LA FONTAINE, POÈTE DU XVIe SIÈCLE: Il a été, sous Louis XIV, le dernier et le plus grand poète du XVIe siècle (Sainte-Beuve).
Publié le 01/03/2011
Extrait du document
1° Caractères opposés de la poésie au XVIe et au XVIIe siècle. Le XVIe siècle est caractérisé par le lyrisme, la fantaisie, la couleur. Il est difficile de rapprocher La Fontaine de Ronsard ou même de Du Bellay; par contre, La Fontaine présente de nombreux points communs avec Marot (cf. plans sur Marot). Lui-même avoue son admiration : Montez jusqu'à Marot et point par delà lui : Même son tour suffit... 2° Les Fables appartiennent au XVIe siècle, par leur lyrisme, leur structure dramatique, leur esprit satirique et gaulois (raillerie des femmes, des curés): cf. le Curé et le Mort ; la Laitière et le pot au lait ; la Femme noyée ; par la versification, le rythme et le vocabulaire. 3° La Fontaine conserve le meilleur du XVIe siècle, mais il n'a garde de mépriser la solidité du Classicisme et si ses œuvres sont très originales et étonnent au siècle de Malherbe et de Boileau, il est d'accord avec ceux-ci sur les principes de l'art. Il possède des qualités rares au XVIe siècle : le sens de la composition, le goût, l'ironie légère, la conclusion. fontaine a rassemblé dans son œuvre les qualités de Marot, en y ajoutant les siennes propres et celles de son temps.
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- Saime- Beuve a pu dire de La Fontaine qu'il était le seul grand poète personnel de son siècle. Son œuvre, en effet, révèle ses sentiments, ses opinions, ses goûts, tout l'homme, en un mot. Essayez de peindre son caractère d'après ses fables.
- Partagez-vous le jugement suivant de Flaubert (1853) : «Nous nous étonnons des bonshommes du siècle de Louis XIV, mais ils n'étaient pas des hommes d'énorme génie ; on n'a aucun de ces ébahissements, en les lisant, qui vous fassent croire en eux à une nature plus qu'humaine, comme à la lecture d'Homère, de Rabelais, de Shakespeare surtout, non ! Mais quelle conscience ! Comme ils se sont efforcés de trouver pour leurs pensées les expressions justes ! Quel travail ! Quelles natures ! Co
- Paul Valéry, décelant en Baudelaire l'âme d'un classique, écrivait en 1924 (Variété II, Gallimard) : «Classique est l'écrivain qui porte un critique en soi-même et qui l'associe intimement à ses travaux... qu'était-ce après tout que de choisir dans le romantisme et que de discerner en lui un bien et un mal, un faux et un vrai, des faiblesses et des vertus, sinon faire à l'égard des auteurs de la première moitié du XIXe siècle ce que les hommes du temps de Louis XIV ont fait à l'égard d
- Un critique a dit de Musset : « Esprit, grâce, jeunesse, passion brûlante, éblouissante fantaisie, cela émaille l'œuvre et fait de Musset, sinon le plus grand poète du XIXe siècle, moins le plus éminemment français que nous ayons eu depuis La Fontaine. » Expliquez et commentez.
- Apprécier ce jugement de Flaubert en l'appliquant particulièrement à l'œuvre de Boileau : Nous nous étonnons des hommes du siècle de Louis XIV; mais ils n'étaient pas des hommes d'énorme génie. On n'a aucun de ces ébahissements, en les lisant, qui vous fasse croire en eux à une nature plus qu'humaine comme à la lecture d'Homère, de Rabelais, de Shakespeare surtout; non! Mais quelle conscience! Comme ils se sont efforcés de trouver pour leur pensée les expressions justes ! Quel travail