plus s’il a eu des servantes (ce qui est quand même assez probable), combien il en aurait eu et comment elles s’appellent. L’histoire de la vie de Griet est donc tout à fait fictive, même si, tout au long du roman, toutes les informations sur Vermeer, sa famille, son œuvre et Delft sont généralement vraies.

 

      Bibliographie

 

     1. PAPEIANS F., Le Baroque de Louis XIV à 1789, éditions Artis-Historia, Arts et Civilisations, s.l., s.d.

 

     2. GOWING L., Vermeer, coll. Marabout université, Deventer, 1960

 

     3. CABANNE P., Vermeer, éditions Terrail, Paris, 2004

 

     4. Film La jeune fille à la perle visionné en classe, selon les commentaires

 

     5. CASSEGRAIN G., L’ABCdaire de Vermeer, éditions Flammarion, Paris, 1996

 

     6. www.grandspeintres.com (recherche : Vermeer, page consultée le 05 mars)

 

     7. www.amis-arts.com/peintre/vermeer (page consultée le 05 mars)

 

     8. www.delft.nl (page consultée le 05 mars)

 

     9. fr.wikipedia.org (recherche : Johannes Vermeer, page consultée le 25 mars)

 

    10. BONAFOUX P., Vermeer, éditions Chêne, Paris, 2008

 

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