La docte ignorance
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Une vérité « subsistante » existe où se réalise pleinement le
monde idéal : il s'agit d'une « preuve de l'existence de Dieu »
longuement développée dans Du libre arbitre, I, II. Il faut enfi n
garder en mémoire une formule maintes fois reprise par les théologiens
et les mystiques : « Dieu, que l'on connaît d'autant mieux
qu'on sait combien on ne le connaît pas. » (De la Trinité, VIII, II,
3), qui signifi e que le plus haut degré de notre connaissance de
Dieu est de comprendre qu'Il déborde à l'infi ni tout ce que nous
pouvons en concevoir ou en dire. Là est la « docte ignorance »
(Lettres 130, XV, 28) que professera Nicolas de Cues.
Lorsque le « mens » parvient à connaître les vérités éternelles
grâce à l'illumination, l'âme se rend compte de ce qu'elle savait
virtuellement et s'en souvient. L'illumination de la vérité divine
est le terme de l'acquisition de la sagesse.
? Vous avez dit mens ?
C'est la partie supérieure de l'âme.
Son action explique le caractère absolu et universel de nos jugements.
Une vérité « subsistante » existe donc où se réalise en elle
pleinement le monde idéal (il s'agit d'une « preuve de l'existence
de Dieu »).
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