La finalité de l'homme est-elle de simplement survivre ?
Publié le 19/08/2009
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• Le corps nous ramène toujours à cette nécessité première : satisfaire nos besoins vitaux. Ces besoins sont ceux que nous partageons avec l'animal : manger, boire, dormir, se protéger du milieu extérieur. Ce sont là les conditions de notre survie. • On peut dire que le passage de l'animalité à l'humanité est aussi le passage du besoin au désir. La condition de l'homme n'est pas de se contenter de la seule satisfaction de ses besoins. Seul l'homme qui manque de tout, qui est privé de sa liberté, de son humanité, de sa dignité, vit en se contentant de manger, boire, dormir. L'être humain, parce qu'il est l'être du désir, est aussi celui qui cherche à conquérir sa liberté en s'affranchissant des contraintes naturelles. Le désir de l'homme est aussi désir de liberté. Parce que l'homme désire, il dépasse l'ordre des nécessités naturelles. Il veut plus que la seule satisfaction de ses besoins vitaux.
Le concept de finalité suppose un point de vue téléologique, c’est-à-dire l’idée d’une destination de l’homme. L’homme en tant qu’animal a pour objet, d’un point de vue évolutionnaire, comme l’ensemble de tous les êtres de se conserver soi-même, c’est-à-dire de survivre et de reproduire afin de perpétuer l’espèce. Dire de l’homme qu’il doit simplement survivre semble être particulièrement insoutenable dans la mesure où l’homme a les capacités de faire plus mais a surtout une conscience réfléchie qui lui permet de se dépasser soi-même, de se perfectionner, mais aussi de conduire l’homme à un progrès. En ce sens, parler de la finalité de l’homme simplement comme survie c’est faire de l’histoire une illusion, c’est renier l’idée d’un progrès. Pourtant, l’ensemble de nos activités peuvent se résumer à une simple survie comme pourrait l’être le travail, ou le plaisir dans la mesure où ce dernier est une réponse psycho-chimique à une augmentation de notre puissance d’agir.
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- Celui qui a l'intention de faire à autrui une fausse promesse apercevra aussitôt qu'il veut se servir d'un autre homme simplement comme d'un moyen, sans que ce dernier contienne en même temps la fin en lui-même.
- Maurice Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, I, VI. « L'usage qu'un homme fera de son corps est transcendant à l'égard de ce corps comme être simplement biologique. »
- Philosopher, n'est-ce pas simplement être homme ?
- La perfection de l'homme et sa félicité vous paraissent-elles constituer ici une seule et même finalité ?