La France de 1848 à 1914 (histoire)
Publié le 25/03/2011
Extrait du document
Introduction
La France de 1848 à 1870
La Seconde République
La Seconde République, qui se veut démocratique et libérale, ainsi que le suffrage universel masculin sont proclamés après la révolution de février 1848. Les Français, ruraux à 75% y adhèrent pleinement d'autant plus que de nombreuses décisions politiques et symboliques sont prises comme la plantation d'arbres de la liberté, l'abolition de l'esclavage et le rétablissement de libertés: presse, réunion…
Les mesures sociales prises ne permettent pas de résoudre la crise économique et les problèmes sociaux. Ainsi l'annonce de la fermeture des Ateliers nationaux crées pour résorber le chômage entraîne le soulèvement des ouvriers parisiens. Cette insurrection, les Journées de juin est réprimée et se termine par un bain de sang. La République sociale laisse alors la place au parti de l'Ordre, soucieux de préserver l'ordre social et la propriété. Ce parti soutient l'élection de Louis Napoléon Bonaparte comme Président en espérant pouvoir le manipuler. Les conservateurs remportent les élections législatives de mai 1849 mais craignent les socialistes.
Un conflit s'instaure entre le Président, qui veut rétablir l'Empire et moderniser l'économie, et les conservateurs qui votent des lois réactionnaires et sont pour la Monarchie. L'Assemblée refusant de réviser la Constitution qui interdit la réélection immédiate du Président est dissoute et le suffrage universel, qu'elle avait voulu limiter, est rétabli. Les réactions plus vives en Province sont vite réprimées et le Coup d'Etat du 2 décembre 1851 est approuvé par plébiscite (Victor Hugo part en exil). Le Second Empire, approuvé aussi par un plébiscite, est proclamé le 2 décembre 1852.
Le Second Empire
La période autoritaire.
L'empereur qui tient son pouvoir du peuple et qui le consulte par plébiscite, a tout le pouvoir exécutif et a seul l'initiative des lois. En réalité, vu l'organisation du système, c'est lui qui contrôle tout.
La France est sous surveillance, les grandes libertés publiques sont suspendues et toute opposition est bâillonnée.
La période libérale
A partir de 1859, l'Empire se libéralise et s'oriente vers le parlementarisme. Des libertés sont rétablies afin de trouver de nouveaux soutiens. Cela permet la renaissance de l'opposition alors que la politique extérieure est impopulaire (question romaine, expédition du Mexique). -Les élections de 1869 voient le succès du Tiers-Parti et la progression des républicains. Emile Ollivier est alors chargé de former un gouvernement \" représentant fidèlement la majorité du Corps législatif \". L'Empire dont les réformes ont été plébiscitées en mai 1870 semble alors solide. Pourtant la défaite à Sedan face aux Prussiens met fin à ce régime et la République est proclamée le 4 septembre 1870 à Paris.
1.3 Les transformations de la France
La France connaît une forte expansion économique due en partie à une conjoncture favorable et en partie à la volonté de l'empereur, influencée par les idées des Saint-Simoniens. Napoléon III s'intéresse au sort des masses et privilégie le développement économique : le crédit est favorisé par la création de grandes banques de dépôt ;un grand intérêt est porté aux transports, aux grands travaux (Canal de Suez, travaux du baron Haussmann) et aux échanges commerciaux (traité de commerce avec l'Angleterre en 1860).
La France de 1870 à 1914
Une IIIème République instable
La Commune de Paris. La République a été proclamée alors que la France était encore en guerre contre la Prusse. Les Parisiens qui ont résisté au siège pendant tout l'hiver se sentent humiliés lorsque Thiers accepte l'entrée et le défilé des Prussiens en mars 1871. Les décisions de supprimer la solde de la garde nationale et d'enlever les canons sur les hauteurs de Montmartre entraînent la révolte, la Commune de Paris, qui s'achève par un affrontement sanglant entre Communards et Versaillais commandés par le maréchal Mac-Mahon : environ 20 000 morts, 30 000 arrestations et des condamnations à la déportation sont prononcées.
Hésitation entre monarchie et république. Bismarck qui a signé l'armistice avec le gouvernement provisoire de Défense nationale, exige des élections. Celles-ci avantagent les monarchistes favorables à la paix. Adolphe Thiers est désigné comme \" chef du pouvoir exécutif de la République \" et signe le 10 mai 1871, le traité de Francfort par lequel la France cède l'Alsace et le Nord de la Lorraine et s'engage à verser 5 milliards de francs-or d'indemnités de guerre. La République est menacée par la restauration de la monarchie et Thiers (président de la République depuis août 1871), partisan d'une République conservatrice doit démissionner en 1873. Il est remplacé par Mac-Mahon (de famille légitimiste) qui instaure une politique d' \"ordre moral \" en vue de préparer une nouvelle \" Restauration \" avec le comte de Chambord.
La République victorieuse avec l'amendement Wallon. En 1875, trois lois constitutionnelles fixent les bases du régime : le président est élu pour sept ans, le pouvoir législatif est confié au Sénat et à la Chambre des députés. Aux élections de février 1876, les républicains deviennent majoritaires et le régime évolue vers le parlementarisme. Mac-Mahon renvoie alors le président du Conseil Jules Simon et dissout la Chambre des députés : c'est la crise du 16 mai 1877. La majorité républicaine, confirmée par les élections d'octobre 1877 se retrouve au Sénat en janvier 1879. Mac-Mahon démissionne alors et est remplacé par le républicain Jules Grévy. La République est aux mains des républicains.
La République et ses crises
Des mesures fondamentales.
Les républicains au pouvoir doivent faire face à l'opposition des monarchistes, des bonapartistes et des radicaux. Ils lancent une série de réformes et prennent des mesures symboliques. A l'initiative de Jules Ferry, les lois scolaires de 1881 et1882 instaurent l'enseignement primaire gratuit, obligatoire et laïque. Une série de lois assure l'exercice des grandes libertés : liberté de réunion, de presse... En 1905 aura lieu la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Les crises.
-La crise boulangiste (1887-1890). Le général Boulanger ayant acquis une grande popularité comme ministre de la Guerre il fait peur au gouvernement et en est écarté. Elu à de nombreuses élections partielles, il est poussé par ses partisans à tenter un coup d'Etat, mais il s'y refuse et s'enfuit en Belgique où il se suicide en 1891.
-Le scandale de Panama en novembre 1892, révèle la collusion entre le monde des affaires et celui de la politique. Avec la faillite de la Compagnie du Canal de Panama, on découvre qu'une centaine de parlementaires, essentiellement de gauche ont perçu des pots de vin pour voter une loi permettant à la compagnie de lancer un emprunt.
-L'agitation des anarchistes avec l'assassinat du président Sadi Carnot.
-L'affaire Dreyfus provoque à partir de 1894 une crise profonde qui divise la France entre les dreyfusards qui demandent la révision du procès au nom de la justice et les antidreyfusards qui ne veulent pas remettre en cause l'honneur de l'armée. Dreyfus sera gracié par le président Loubet et ne sera réhabilité qu'en 1906.
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