La Bonne volonté chez Kant
Publié le 26/01/2011
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INTRODUCTION
Dans ce texte, Kant examine un précepte qui consiste à savoir qu'est ce qui peut être tenu pour bon sans une bonne volonté. Autrement dit, la possession de talents, de qualités ou autres dons peut suffire au bonheur de soi mais ne peut elle se transformer de manière funeste si il n'y a pas une bonne volonté. Dès le début du texte, Kant se positionne clairement sur l'effet bénéfique de posséder des talents mais sans bonne volonté ils peuvent être pervertis car seule l'action par devoir est est une clause primordiale de ce qui nous « rend digne d'être heureux «.
Sa thèse dans ce texte est que « la bonne volonté «, autrement dit le fait d'agir par devoir, est la condition pour être digne du bonheur. Selon lui cette thèse permettrait d'être « digne d'être heureux «.
Le problème philosophique consiste donc à se demander si la possession de talents, de dons ou de qualités ou toute autre réussite appelé bonheur par l'homme peut amener un sentiment néfaste tel que l'arrogance si il ne se répercute pas sur le monde.
L'intérêt philosophique consiste à discuter la pertinence d'une réussite par talents sans conception morale et sans universalisation.
PLAN
I- Rien ne peut être tenu pour bon sans une bonne volonté
Le texte débute par une certitude de l'auteur à affirmer qu'il n'est « rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n'est seulement une bonne volonté «. Pour Kant il n'y a rien de pire que d'agir par intérêt. Par exemple, quelqu'un qui est témoin d'un accident de voiture va se donner le devoir d'aller secourir la personne accidentée, peu importe la finalité de l'action ainsi que la dangerosité de l'action, comme nous l'a montré recemment l'actualité. Un homme sur un pont témoin d'un accident sur la voie expresse, un bébé avait été éjecté et se retrouvait sur la route au risque de se faire écraser par une circulation dangereuse, l'homme s'est donc précipité vers l'enfant sans se poser de question se faisant un devoir aux dépens de sa sécurité à lui et sans attendre une quelconque popularité. La morale repose ainsi sur une logique distincte des logiques juridiques ou économiques qui se concentrent sur les actes et leurs effets et se désintéressent de l'intention. De plus, Kant rejette du jugement moral le résultat de l'action. On peut échouer dans ses efforts pour aider quelqu'un, cela n'enlève rien à la valeur de l'acte. « Ce qui fait que la bonne volonté est telle, ce ne sont pas ses oeuvres ou ses succès, ce n'est pas son aptitude à atteindre tel ou tel but proposé, c'est seulement le vouloir «. On appelle ça la conception Kantienne de la morale. Il ne se base pas sur les conséquences des actes pour définir sa morale contrairement à la morale d'Aristote qui elle est une morale de conséquence.
La volonté bonne est une volonté qui veut le bien et qui le veut vraiment. Ce n'est pas une simple intention mais une volonté ferme qui aboutit presque toujours à l'action.
Cette « bonne volonté « c'est le fait d'agir par devoir. Ce qui est totalement différent du fait d'agir conformément aux devoirs puisque cette action peut être accomplie par intérêt ce qui n'est pas moral. Alors que l'action par devoir permet de montrer que nous sommes capables d'échapper au déterminisme naturel autrement dit d'agir par une morale de la raison. Par exemple, quelqu'un qui a tout ce qu'il désire et qui conserve sa vie agit conformément au devoir puisqu'il le fait par inclination contrairement à quelqu'un de malheureux qui pense et qui souhaite la mort mais qui conserve la vie agit par devoir. Qu'en est il de la reussite comme définition du bonheur sans bonne volonté ?
II- Les qualités et aptitudes de l'esprit sont bons SI il y a une « bonne volonté « sinon ils peuvent devenir néfastes et nuisibles.
Ensuite, Kant Parle de tout ce qui peut constituer le bonheur comme l'intelligence, le pouvoir ou la richesse qui peuvent amener à la « présomption « si il n'y a pas de bonne volonté pour « tourner vers des fins universelles l'influence que ces avantages ont sur l'âme «. Par exemple, le pouvoir, si on donne trop de pouvoir à quelqu'un, il en abuse uniquement pour ses propres fins et non pour améliorer ce qu'il peut. Pour démontrer cela nous pouvons prendre l'exemple des différents dictateurs de l'histoire comme Hitler qui en 1933 impose sa politique totalitaire en Allemagne. S'en suit des déportations et des affrontements sanglants. Le pouvoir est une facette du bonheur. Le bonheur gage de réussite sociale professionnelle et même personnelle peut avoir des revers d'excès de confiance d'où l'importance de la notion de devoir attachée à une action.
De plus, Kant parle des qualités innées que l'on peut avoir. Ces dons de la nature amènent une confiance en soi qui peut devenir excessive et se transformer en quelque chose de néfaste et nuisible. D'avoir une qualité innée qui nous a demandé aucun travail peut sans bonne volonté nous amener à se sentir suffisant voire surpuissant par rapport à nos congénères. Si l'homme n'est pas un temps soit peu vertueux il ne peut pas être heureux. Par exemple quelqu'un d'intelligent peut finir par se croire au dessus de tout le monde et adopter un comportement arrogant sans bonne volonté. Donc selon Kant il faut se demander à chaque fois que l'on agit si l'on peut vouloir raisonnablement et sans se contredire que tout le monde agisse de la même façon. C'est à dire que si je n'agis pas par devoir, les qualités qui peuvent paraître bonnes deviennent mauvaises et conduisent à un comportement arrogant.
III- Il faut mériter le bonheur = morale rigoïste donc l'action par devoir est est une clause primordiale de ce qui nous « rend digne d'être heureux «.
Enfin, Kant termine avec cette phrase « ainsi la bonne volonté paraît constituer la condition indispensable même de ce qui nous rend dignes d'être heureux «. En effet, selon Kant on ne doit pas atteindre le bonheur mais le mériter contrairement à Rousseau pour qui le bonheur est quelque chose que l'on peut atteindre puisqu'il réside, selon lui, dans le fait de désirer. Pour mériter le bonheur, il faut agir par devoir, la bonne volonté apporte la légitimité au bonheur. Contrairement aux philosophes de l'antiquité, Kant ne croit pas que le bonheur soit la finalité de l'existence puisque si la nature avait voulu que ca le soit, elle n'aurait pas donné à l'homme la raison puisque celle ci n'est pas le meilleur moyen pour être heureux. En effet, elle implique une lucidité, des responsabilités ainsi que des contrariétés. L'homme ne doit pas agir pour être heureux mais pour se rendre digne du bonheur. Il ne dépend donc pas de nous, ce qui nous amène à une morale rigoïste qui exclut le bonheur.
De plus, selon Kant il faut agir par devoir pour être digne du bonheur. Or le devoir découle de l'impératif catégorique. C'est un commandement absolu. Il est dit catégorique puisqu'il est totalement indépendant des circonstances dans la réalité. En morale, il n'y a qu'une seule loi que l'on peut présumer de la façon suivante : je dois toujours me conduire de telle sorte que je puisse vouloir que ma maxime devienne une loi universelle. On ne peut pas universaliser la definition du bonheur donc cela ne peut pas être la finalité de l'existence. Prenons l'exemple de la fausse promesse. Une personne qui emprunte de l'argent à un ami et qui promet de le rembourser alors qu'il sait au fond de lui qu'il ne pourra pas le rendre. Mais il sait que pour avoir cet argent il doit promettre quelque chose d'impossible sinon on ne lui donnera pas cet argent. Mais si tout le monde faisait de fausses promesses, plus personne ne croirait personne. La maxime qui conduirait à faire une fausse promesse ne peut donc pas être une loi universelle, elle se détruirait puisqu'elle présente un caractère d' universalité et de nécessité absolue.
Conclu
Ainsi, on remarque que pour Kant, seule l'intention compte. Le résultat de l'action ne compte pas contrairement à Aristote qui adopte une morale de conséquence. Il démontre également que les différents talents et différentes qualités qui constituent le bonheur nécessitent une « bonne volonté « pour ne pas devenir nuisible et amener à une confiance en soi excessive. Pour finir le bonheur ne s'atteint et ne s'obtient pas mais se mérite en agissant par devoir selon une morale.
«
l'influence que ces avantages ont sur l'âme ».
Par exemple, le pouvoir, si on donne trop de pouvoir à quelqu'un, il enabuse uniquement pour ses propres fins et non pour améliorer ce qu'il peut.
Pour démontrer cela nous pouvonsprendre l'exemple des différents dictateurs de l'histoire comme Hitler qui en 1933 impose sa politique totalitaire enAllemagne.
S'en suit des déportations et des affrontements sanglants.
Le pouvoir est une facette du bonheur.
Lebonheur gage de réussite sociale professionnelle et même personnelle peut avoir des revers d'excès de confianced'où l'importance de la notion de devoir attachée à une action.
De plus, Kant parle des qualités innées que l'on peut avoir.
Ces dons de la nature amènent une confiance en soi quipeut devenir excessive et se transformer en quelque chose de néfaste et nuisible.
D'avoir une qualité innée quinous a demandé aucun travail peut sans bonne volonté nous amener à se sentir suffisant voire surpuissant parrapport à nos congénères.
Si l'homme n'est pas un temps soit peu vertueux il ne peut pas être heureux.
Par exemplequelqu'un d'intelligent peut finir par se croire au dessus de tout le monde et adopter un comportement arrogant sansbonne volonté.
Donc selon Kant il faut se demander à chaque fois que l'on agit si l'on peut vouloir raisonnablementet sans se contredire que tout le monde agisse de la même façon.
C'est à dire que si je n'agis pas par devoir, lesqualités qui peuvent paraître bonnes deviennent mauvaises et conduisent à un comportement arrogant.
III- Il faut mériter le bonheur = morale rigoïste donc l'action par devoir est est une clause primordiale de ce qui nous« rend digne d'être heureux ».
Enfin, Kant termine avec cette phrase « ainsi la bonne volonté paraît constituer la condition indispensable même dece qui nous rend dignes d'être heureux ».
En effet, selon Kant on ne doit pas atteindre le bonheur mais le méritercontrairement à Rousseau pour qui le bonheur est quelque chose que l'on peut atteindre puisqu'il réside, selon lui,dans le fait de désirer.
Pour mériter le bonheur, il faut agir par devoir, la bonne volonté apporte la légitimité aubonheur.
Contrairement aux philosophes de l'antiquité, Kant ne croit pas que le bonheur soit la finalité de l'existencepuisque si la nature avait voulu que ca le soit, elle n'aurait pas donné à l'homme la raison puisque celle ci n'est pasle meilleur moyen pour être heureux.
En effet, elle implique une lucidité, des responsabilités ainsi que descontrariétés.
L'homme ne doit pas agir pour être heureux mais pour se rendre digne du bonheur.
Il ne dépend doncpas de nous, ce qui nous amène à une morale rigoïste qui exclut le bonheur.
De plus, selon Kant il faut agir par devoir pour être digne du bonheur.
Or le devoir découle de l'impératif catégorique.C'est un commandement absolu.
Il est dit catégorique puisqu'il est totalement indépendant des circonstances dansla réalité.
En morale, il n'y a qu'une seule loi que l'on peut présumer de la façon suivante : je dois toujours meconduire de telle sorte que je puisse vouloir que ma maxime devienne une loi universelle.
On ne peut pasuniversaliser la definition du bonheur donc cela ne peut pas être la finalité de l'existence.
Prenons l'exemple de lafausse promesse.
Une personne qui emprunte de l'argent à un ami et qui promet de le rembourser alors qu'il sait aufond de lui qu'il ne pourra pas le rendre.
Mais il sait que pour avoir cet argent il doit promettre quelque chosed'impossible sinon on ne lui donnera pas cet argent.
Mais si tout le monde faisait de fausses promesses, pluspersonne ne croirait personne.
La maxime qui conduirait à faire une fausse promesse ne peut donc pas être une loiuniverselle, elle se détruirait puisqu'elle présente un caractère d' universalité et de nécessité absolue.
Conclu
Ainsi, on remarque que pour Kant, seule l'intention compte.
Le résultat de l'action ne compte pas contrairement àAristote qui adopte une morale de conséquence.
Il démontre également que les différents talents et différentesqualités qui constituent le bonheur nécessitent une « bonne volonté » pour ne pas devenir nuisible et amener à uneconfiance en soi excessive.
Pour finir le bonheur ne s'atteint et ne s'obtient pas mais se mérite en agissant pardevoir selon une morale..
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