La croyance est-elle le triomphe de l'ignorance sur le savoir ?
Publié le 25/09/2005
Extrait du document
«
2.2 La différence entre croire savoir et savoir.
« S – [...] Qu'il en soit, en effet, comme tu le dis : celui qui prendra la non-science, celui-ci, tu l'affirmes, jugera faux, n'est-ce pas ?
THEETETE – Oui
SOCRATE – Mais il ne croira certes pas juger faux.
T – Comment le pourrait-il ?
S – Au contraire il croira juger vrai, et c'est en homme qui sait qu'il considérera les objets mêmes sur lesquels il est dans l'erreur.
T – Comment donc !
S – C'est de science donc qu'il croira que son butin de chasse est fait, et non point de non-science.
» PLATON, Théétète.
Transition : La croyance n'est donc pas nécessairement synonyme de triomphe de l'ignorance sur le savoir. Elle peut être ignorance non consciente et dans ce cas c'est le savoir qui pourra la sortir de l'erreur.
Pouvons-nousenvisager un apport mutuel entre la croyance et le savoir ?
Troisième partie : La limitation du savoir a rendu possible la croyance.
3.1 La croyance complète le savoir.
« La Probabilité est la vraisemblance qu'il y a qu'une chose est véritable, ce terme même désignant une Proposition pour la confirmation de laquelle il y a des preuves propres à la faire passer ou recevoir pour véritable.
Lamanière dont l'Esprit reçoit ces sortes de Propositions, est ce qu'on nomme croyance, assentiment ou opinion [...]Ainsi la probabilité étant destinée à suppléer au défaut de notre connaissance, et à nous servir de guide dans lesendroits où la connaissance nous manque, elle roule toujours sur des Propositions que quelques motifs nous portentà recevoir pour véritables sans que nous connaissions certainement qu'elles le soient.
» LOCKE, Essai surl'entendement humain, IV 15 3.
3.2 La limitation du domaine du savoir rend possible la croyance.
« Il me fallait donc mettre de côté le savoir afin d'obtenir la place pour la croyance.
» KANT, Critique de la raison pure, préface.
CONCLUSION
Le rapport de la croyance au savoir ne doit pas être réduit à une opposition.
La croyance et le savoir ont leur domaine propre, la croyance le domaine pratique, le savoir le domaine théorique.
Il est préférable de comprendrela relation entre la croyance et le savoir en termes de complémentarité.
Là où la certitude et la connaissance sontimpossibles nous ne devons pas nous résigner à l'ignorance mais faire appel à la croyance et à la probabilité..
»
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