La fontaine en son temps
Publié le 05/02/2011
Extrait du document
1. l’homme
Jean de la Fontaine, Poète, Moraliste, Dramaturge et Romancier français, né le 8 juillet 1621 a Château-Thierry. Fils d’un père détenteur de la charge des Eaux et Forets et capitaine des chasses du duché de Château-Thierry, et d’une mère d’origine poitevine. Jean de la Fontaine a une demie-sœur née de l’union de sa mère et de Louis de Jouy. Et un demi-frère né deux ans après lui. Il commencera ses études dans sa ville natale mais décide de la quitter lorsqu’il se retrouve en classe de 3 éme. Il commence ses études a l’age de 20 ans a l’Oratoire mais voyant qu’il n’était pas fait pour la vie religieuse il quitte cette école et décide de rentrer à Château-Thierry ou sa mère décède en 1644. En 1646 il débute des études de droit a Paris ou il fréquente un cercle de poètes juristes qui sont les chevaliers de la table ronde.
En 1647 La Fontaine se voit obligé par son père d’épouser une jeune fille, Marie Hériter, âgée de 14 ans alors que lui, a 26 ans. Leur premier fils, Charles né en 1953, il sera quelque peu délaissé par son père, et son parrain Maucroix, ami de toujours de Jean prendra alors son rôle de parrain très au sérieux et participera à l ‘éducation de celui ci. En 1652 Jean de la Fontaine acheter une charge de maître particulier triennal des Eaux et Forets de Château-Thierry.
La premier œuvre de l’écrivain, « L’Eunuque « sera diffusé en 1654. C’est une comédie en 5 actes et en vers qui sera adapté par Térence.
A la mort de son père en 1958, La Fontaine hérite des charges de son père qu'il accumulera avec celles qu'il avait achetées au par avant. Il connaît alors des difficultés financières importantes qui pousseront le couple à séparer leurs biens. Il entre dans le cercle de Nicolas Fouquet qui est le ministre des finances de Louis XIV, grâce à son oncle. Il dédit alors a celui ci son poème « Adonis . Fouquet, lui, confie à Jean le soin de composer un ouvrage a la gloire de Vaux-le-Vicomte : d’où la naissance de « Le Songe des Vaux. En 1660 il se lie d ‘amitié avec Racine, qui est son cousin par alliance et qui fait ses débuts a Paris. En 1661 Fouquet est arrêté par Louis XIV et Jean de la Fontaine se retrouve alors démunis et ne peut subvenir à ses besoins. En 1662, il adresse à son épouse des lettres en vers et en proses qui deviendront « La relation d’un voyage de Paris en en Limousin.
En 1664, il entre au palais de Luxembourg comme gentilhomme servant à la maison de la duchesse d’Orléans. Il se sépare également de sa femme en 1664 en lui laissant la charge d’élever leur unique fils Charles né en 1653. Il fréquente quelques salons ou il fera la connaissance de plusieurs dames. Le 15 novembre 1683 il est élu à l’Académie, au siège de Colbert mais le roi refuse cette approbation.
Finalement Jean de la Fontaine meurt le 13 avril 1695 alors qu’il était âgé de 74 ans.
Bibliographie :
1654 |
Achevé d'imprimer de l'Eunuque, traduction d'une pièce de Térence. |
1658 |
Epître à l'Abbesse de Mouzon Adonis |
1659 |
Début du Songe de Vaux |
de 1659 à 1661 |
26 pièces offertes à Fouquet |
1660 |
Les Rieurs du Beau Richard |
1661 |
Début probable de l'écriture des Fables |
1662 |
Elégie aux Nymphes de Vaux Ode au Roi |
1663 |
Relation d'un Voyage de Paris en Limousin |
1664 |
Parution des deux premiers contes: Joconde, et Le cocu battu et content |
1665 |
Publication des Contes et Nouvelles en vers |
1666 |
Contes et Nouvelles en vers (deuxième partie) |
1667 |
Parution de trois nouveaux contes (Les frères de Catalogne, l'Ermite et Mazet de Lamporechio |
1668 |
Les fables |
1669 |
Les Amours de Psyché et Cupidon |
1670 |
Recueil de poésies chrétiennes et diverses |
1671 |
Contes et Nouvelles en vers (troisième partie) |
1673 |
Poème de la Captivité de Saint Malc |
1674 |
Daphné Les Nouveaux contes |
1675 |
Le Florentin |
1678-1679 |
Publication du deuxième recueil de fables (livres VII à XI) |
1682 |
Poème du Quinquina, Belphégor, la Matronne d’Ephèse, Galaté |
1683 |
Le rendez-vous (pièce de théâtre perdue) Achille |
1684 |
Discours à Madame de la Sablière Le Renard, le Loup et le Cheval |
1685 |
Publication de 11 fables et 5 nouveaux contes La Clochette, Le Fleuve Scamandre, La Confidente sans le savoir, ou le stratagème Le Remède Les Aveux indiscrets |
1687 |
Epître à Huet |
1688 |
Le Milan, le Roi et le Chasseur |
1690 |
Les Compagnons d’Ulysse |
1691 |
Astrée Les Deux Chèvres Le Thésauriseur et le Singe |
1692 |
la Ligue des rats |
1693 |
Livre XII des Fables |
2. le siècle
Grâce à son entrée dans le cercle de Nicolas Fouquet, Jean de la Fontaine entretient un rapport très proche du roi puisque celui ci assiste à des fêtes données par le roi. Il est en quelque sorte a l’abri de tous problèmes financiers, mais il encourt également des disgrâces assez importantes, c’est à dire que si les relations entre Fouquet et le roi changent les bénéfices de la Fontaine se verront également atteints et on peut le voir lorsque Fouquet se fait arrêter par le roi. Cette arrestation joue sur le mode de vie future du Moraliste puisqu’il n’arrivera plus à subvenir à ses besoins puisque Fouquet lui accordait une protection et un pension.
3. Anciens et Modernes
Lors de la querelle entre Anciens et Modernes Jean de la Fontaine prend partie pour les Anciens. Il s’agissait de savoir si les « Anciens « etaient supérieurs aux « Modernes « ou si s’était l ‘inverse. La société se divise alors en deux clans : celui de l’Académie soit les écrivains « classiques « comme La Fontaine, Racine, qui eux veulent une littérature nourrie de culture humaniste, et l’autre coté les poètes galants comme Perrault qui veulent une littérature de divertissement comme l’opéra les contes… Cette situation amène à une séparation entre le public parisien et mondain, et l’élite vieillissante qui domine encore a la cour. En 1697 survient la réconciliation des deux clans mais elle ne peut cacher que l’avantage reste aux idées des « modernes « puisque celles ci sont plus dans l’optique de la modernisation du siècle.
II. Les Fables
1) Un apologue est un court récit en prose ou en vers qui contient une morale. C’est une des trois formes de l’argumentation. Il peut se décliner en trois formes
- Le conte philosophique : illustre une thèse a travers le récit.
- La fable : récit qui illustre une morale qu’elle soit explicite ou implicite.
- L’utopie : récit qui décrit une société idéale.
L’intérêt d’un apologue est de divertir tout en instruisant
On peut prendre comme exemple la fable : « le renard et le bouc .
2) L'origine de la fable remonte à l'Antiquité. Il semble que l'Inde antique ait créé le genre même de l'apologue . Compilées en prose grecque par le Byzantin maximos planus, elles mettent presque toujours en scène des animaux et concluent à une morale populaire : fidélité, amour du travail, résignation. Au XVIIe s., Jean de La Fontaine, surpassant ses contemporains), porta à sa perfection ce genre devenu scolaire. Il y introduisit la mesure, la variété de ton (comédie, conte merveilleux, etc.) et, surtout, étoffa l'action et les personnages afin de plaire avant d'instruire .
Liens utiles
- Jean de La Fontaine par Marcel Arland Il ne semble pas que les temps soient à La Fontaine.
- PAJOU, Augustin (1730-1809) Sculpteur, il exécute des statues des grands hommes de son temps, décore divers édifices et complète, dans la manière de Jean Goujon, La Fontaine des Innocents, à Paris.
- PAJOU, Augustin (1730-1809) Sculpteur, il exécute des statues des grands hommes de son temps, décore divers édifices et complète, dans la manière de Jean Goujon, La Fontaine des Innocents, à Paris.
- La Fontaine en son temps
- Après avoir, dans son Siècle de Louis XIV, vanté les principaux auteurs de ce temps, Voltaire ajoute: La Fontaine, bien moins châtié dans son style, bien moins correct dans son langage, mais unique dans sa naïveté et dans les grâces qui lui sont propres, se mit, par les choses les plus simples, presque à côté de ces hommes sublimes. Que pensez-vous de ce jugement ?