La conscience (fiche de révision)

Dans l’expérience de la conscience, l’Homme découvre le caractère subjectif et non seulement objectif de son existence.

1)      L’avènement du sujet

La Cs se définit comme la présence immédiate et constante de soi a soi.  Descartes a souligné le caractère fondateur de cette présence avec le Cogito : le sujet pensant et conscient de lui-même est donc ce a partir de quoi s’ordonne toute vérité ; il n’y a de connaissance possible du monde des objets que pour un sujet qui les pense et se saisit d’abord comme pensée c'est-à-dire pour une conscience.

2)      La Cs est elle une chose ?

a)      La Cs ex-siste

En nous saisissant comme sujet, dans la Cs réfléchie, nous nous ouvrons à une expérience singulière. Car la subjectivité n’existe pas a la même manière des objets. Ceux si sont entièrement déterminés par leurs propriétés, ils ne peuvent pas être autre chose. Ils sont comme dit Sartre « en soi «. Le sujet conscient est lui « pour soi « : il peut toujours changer, évoluer. Par exemple penser qu’un égoïste est condamné a l’être c’est le nier comme sujet, c’est le chosifier. Parce qu’il est Cs l’Homme est projet et non objet dit Sartre. La Cs n’existe donc pas à la manière des choses. Elle ex siste( sortir de soi). La Cs est attaché au problème de la liberté. Et pour Sartre être une Cs est peut être la marque pour l’Homme de sa liberté, sa capacité de dépasser ce qu’il est.

b)      L’intentionnalité de la Cs

La Cs n’est pas une chose. C’est un acte, et ce qui définit cet acte, c’est que Husserl (avant Sartre qui s’en est bcp inspiré) nomme son « intentionnalité « : Toute Cs vise un objet. Des lors mettre le monde entre parenthèses comme l’a fait Descartes ne peut être qu’une suspension provisoire de l’attitude naturelle de la Cs qui est spontanément immergé dans les choses pour ressaisir réflexivement en elle l’origine de toute signification du monde pour le sujet.

c)       Freud contre Descartes

Nul dans la pensée contemporaine n’a autant remis en question la philosophie cartésienne de la conscience que Freud. En effet les recherches de Freud atteignent ce qui est pour lui un préjugé fondamental de la philosophie depuis Descartes : la transparence du sujet a lui-même. Pour lui le psychisme ne se réduit pas a la Cs. La vie psychique la plus importante est inconsciente, faite de désirs refoulés qui ne s’expriment que dans nos actes manqués, nos maladresses, nos rêves. Il est donc impossible de ramener toutes nos représentations a l’unité d’un « je pense «et dc le cogito cartésien ne serait qu’une erreur philosophique. Je pense mais « ca « pense en moi, malgré moi.

Lexique : Cs spontanée (j’ai spontanément la Cs des choses)/ Cs réfléchie (j’ai aussi Cs de moi ; cette capacité réflexive est le propre de la Cs. L’expérience de la Cs est celle d’un retour sur soi, l’expérience de l’intériorité d’un sujet qui se saisit lui-même abstraction faite des choses hors de lui, dans le monde intérieur de sa subjectivité). Cogito : Pour Descartes je pense est la première vérité absolument certaine. Je peux douter, mais si je doute je pense, et si je pense, je suis.