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La culture est-elle compatible avec le plaisir et les loisirs?

Publié le 18/01/2011

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culture

 La question de l'alliance du docere (instruire) et du placere n'est pas récente. En témoignage Horace lui-même (I siècle après J-C) qui disait que l'utile devait être mêlé à l'agréable... Depuis il a fait de nombreux adeptes (Molière, La Fontaine, Voltaire...) Ainsi on s'interroger  sur la possibilité de lier le plaisir et le divertissement avec la culture. Peut-on prendre plaisir à se cultiver? Et le plaisir ne favorise t-il pas un apprentissage plus efficace?

 

   Conformément à la tradition, la culture est souvent réduite à des connotations savantes, et elle est souvent synonyme d'ennui, d'efforts.

La culture a une visée noble dans la mesure où, elle participe à l'éducation de l'individu et des membres d'une société, en dépassant leur propre instinct et leur intérêt immédiat. Elle permet de partager des savoirs (culture scientifique) et des sentiments (culture artistique, littéraire).

C'est donc une entreprise sérieuse parfois intimidante, voire repoussante, car cette acquisition est liés a la concentration, à l'esprit d'analyse, à la patience... Dans l'imaginaire elle est liée au travail scolaire.

La culture est aussi une notion traditionnellement héritée des classe sociales dirigeantes comme celle de la noblesse sous Louis XIV ou encore celle de la bourgeoisie de la fin du XVIIIème siècle. Par conséquent, elle peut être perçue comme un domaine réservé aux classes sociales privilégiées et ainsi rejetée par les autres classes sociales. Selon la formule de César "Panem et circenses", ces autres classes s'intéressent de nos jours à la télévision et aux sports médiatisés.

 

  Si donc la culture doit "se mériter", n'est-il pas aussi possible de se l'appropriée en se distrayant ?

 

   La culture d'aujourd'hui se manifeste sous différentes formes et sa définition s'est considérablement élargie pour englober de nombreux genres (formes musicales diverses). Elle a donc des degrés d'approche qui sont plus ou moins accessibles selon la formation que l'on a reçue, ou selon l'appartenance à une classe sociale, ou encore selon la motivation que l'on a. Maintenant chacun peut trouver un moyen de s'instruire qui soit aussi une source de plaisir. Si le genre théâtrale n'est plus aussi populaire, le cinéma, lui, l'est devenu et un film réussi n'est-il pas celui qui applique le principe de Molière d'instruire tout en divertissant ? De même, la fiction romanesque de l'Assomoir  de Zola et la fiction dramatique de Jean-Michel Ribes ne permettent-elles pas de faire réfléchir le lecteur/le spectateur?

  Certes des connaissances culturel est un avantage indéniable pour comprendre le monde mais il faut savoir dédramatiser, car la culture n'est pas obligatoire et ne rapporte pas d'argent. On ne retiendra vraiment que ce que l'on a pris le temps d'analyser avec plaisir. C'est ce qui explique le succès des romans dont l'histoire s'inscrit dans le vécu ou dans une recherche de vérité

 

  Ainsi, on s'aperçoit que le plaisir, ou les loisirs, et la culture ne sont pas toujours compatible et sont même parfois considérés comme étant opposés les uns des autres.

Il n'empêche que souvent le créateur par sa fiction, par son œuvre, essaye de toucher le destinataire tout en le faisant réfléchir. De même le lecteur, ou spectateur, apprécie particulièrement cette alliance subtile de joindre l'utile à l'agréable. Réconcilier de la sorte culture et plaisir n'est-il pas un projet louable?

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