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La Folie Des Grandeurs - Film de Gérard Oury

Publié le 29/07/2010

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folie

Fin décembre 1971, un film de Gérard Oury largement inspiré d’une œuvre de Victor Hugo voit le jour. Celui-ci met en scène la diabolique machination du cupide Don Salluste pour se venger de la Reine. Alors que le scénario semble manquer d’extravagance, nous pouvons nous demander comment expliquer le succès rencontré par ce film, désormais culte, lors de sa sortie. Dès lors, nous nous intéresserons aux choix du réalisateur qui attire et plait au spectateur grâce à des astuces tant auditifs que visuels et un humour prononcé.    Tout d’abord, notons la très fantaisiste bande originale du film qui, dès les premières minutes, plonge le spectateur dans une ambiance folâtre et joviale. En effet, la musique est idéalement calée sur une scène de poursuite à cheval et impose d’emblée un style enjoué. Gérard Oury a donc eu parfaitement raison en confiant à Michel Polnareff la réalisation de la bande musicale. Outre ce générique, d’autres scènes sont illustrées par des musiques originales qui s’imposent tout naturellement, bien qu’elles soient parfois surprenantes. Alors que les bandes sons suffisent à nous faire rire, elles ne sont en réalité qu’une entrée en la matière puisque le film regorge d’autres ficelles qui en font un film mémorable. En effet, la distribution des rôles représente elle aussi un atout majeur à la réussite de ce film. Il nous est impossible de ne pas citer Louis de Funès et Yves Montand qui font de La folie des grandeurs une œuvre agréablement excentrique. Les deux acteurs jouant respectivement Don Salluste de Bazan et Blaze, par leur jeu et leur personnalité, apportent à cette œuvre cinématographique une touche de singularité. Nous ne sommes pas sans savoir que Louis de Funès est déjà connu à l’époque pour ses mimiques, grimaces et autres bruits de la bouche devenus cultes qui ponctuent ses phrases et rendent ses personnages excellemment drôles. Yves Montand est lui aussi un acteur célèbre grâce à de nombreux premiers rôles. Dès lors, le duo de Funès et Montand attire l’oeil. Effectivement, des artistes populaires et appréciés du public sont un avantage indéniable au succès d’un film car ils donnent envie aux spectateurs d’aller voir un film dont ils savent à l’avance qu’ils ne seront probablement pas déçus.  Outre les choix musicaux et la notoriété des acteurs, le réalisateur a directement fait de son film un futur modèle lorsqu’il a décidé de s’inspirer d’un grand classique : Ruy Blas, de Victor Hugo. Ce choix est judicieux car la pièce connaît un grand succès. Le drame romantique devient simplement une satire burlesque plus moderne. En effet, force nous est de reconnaître que ce film fait preuve d’un humour particulièrement développé. Les scènes loufoques et hilarantes s’enchaînent. La plupart sont d’ailleurs restées cultes, ainsi que de nombreuses répliques. Citons alors la fameuse collecte des impôts par l’avare Don Salluste, son insolite réveil bercé par des pièces d’or (« il est l’or, monseignor, l’or de se lever «), en passant par le célébrissime déshabillage de la duègne et le balai qui traverse le plafond. Toutes ces scènes révèlent une mise en scène recherchée et truffée de cabrioles, quiproquos et situations cocasses. La gestuelle des acteurs est remarquable, tout comme le sont les costumes (pompons verts) et les décors. S’ajoute donc au comique des dialogues un comique visuel dont tous les détails tendent à nous faire rire. De plus, Gérard Oury n’oublie pas de mettre en scène les relations entre un valet amoureux et naïf mais aux qualités nobles et un maître autoritaire et fourbe (« Blaze baissez vous, vous êtes mon valet donc vous êtes petit ! «). Nous assistons donc avec plaisir aux petites vengeances du valet dominé, notamment dans la scène du bain de Don Salluste où Blaze manie le torchon avec habilité et se moque de la calvitie de son maître. La réussite de La folie des grandeurs réside donc dans la puissance comique grâce à de folles pitreries qui marquent les esprits.    Conclusion : Tout d’abord, nous avons vu que l’attention du spectateur est directement attirée par l’originalité des différentes bandes sons qui rythment le film. Ensuite, la popularité des acteurs provoque la curiosité des personnes et les entraîne donc à voir cette œuvre cinématographique. Enfin, Gérard Oury réalise le pari fou de faire d’un drame déjà connu une comédie parsemée de détails qui ne laissent pas d’autre choix au spectateur que de rire. La Folie des grandeurs est donc un grand classique du cinéma populaire ainsi qu’une référence cinématographie qui, malgré le temps, ne vieillit pas.

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