Devoir de Philosophie

La charogne- Baudelaire

Publié le 24/11/2013

Extrait du document

baudelaire
Explication du texte I – La fusion du laid et du beau et l’ironie qui s’en dégage 1.1 Le choc des oppositions - Antithèse et rimes antisémantiques : « beau matin d’été si doux » -> « charogne infâme » + « mon âme » qui désignent la femme et rime avec « infâme » - Oxymores à effet ironique « carcasse superbe » - Antithèse qui crée des chocs d’atmosphère et marque la distance ironique : « soleil rayonnait sur cette pourriture » -> opposition et association de 2 CL incompatibles, ironie mais aussi façon de traduire l’indissociable lien entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal » : voir la comparaison « comme une fleur s’épanouir » + ironie de l’utilisation de « cuire » -> déplacement vers le culinaire alors qu’on n’a pas faim devant un tel tableau… 1.2 Le tableau de l’horreur - Lexique de la vermine exagérément développé : « mouches, larves… » - Gaieté ironiquement associée à ce monde de la décomposition « en pétillant, vivait en se multipliant » (paradoxe de la vie qui naît de la mort, effet presque surnaturel, renforcé par « étrange musique ») + « vivants haillons » - Réorganisation de la vie à partir de la matière de la mort « noirs bataillons ». II – Comparaison de la femme et de la charogne, suite de l’ironie grinçante 2.1 Les association de l’érotisme et de la mort (Eros et Thanatos) - Allusions à connotations sexuelles : « jambes en l’air, femme lubrique » - « brûlante » -> double sens, celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir. - « son ventre » -> siège de la sensualité de la femme - Cynisme des associations verbales désignant l’amour « manger de baisers » 2.2 Le faux éloge romantique, la vraie comparaison cynique - Multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme, divinisée : « reine des grâces, soleil de ma nature, mon ange, étoile de mes yeux » ? reprise des expressions traditionnelles. - Mais opposition au langage cru de la comparaison avec la charogne : « vous serez semblable à cette ordure…horrible infection ». III – Puisque le temps détruit le réel, le poète le recompose par l’écrit et la création d’un autre monde, sublimé : la fonction de l’art 3.1 Strophe 8 - Affirmation de la fonction de l’artiste par comparaison au peintre : il recrée une réalité idéale à partir de l’ébauche que laisse le réel : « les formes s’effaçaient »… « l’artiste achève » : son travail est celui de la reconstruction de ce que le réel détruit. 3.2 La sublimation par l’écriture - Valeur didactique du poème Une Charogne : il montre par l’exemple de cette description de la charogne la technique qui est la sienne pour recréer la beauté à partir de la décomposition. Il ouvre cette décomposition par des procédés hyperboliques (exagérations des horreurs décrites) pour mieux expliquer son travail de recomposition par l’écriture et la sublimation. - Le poète reconstitue « l’essence divine » de ce que le réel, donc le temps, détruit : « les amours décomposés » sont recomposés dans le poème et l’univers qu’il réinvente. 

baudelaire

« - Allusions à connotations sexuelles : « jambes en l'air, femme lubrique »  - « brûlante » -> double sens, celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du feu du désir.  - « son ventre » -> siège de la sensualité de la femme  - Cynisme des associations verbales désignant l'amour « manger de baisers » 2.2 Le faux éloge romantique, la vraie comparaison cynique  - Multiplication des apostrophes et des désignations romantiques et élogieuses, célébrant la beauté de la femme, divinisée : « reine des grâces, soleil de ma nature, mon ange, étoile de mes yeux » ? reprise des expressions traditionnelles.  - Mais opposition au langage cru de la comparaison avec la charogne : « vous serez semblable à cette ordure...horrible infection ». III - Puisque le temps détruit le réel, le poète le recompose par l'écrit et la création d'un autre monde, sublimé : la fonction de l'art 3.1 Strophe 8  - Affirmation de la fonction de l'artiste par comparaison au peintre : il recrée une réalité idéale à partir de l'ébauche que laisse le réel : « les formes s'effaçaient »...

« l'artiste achève » : son travail est celui de la reconstruction de ce que le réel détruit. 3.2 La sublimation par l'écriture  - Valeur didactique du poème Une Charogne : il montre par l'exemple de cette description de la charogne la technique qui est la sienne pour recréer la beauté à partir de la décomposition.

Il ouvre cette décomposition par des procédés hyperboliques (exagérations des horreurs décrites) pour mieux expliquer son travail de recomposition par l'écriture et la sublimation. - Le poète reconstitue « l'essence divine » de ce que le réel, donc le temps, détruit : « les amours décomposés » sont recomposés dans le poème et l'univers qu'il réinvente.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles