La Burqa En France, L'ethnocentrisme D'un Débat Dans Le Pays Des Droits De L'homme
Publié le 17/01/2011
Extrait du document
En France, pays laïc et garant de tous les droits, il y'a des pratiques qui ont toutefois du mal à s'intégrer et le respect des croyances religieuses dans leur diversité n'est pas encore un aquis republicain. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on peut dire que la religion musulmane s'est implantée dans l'hexagone jusqu'à constituer la deuxième religion de France. La recrudescence des débats sur l'islamisation montre que les « signes manifestant la présence de l'Islam dans l'espace public français, sont interprétés comme des menaces «[1]. Nous parlons d'Islamisme, d'islamophobie car la peur nous plonge dans le dénigrement. Pour preuve, auqun fichu, aucun ruban, aucun tissus, aucun vêtement, n'a jamais fait coulé autant d'encre que le voile islamique et la burqa dans l'actualité. L'incrimination arbitraire est en question, elle met l'islam en spectacle et nous amène a revenir sur un sujet qui retiendra notre attention: La Burqa.
Dans la pratique, elle fait reference au port du voile islamique par les femmes. D'abord considéré comme un signe ostentatoire qui n'a pas sa place dans les lycées, c'est aujourd'hui le symbole de l'integrisme musulman mais nous verrons que les techniques du corps se divisent et varient selon les ages, elles génèrent du sens et de la signification. L'ethymologie de la burqa, dans les plus vieux dictionaires arabes, désigne le synonyme du mot Niqab, c'est à dire, soustraire de la vue, caché, couvrir etc.. Le fait est que cette mise a l'ecart de l'esthetique et du visage, au sein de l'espace public, renvoi dans nos sociétés occidentales et democratiques, à un referentiel ultra negatif. Le visage de l'autre en tant que vecteur primaire d'identité est un imperatif communicationel de tout premier ordre. Telle une condition physionomique de la citoyeneté, a lui seul, le visage serait vecteur d'identité. L'annonymat nous dérange, il est perçu comme un manque a gagné, un négatif qui provoque un vide[2]. Ainsi dissimulée au regard d'autrui, vous devez bien vous rendre compte que vous suscitez le defiance et la peur, des enfants comme des adultes. Sommes-nous a ce point méprisable et impurs à vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact disait Mme Elisabeth Badinter dans son Adresse à celles qui portent volontairement la burqa. Remarquons donc que soudainemement, la problematique des rapports sociaux prend lieu et place de toutes les préocupations. Pourtant, l'annonymat, caractérise l'ensemble des interaction de l'espace urbain dans nos sociétés qui sont le reflet de la fine épaisseur que l'on donne ordinairement a nos echanges ordinairs de la vie quotidienne. Qui, durant l'hiver, n'a jamais détourné le regard d'un sans domicile fixe qui ne porte aucun voile pour caché sa misère ? Mais à l'instar de ce masque que nous portons, la burqa fait l'objet d'une condamnation sociale et républicaine incontestable alors que dans un sens, ce n'est qu'une variante de nos propores « pellicules protectrice [3]«. Coupable d'être empreinte d'une étrangeté telle, qu'elle boulverse, dérange et met à mal nos propres conceptions sociales, psychiques et sensorielles herités de la révolution et de la liberation des moeurs, la burqa révulse, consterne, revolte et insurge la plus part des gens. Cependant, le fait de se couvrir la tête est un phénomène que l'on remarque anterieurement dans l'Histoire des peuples et des civilisations. En effet, le voile est un élément de la Mémoire et de l'Histoire. Tant dans ses origines que dans ses manifestations, ses causes et ses conséquences. Seul un dialogue spatio-temporel pourra nous permettre de le comprende . A ce titre, il est opportun de mettre en relief que le port du voile obligatoire en tant que symbole marquant la demarcation de l'Homme, de la Femme et de Dieu est un precepte qui dépasse les préconçus que nous avons. Il faut se plongé dans le passé pour démanteler le mystère et les fausses verités qui sous tendent sa dimention négative. Ce conditionement du genre est une question sociale mise en exergue par le phenomène religieux ce n'est pas de l'integrisme musulman. La guerre des interprétations et du sens, du culte profane de la diference qui ouvre le champ de la désinformation, dénature le débat sur la burqa mais l'Histoire et la Science, ne laissent rien au hasard. C'est pourquoi, hors d'une prise de position, et partant du prncipe que les droits de l'homme sont exportables, nous verrons que dans ses limites, la burqa, n'est pas l'appat de l'asservissement de la femme. C'est d'ailleurs en ce sens que la Cour Européenne des Droits de l'Homme a récusé l'interdiction du port de la burqa. Phénomène diabolisé par un Occident détracteur qui, au nom de la laïcité, instrumentalise ce qui n'est que tradition.. C'est l'ethnocentrisme d'une débat dans le Pays des Droits de l'Homme, qui conformément à la definition du dictionnaire de l'Academie française, tend à privilégier les valeurs et les formes culturelles nous appartenant. Ainsi, loin de l'integrisme islamique, et dans le souci de définir la burqa dans ce qu'elle a de plus originelle nous verrons que le voile, à l'epreuve des differentes religions monothéiste, est un symbole judéo-chretien (I). Dans son caractère traditionel, la burqa l'éloigne du fait religieux de par sa dimention anteislamique (II) Et enfin, nous en viendrons donc a se demandé si la burqa, est un débat d'Ethique ou d'etiquette (III).
Mémoire: Le voile à l'épreuve des differentes religions monothéistes
Le port du voile, precède de bien des siècles l'avènement de Jesus Christ et de l'Islam.. Téglat Phalasar, le Roi Assyrien instaura le voile pour les femmes et les filles au VIIe siècle av JC. Plus tard, jusqu'à la fin du XXe siècle, les femmes issues des trois grandes confessions judéo-chretiennes, portaient le voile sur la tête avec une connotation bien plus religieuse et soumettante que le voile n'en revet dans l'Islam.
A. Le voile dans la tradition Judeo-Chrétienne: un symbole de soumission pour la femme
« Le voile ne fait pas partie d'une religion particulière ou d'une culture specifique «[4]. La thèse qui revandique le voile comme foncièrement islamique est donc un anachronisme puisuqu'il puise ses sources dans le christianisme ancien et plus anterieurement, dans la Rome Païenne et l'empire assyrien. Le monothéisme s'est de tout temps attaché à referencé la soumission de la femme, et c'est ainsi que chronologiquement toute une symbolique s'est mise en place autour de la tenue vestimentaire de la femme. Il nous est précieux de montré que le voile, dans sa quintescence historique, n'est pas plus integriste que musulman. Il est le produit d'une culture patriarcale attribuant aux femmes, une place particulière. Déjà dans l'antiquité, ainsi que dans les cultures grecques et romaines, le voile des femmes avait une double signification, a la fois traditionelle et religieuse. C'est le symbole de démarcation qui materialise la séparation des femmes et de l'homme, un instrument discriminatoire si on se plait a le définir ainsi. Les epîtres de Paul, exigent que les femmes portent le voile car celles qui prophetisent la tête non voilée, deshonorent leurs Chefs (pères, maris etc..). Les écritures monothéistes parmis lesquelles la Bible Hebraïque, le Nouveau Testament, et le Coran, justifient chacunes à leurs manières le port du voile comme l'instrument du statut social de la femme avec toutefois des variantes que nous allons voir avec l'Islam. Ainsi, le christianisme reste par delà les idées reçues, la permière religion monothéiste à avoir imposé le voile en tant que pilier theologique.
Le Christianisme s'attache a consacré l'obligation de porté le voile a la femme car elle est à l'image de la gloire de l'Homme et non de Dieu[5]. Dans le judaïsme, le voile quant à lui, repond à la coutume, dont l'aspect sociologique est un gage de la hyerarchisation des sexes. Au travers du voile, la femme materialise sa soumission à l'homme et par là même son inferiorité. Dans la Revue de l'Histoire des Religions[6], on relève que, « le voile imposé aux femmes l'est pour marquer une difference entre les sexes impliquant une relation de soumission[7] «. C'est donc le symbole de l'inégalité entre les sexes et d'une divison patriarcale inégalitaire de la société. La divison des rôles dans ce qu'elle a de plus notoire. Cette démarcation s'est poursuivit dans l'exegèse catholique où le voile revêt cette fois, une connotation exclusivelment religieuse. A l'image des êtres humains, produits du grand créateur, le voile, au delà de son aspect théologique n'est finalement pas plus religieux que social et culturel. Encore aujourd'hui, même en Europe, le combat pour la parité, en dépit de ses progrès, n'est pas couronné de gloire.
Il apparaît donc en consequence, que la femme, soit alternativement en proie de ce sacrifié au nom du père, au nom de l'homme et/ou du Sait Esprit sinon plus contemporainement, au nom de la Société surconsumeriste où son image est utilisé dans ce qu'elle a de plus stéréotypé. La femme est donc un mystère dans l'Histoire de l'Histoire, convoitée, cachée, désirée, répudiée, soumise ou vénérée.. C'est une déesse de tout les temps et de tout les lieux. C'est ainsi qu'on peut parlé du voile en tant que dichotomisation de la sphère sociale et/ ou religieuse. Dans le pourtour méditerannéen a vu le voile dans sa dimention transculturelle, traversé les siècles et les differentes religions par un diffusionisme dont l'origine semblerait donc venir de l'époque Romaine. Le regard anthropologique verrai non sans droit que le voile dans son alterité la plus profonde, n'est pas si étranger aux traditions européennes. L'islam, dans son cheminement theologique, n'est pas l'instigateur de l'inferiorisation de la femme au sens de l'assujetissement à l'homme car à travers une approche intereligieuse, le voile est un continuum empreint toutefois de mutations, de brassages et de bricolages.
B. Le voile islamique: symbole de la pudeur et de la préservation
En dépit du sens commun qui tend a caracteriser le voile islamique de soumission et d'asservissement de la femme, il faut plongé son regard encore plus loin que dans les versets coraniques pour voir que le referentiel en reponse au port du voile est plus complexe et plus interessant qu'une categorisation vulgaire d'un islam intégriste. En effet, le Coran prescrit le port du voile a la femme sans pour autant l'imposer. D'abord, il faut distinguer le voile islamique du voile integral qui n'est pas une prescription coranique. Le port obligatoire et forcé represente dans son aspect cohercitif, l'antithèse de la croyance religieuse islamique, qui prône la servitude volontaire[8] à Allah. Il faut pratiquer les recomandations du prophète de manière consciencieuse et dévouée. Les versets du Coran précisent que la femme doit principalement couvrir son buste. La pudeur faisant partie de la Foi, l'Islam encourage le port du voile en tant que tenue vestimentaire de la femme musulmane, tout comme un officier porterait son uniforme lorqu'il est dans ses fonctions. C'est un rite de passage qui invoqué par le statut de la femme. Son rôle est définit de manière non exclusive, par le port d'un voile qui vise a dissimulé certaines parties de son corps. Initialement, le Coran parle de Djouyoubihinn[9], un voile qui recouvre la poitrine et les cheuveux, c'est ce que l'Islam préscrit aux femmes mais ce voile n'est pas intégral, il est long, conformément à la Sourate XXXIII[10] .
Ainsi, dans la tradition islamique, le voile, comme le font tous les vêtements de toutes les terres du monde, sert a recouvrir les parites du corps. Ce serait, selon Jibrahil, l'ange qui a traduit les paroles d'Allah au prophète, un vecteur de pureté pour le coeur de hommes et pour le coeur des femmes. Il s'agit de « bonnes conduites « visant a protéger l'attirance et toutes les choses qui peuvent conduire au sexe ou à l'attrait du regard donc à la tentation, péché communément reconnus pas Tous. L'interdiction d'exhiber la beauté est une des raisons qui justifie le port d'un voile. La beauté interne, c'est à dire la seconde beauté est elle aussi sujette à la preservation et doit deumeuré caché aux étrangers sauf s'ils sont impuissant. Le voile et la pudeur ainsi que la chasteté, sont alors un rempart contre le sexe. En effet, la chasteté reste un élément très élementaire dans l'Islam comme dans les autres religions. On voit donc que l'aspect hyerarchique de soumission que l'on a vu dans les traditions judeo-chretiennes n'est pas plus prononcé dans l'islam qu'ailleurs. Dans sa dimention mainte fois plus sociale et psychologique, le voile permet à la femme de se sentir protégé, préservé de la souillure d'un regard malsain. Selon la sourate XXXIII verset 59, il vise a la protégé car il lui évite d'être offensées .
Tradition: l'irreligiosité et l'origine du voile intégral
Au delà du discours il y'a toujours un sens derrière les choses qu'on croit très simple. La burqa n'echape pas à la règle..
A. Des sources historiques mais pas religieuses
Le rapport de la mission parlementaire en a donné confirmation, la burqa est epistemologiquement le vêtement traditionel des tribues Pachtounes d'Afghanistan. C'est un voile, mais il est radicalisé car il recouvre la totalité du corps ce qui, comme nous l'avons vu, n'est pas un impératif islamique de base qui préconise de couvrir principalement le buste (au niveau des seins). La burqa peut être de couleur bleu, marron ou noir et recouvre la totalité du corps sans pour autant privé la femme de la vue. Ce n'est donc pas une négation de la femme car le fait qu'elle conserve la vue ne la prive pas de son droit et n'annule pas sa condition de personne. Elle a le privilège de voir sans être vue. Et bienque aux yeux du monde entier, ce vêtement soit devenue le symbole de l'asservissement et du régime des talibans qui l'ont rendu obligatoire, il faut noter que l'Islam est une religion qui ne permet pas à l'homme d'enrichir les preceptes du prophète par des apports extra-religieux. En ce sens, la burqa est une tradition culturelle mais elle n'est pas religieuse, c'est une pratique qui prend sa source dans l'idéologie talibane et salafiste mais ce n'est pas une manifestation de l'Islam. Un retour historique nous permettra de montré qu'au moment où Mahomet commence a préché la bonne parole, l'empire d'Arabie était composé de plusieurs tribues, plusieurs clan, dont certains d'entres eux, les Wahabistes et les Pachtounes, ont porté radicalisé le port du voile. Dans ce qu'on appel La Religion du Livre, aucun autre apport ne peut être accepté comme religieux. Extra coranique c'est donc un phénomène irreligieux.
La Burqa est le vêtement de reference de la Purdah. Cette pratique vise a faire en sorte que les hommes ne voient pas les femmes. La Purdah est une création humaine adoptée par les musulans en Perse, en Inde et qui s'est diffusé dans les Pays du Moyent Orient. Ce faisant, confronter le port de la burqa à la laïcité constitue un contresens sémantique et referentiel a recadrer. En depit de son ancestralité, le port obligatoire de la burqa n'est vieux que de 80ans, c'est une poussière de temps à l'echelle de l'avènement des religions monothéistes. « Le terme burqa existe dans la littérature antéislamique arabe mais c’est un archaïsme qui n’a rien à voir avec l’islam « [11]. La burqa est le produit de la tradition asiatique venu de l'Inde, du Pakistan et de l'Afghanistan. Precisons donc une fois pour toutes que la burqa, n'est qu'une tradition asiatique ce n'est pas le voile islamique a proprement parlé mais le produit d'une radicalisation de ce dernier. Elle précède les sourates de Mahomet de 1000ans avant son règne, à l'époque d'Alexandre le Grand où les femmes d'Asie mineure et des provinces orientales portaient déjà le voile integral, bien avant le voile islamique.
Ainsi, la burqa, en ceci qu'elle précède l'islam, est un phenomène d'ordre public et d'ordre social. Au plan externe, sa dimention psychologique réside en ceci qu'il aide la femme à s'intégrer dans le corps social dont les reférences qu'il ne nous appartient pas de juger, font appel au port d'un voile qui couvre les parties du corps. En France, elle est le produit d'un choix d'adopter un mode de vie.
B. La burqa en France
Il est certes très difficile de remettre en question tous nos imaginaires et toutes nos conceptions de la femme, de la vue, de l'identité ou de la sécurité. De surcroît quand c'est au nom ou en raison de l'Autre. Et quand cet Autre, est une femme et qu'avec ses paratiques, elle boulverse les acquis du combat Feministe tel que nous le connaissons, il est encore plus dur de relativiser ce que les médias, les politiques et les journaux condamnent fermement .
Le discours des femmes de nationalité française qui portent la burqa, atteste avec ferveur qu'en dehors de l'obligation ou de la soumission à l'homme, c'est une dimention psychologique, sociale et personelle qui les pousse a faire le choix de porter la burqa[12]. Elles précisent qu'en France, il existe une legislation très differente de l'Iran ou de l'Afghanistan c'est pourquoi, si en certains lieux, le port de la burqa relève du champ de l'impératif sociopolitique et religieux, il en va tout autrementdans la Republique Française. Le discours de ces femmes en témoigne a plus d'un titre, c'est le produit d'un choix de vie qui les encourage a porté ce voile integral. En france, la burqa, dans l'attribut qu'on lui accorde, octroie aux femmes d'avoir le sentiment de possédé une beauté plus spirituelle et hygiénique. Elles rejettent le caractère physique et charnelle de l'esthetique. Dans leurs témoignage, on peut constaté que la caractère humiliant du port de la burqa ne fait pas l'unamité. Le Coran n'ordonne pas le port de la Burqa mais la preservation du corps en tant qu'un vecteur de tentation. Ce concept qui remporte une large adhésion auprès de ses adeptes, renforce l'envi de se couvrir encore plus. Non pas pour insulté la société, non pas que nous ne sommes pas digne de recevoir un sourir mais pour avoir l'intime ressentiment d'etre protégé, préservé, enveloppé etc.. C'est un désir de ressembler aux femmes du prophètes, ou de se purifier en sortant du regard des hommes etrangers. Autant de motifs pour le moins personels, intimes et convictionels. Cette aspiration à la pratique d’un culte puriste tel que le port de la burqa, se manifeste d'ailleurs tout particulièrement parmi les françaises converties à l’islam. La Mission Parlementaire dans son rapport, nous offre de consulté des statistiques interessants sur le profil des femmes portant le voile integral qui montrent qu'elles sont majoritairement jeunes, 2/3 d'entre elles sont de nationalité française et ¼ d'entre elles sont converties à l'Islam et issues de familles, de cultures et de traditions non musulmane.
Toutefois, malgré cette hétérogéneité, le discours des femmes portant la burqa contient des éléments récurents qu'au nom du droit des personnes à disposer d'eux mêmes, on ne peut pas se permettre d'occulter. Selon elles, dans une société comme la notre où la femme est sujette a des references sexuelles sinon choquante, permanate, elles se sentent mieux comme ça disent-elle. Pour certaines, la fait que la burqa soit un choix personnel, ne les empêche pas pour autant de se sentir citoyenne de France. Elles sont même offusquées qu'on accuse leurs choix personnel inofensif d'être une manace à la sécurité. Il ya certes dans leurs pratique, un habitus, une stratégie de distinction qui s'apparente à l'empreinte sociale que laisse ineluctablement un environement donné sur les personnes. Sans doute que le port de la burqa, comme toute autre pratique, est conditioné par une vision de la société et une conception du monde mais qui peut prétendre faire des choix libres de toute emprise exterieure, qu'elles soient sociales et culturelles, politiques ou personelles ?
Les femmes en France qui portent la burqa ne le font pas sous l'emprise d'une dictature totalitaire comme c'est le cas en Afghanistan ou en Arabie Saoudite. Ainsi, bienque l'islam recomande de cacher certaines parties, des femmes choisissent de tout cacher. Le problème ne réside donc pas dans l'integrisme et dans l'offense du combat feministe puisque cette pratique relève de leurs aspirations et de leurs choix. Le combat feministe pour la liberté s'érige en faveur d'une liberté dont la burqa repousse les limites. Octroyer et promouvoir les libertés de la femme et réprimer les libertés de la femme voilé est une approche inégalitaire de la liberté. Ce que nous voyons dans la figure de la femme est, indépendement de la conscience que nous en avons, sociologiquement et culturellement signé. Les pillier des conceptions que nous avons se construsent en permanance depuis que nous sommes nés, il existe des éléments dans notre passé qui sont la base de ce que nous sommes aujourd'hui c'est toute la complexité de l'être que nos idées reçues, si certaine qu'elles soient selon nous, ne peuvent pas élucidé si simplement le choix des Autres.
III. La burqa en France: un débat d'Ethique ou d'étiquette
La question du voile integrale dit Jean François Copé, n'est pas un sujet religieux, mais bien un sujet de société, il s'agit avant tout de notre conception du « vivre ensemble « et du respect des droits des femmes, il surencherit et affirme que le respect de la dignité humaine, principe a valeur constitutionelle, lui apparaît comme la base essentielle de sa démocratie. L'ethnocentrisme d'un débat réside précisement dans ceci que la démocratie n'est pas celle que nous pensons mais celle qui s'applique a tout les hommes quelque soit leurs origines, et quelque soit leurs pratiques. En quoi le port d'un voile pourrait-il être une manace à la sécurité d'un pays où drogue, violence et autres menaces plus dangeureuseuses sévissent chaque jour.. Il faut faire le tri entre les pratiques pour voir qu'il y'a des questions et des problèmes qui n'en sont pas. Il est cependant très appreciable que la France réaffirme son soutien dans la promotion des droits de la femme mais l'intention d'interdire aux mères qui portent la burqa de récupéré leurs enfants à la sortie des crèches s'inscrit-il dans la défense et dans la promotion du droit de ces femmes.
Quelles femmes, quels droits, dans quelle démocratie ? Encore faut-il definir le sens que l'on a choisi de mettre derrière les mots pour qu'un contenu explicite soit légitimenent exploitable.. D'abord au nom de la laïcité la France a condamné le voile jusqu'à prendre connaissance du fait que lorsque l’on decide d'interdire un signe religieux encore faut-il il faut que le signe en question soit désigné comme religieux… Le désigner soi-même c’est prendre une position religieuse, et se soumettre a des suppositions qui n'ont de rationel que leurs stupidité car dans l'interdiction de porter le voile islamique en tant que symbole trop imposant, n’y avait-t-il pas là, à l’intérieur même de la laïcité, une entorse au principe de séparation de la religion et de l’Etat qui se doit d'aborder le phenomène avec neutralité ? Transposons l’exhibition ostentatoire de signes non religieux, comme les marques commerciales ou ou slogan publicitaire et politiques, et demandons nous s'ils n’enfreignent pas la liberté des individus dans leurs choix ?
Le vetement, le voile n'est pas une question musulmanne, le boudhisme, le christianisme les sick toutes les religions ont des signes d'appartenance. Ce n'est pas une entrave au vivre ensemble democratique. Les femmes qui portent la burqa, en tant qu'un petit groupe d'individus a suscité un enorme débat, l'enquete de la mission parlementaire a duré des mois, elle a mobilisé du personnel pour enfin s'eriger contre l'interdiction. Le débat d'etiquette est celui qui s'inscrit dans une logique qui marche avec la peur de l'islam. car elle resiste a la modernité occidentale, sa fidelité lui est precieuse, elle n'accepte pas l'occidentalisation du monde. Les musulmans sont toujours la cible d'accusation au point qu'un article du Monde qui s'intitule La communauté musulmane entière se sent prise en otage par le débat sur la Burqa, montre et confirme qu'en tout état de cause, ce débat s'inscrit dans une continuité qui ne peut avoir la presemption de se vouloir innocente. Le terrosrisme islamique occasionant des guerres qui n'en finissent plus depuis l'invasion de Bush en Irak, les jeunes de banlieux qu'il a fallut « karcherisé « en 2007, le port du voile, l'asservissement de la femme, sont autant d'éléments qui font des musulmans de veritables bourreaux. Ces categorisation alimentent ainsi des polemiques et une conscience sociale qui vise a stigmatisé les musulmans de manière injuste mais disproportionée ce qui rend l'empleur de la polemique à la limite de l'acceptable car le systeme étatique et juridique français doit, au nom de la garantie des droits de l'Homme, être impartial et neutre dans l'exercice de sons pouvoir et de surcroît quand ce dernier s'adresse aux pratiques relevant des convictions de chacun[13].
Pour finir, disons que la Burqa, dans toutes ses dimentions, peut revêtir plusieurs plus d'un sens. Elle est pour certain d'entre nous, synonyme de segrégation, d'oppression de la femme et d'expression du patriarcat. Rokeya Sakhawat Hussain en tant que feministe hindoue a beaucoup milité contre cette pratique mais contextuellement, le sens qu'on ne peut occulté, c'est celui que les femmes de France donne a cette pratique qui nous boulverse, que nous croyons comprendre alors que nous l'ignorons. C'est du côté de celles qui portent la Burqa qu'il faut se tourner pour voir en quel sens les Droits de l'Homme sont interrogés.Oublier que nos jugements de valeurs, s'adressent à des femmes, douées d'une raison et de choix, revient à suprêmatiser nos images et nos propres opinions, de surcroît au détriment d'autrui. Par ailleurs, cela revient a légitimé la repression qui, dans son processus n'est pas un secours, ni même un garant du champ d'application des Droits de l'Homme. Bien au contraire, avons-nous, au nom du droit à la Dignité Humaine, le droit de dénigré ces femmes ? D'instrumentaliser ce sans quoi elles ne voudraient pas sortir car elles ne se sentiraient pas à l'aise ? Nous avons bien le droit de choisir nos codes vestimentaires, notres style de vie etc.. Or au nom de la sécurité, la Republique choisit de dire que ces femmes, ainsi que leurs pratiques, sont un danger pour notre société ? Quelle mise à mal pour ces femmes, ces mères, ces étudiantes. Innocentes, libres et prises au piège par le feux des projecteurs qui les stigmatisent au lieu de les sensibiliser. N'est-ce pas comme ceci, une façon plus d'entrer dans les lymbes d'une spirale dont le mecanisme serait de répondre aux nouveaux comportements sociaux avec une telle méfiance que l'on s'en rappel la Controverse de Valladolid[14] entre Las Casas et Sepulveda...
Bibliographie:
Colette Petonnet, L'annonymat ou la pellicule protectrice, in La ville inquiète, Gallimard, 1987
Colette Petonet, L'annonymat urbain, 1997 (Laboratoire d'Anthropologie Urbaine) CNRSA.
M Brisebarre, L'espace du sacrifice musulman en milieu urbain français: de l'espace domestique à l'espace public, du clandestin au legal, Anthropozoologica, n°21, 1995
Mohamed Hocine Benkheira, EPHE, Sciences Religieuses, Paris n° 217- 4/2000
Rosine A.Lambrin, Le voile des femmes: Un inventaire historique, social et psychologique, Bern, Peter Lang 1999, Series Altera, vol 3
Etienne de la Boetie, Discours sur la Servitude Volontaire, 1549
La Bible et Le Coran
Sites Internet:
Rapport de la mission parlementaire: http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2262.asp
Un honneur derrière la Burqa: http://www.islamhouse.com/p/264573
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[ 1 ]. A.M Brisebarre, L'espace du sacrifice musulman en milieu urbain français: de l'espace domestique à l'espace public, du clandestin au legal, Anthropozoologica, n°21, 1995
[ 2 ]. Colette Petonet, L'annonymat urbain, 1997 (Laboratoire d'Anthropologie Urbaine) CNRS
[ 3 ]. Colette Petonnet, L'annonymat ou la pellicule protectrice, in La ville inquiète, Gallimard, 1987
[ 4 ]. Rosine A.Lambrin, Le voile des femmes, Un inventaire historique, social et psychologique, Bern, Peter Lang 1999, Series Altera, vol 3
[ 5 ]. Epître de Paul aux Corinthiens dans le Nouveau Testament: « Je veux que vous sachiez que le Christ est le chef de l'homme et que l'homme est le chef de la femme (…) C'est pourquoi, la femme doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend «
[ 6 ]. Mohamed Hocine Benkheira, EPHE, Sciences Religieuses, Paris n° 217- 4/2000
[ 7 ]. Rosine A. Lambrin, Le voile des femmes, ibid
[ 8 ]. Etienne de la Boetie dans son Discours sur la Servitude Volontaire , montrait que l'adhesion des masses à des mécanismes mysterieux de l'obéissance, même s'ils sont parfois difficile a comprendre car ils sont privateurs de libertés, restent communément acceptés et pratiqués volontairement.
[ 9 ]. Terme islamique et religieux pour désigner ce que nous appellons le voile
[ 10 ]. Ô prophète! Dis a tes époses et à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramené sur elles leurs grands voiles (verset 59)
[ 11 ]. Citation de M. Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris
[ 12 ]. Islamhouse: Un honneur derrière la burqa réalisé par Agnès de Feo (video)
[ 13 ]. Eglise Metropolitaine de Bessaravie, Molodova
[ 14 ]. Procès qui retrace le jugement d'une famille d'indien du Nouveau Monde, en vue de déterminé s'ils sont digne d'être humains..
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