La France de la belle-epoque

  LA FRANCE DE LA BELLE EPOQUE : UN PAYS EN PLEINE MUTATION ? Définition du sujet : 1 – France : c’est une France unifiée, avec la Savoie et Nice, mais pas l’Alsace et la Moselle, perdues après la défaite contre les prussiens de 1870. Le sujet invite à s’intéresser à toute la France, il convient donc de choisir des exemples dans toute la France. 2 – Belle époque : expression née après la Première Guerre mondiale pour évoquer la période antérieure à la Grande Guerre et postérieure à la chute du Second Empire, soit de 1870 à 1914. Dans cette désignation, il y a une part de réalité (expansion, insouciance, foi dans le progrès…) et une nostalgie. La réalité a en fait été enjolivée à cause du traumatisme de la Première Guerre mondiale. 3 – Mutation : il s’agit plutôt ici de regarder tous les changements qui ont pu (ou non !) affecter la France pendant cette période. Et quand on parle de changements, ont-ils eu lieux partout ? Problématique : La Belle Epoque en France a-t-elle été une période de progrès pour tous ou bien a-t-elle rencontré des résistances ? Plan : plusieurs plans sont possibles ; le plus simple consiste sans doute à s’interroger sur le oui et le non à la question, en prenant soin de terminer par l’avis le plus important, le plus fort… Un autre plan peut consister à interroger les grands domaines de la vie des français pendant la Belle Epoque (politique, social, économique…) C’est celui-ci que je choisis de développer. Introduction : Lorsque l’armistice de 1918 signe la mort de plus de 8 millions d’hommes pendant la Première Guerre Mondiale, la période précédente apparaît dans le coeur des français comme une ère de paix que l’on regrette amèrement avec nostalgie. C’est ainsi que l’on vient à parler d’une Belle Epoque ! Celle-ci couvre en fait tout le début de la IIIème République, de 1870 à 1914, alors que la France est profondément marquée par la Révolution Industrielle. Si cet âge apparaît aux yeux des français de 1920 comme une période de joie et de bonheur, l’historien lui peut légitimement se demander si tel est vraiment le cas ; ainsi donc, la Belle Epoque en France a-t-elle été une période de progrès pour tous ou bien a-t-elle rencontré des résistances ? Il s’agit alors simplement de s’interroger sur les affermissements et les oppositions que l’on peut rencontrer en France de 1870 à 1914 dans les domaines économiques, sociaux ou bien encore politiques… I – UN PAYS DOPE PAR LA REVOLUTION INDUSTRIELLE ? A – De nouvelles avancées techniques et technologiques Ex : Pasteur et la stérilisation Ex : Le Radon et la radioactivité par P. et M. Curie B – Une architecture, vitrine de la France de la Belle époque Ex : Utilisation de l’acier et du verre dans les nouvelles constructions C – …Mais la plupart des régions françaises sont exclues de cette Belle Epoque industrielle… Ex : Des campagnes françaises en retard technologique et moral… II – L’APPARITION D’UN NOUVEAU TYPE DE SOCIETE ? A – L’évènement de la Bourgeoisie… Ex : expliquer la vie d’un bourgeois de la fin du XIXème siècle B - …Mais une misère ouvrière importante… Ex : Idem C – Enfin, une France de la Belle Epoque essentiellement rurale Ex : Plus de 70 % des français sont en ferme et 50 % de la population française vit à la campagne… III – LA MISE EN PLACE D’UN NOUVEAU REGIME POLITIQUE INCONTESTE ? A – Une IIIème République qui s’enracine Ex : de la défaite de Sedan aux lois Ferry qui enracinent la République dans les campagnes françaises B – Une IIIème République impérialiste Ex : La colonisation de l’Afrique et de l’Asie C – …Mais une IIIème république contestée Ex : L’opposition catholique monarchiste ou l’Affaire Dreyfus Conclusion : A l’échelle de toute la France, la Belle Epoque semble marquée par une certaine vague de progrès ; la République apparaît comme un modèle politique incontestable enracinée jusque dans les campagnes, la puissance industrielle, elle, n’est plus à prouver et sa force dans le monde entier se révèle par le biais de la colonisation. Par ailleurs, à l’intérieur même de la République française, toutes les régions ne semblent pas avoir pris le même train et accumulent leurs retards (politique, sociale et industriel) vis-à-vis des villes plus importantes. La Belle Epoque a donc été une réelle période de progrès, mis à part peut-être dans les campagnes arriérées et agricoles… Vingt ans plus tard, la situation de ces campagnes françaises n’aura guère évolué et il faudra attendre l’avènement des trente glorieuses et une certaine décentralisation de l’appareil de développement pour les voir rentrer sur la scène nationale…