LA BATAILLE DE VERDUN SOMMAIRE 1. Situation géographique de la ville de Verdun : 3 2. Déclenchement de la bataille : 3 3. La Bataille de Verdun et ses moments forts : 4 4. Issue de la Bataille : 6 5. Bibliographie 8 6. LE SITE DE Verdun : 10 Situation géographique de la ville de Verdun : Verdun, située dans le nord-est de la France, plus précisément dans la Meuse, a été utilisée comme camp retranché ou comme forteresse. Protégée par les nombreuses collines qui l’entourent ainsi que par deux ceintures de forts de trois kilomètres et huit kilomètres environ, elle a commandé la vallée de la Meuse. Elle était défendu par 38 forts. Déclenchement de la bataille : Le commandant en chef Allemand du front occidental, Falkenhayn, souhaitait faire échouer l’offensive de l’armée Française sur la Somme et décida d’organiser une attaque sur Verdun. Il était persuadé que les Français feraient tout pour défendre la région car celle-ci n’est pas seulement un endroit stratégique, elle a aussi une valeur symbolique (c’est ici qu’a eu lieu le traité de Verdun en 843 qui, par la séparation de l’empire Carolingien, donna naissance à la Francie puis à la France). Le front allemand avait beaucoup d’avantages auxquels s’ajoutait un important réseau de communication supérieur à celui des français qui ne possédaient que trois axes d’approvisionnement. De plus, Verdun permettait de barrer la route à l’invasion Allemande. Sans elle les porte de la France seraient ouvertes. Mais, surtout, Verdun n’était pas reliée aux lignes arrières françaises. Dès lors, le haut commandant Allemand, désireux de « saigner à blanc « l’armée Française entend l’obliger à produire un effort surhumain sur ce petit périmètre. La France ne peut donc pas y perdre la face. Falkenhayn savait aussi que, pendant l’hiver, le haut commandant Français réorganisait entièrement la défense du front ce qui exposait Verdun. Les forts de la région, en manque d’armes à cause de la prise des forts de Liège, Namur et Manonvillers, n’étaient d’aucun secours pour les Français car ils étaient mal organisés et mal reliés entre eux par un réseau de tranchées inachevées. Le choix d’une bataille à Verdun était aussi dû au fait qu’elle était entourée de 14 voies de chemin de fer. Le 21 février 1916 dés l’aube, l’offensive allemande est lancée sur Verdun avec de forts bombardements. Les allemands pensaient pouvoir avancer sans obstacle avec ce précédant déluge et furent surpris de la défense française. La Bataille de Verdun et ses moments forts : Ce fut une des plus grandes batailles de la première guerre mondiale qui se déroula du 21 février 1916 au mois de décembre de la même année. Après une première attaque de la part des Allemands qui fut ralentie par la résistance acharnée des chasseurs Français du colonel Driant, l’avance des troupes du commandant en chef Falkenhayn devint faible. Cependant, les pertes Françaises sont lourdes et, le lendemain, le colonel Driant meurt et, avec lui, tombent le village d’Haumont et les bois de Caures, de Brabant et de Champneuville. Le 24 février la France perd Brabant, la Wavrille et Herbebois. Le 25 Février , l’infanterie française se replie pour cause de grosses pertes en abandonnant une quantité importante d’arme. Grâce à cette retraite, le fort de Douaumont (qui servait d’observatoire) est pris sans difficultés par les allemands qui ne sont plus, désormais, qu’à cinq kilomètres de Verdun. Mais le moral des Français remonte avec l’arrivée du général Pétain et la pause de la progression Allemande. Depuis le 26, il est installé à Souilly pour assurer la défense de Verdun. Il redonne des armes aux forts qui possèdent à présent un commandement et une garnison. Il soulage l’infanterie en concentrant les tirs de l’artillerie sur les positions et les attaques ennemies (Pétain ne cessait de répéter : «Il faut que l'artillerie donne à l'infanterie l'impression qu'elle la soutient et qu'elle n'est pas dominée «). Le général met en place la Voix Sacrée qui relie Verdun à Bar-le Duc, qui permetta au front de s’alimenter en hommes, en matériels et en nourritures, de transporter les morts et les blessés. On y compte un camion toutes les 14 secondes. Ainsi, l’offensive allemande fut arrêtée le 5 mars sur la rive droite de la Meuse. Mais elle recommença sur la rive gauche : on l’appela guerre d’usure. Jusqu’au 15 juillet, l’ennemi lance ses offensives en alternant entre la rive droite et la rive gauche. Le 6 mars, l’attaque Allemande permet à ceux-ci de prendre la Côte de l’Oie, Avocourt, Malancourt et Béthincourt. Le 9 avril, les allemands donne une offensive sur le nord de la cote 304 et du Mort-Homme, les pertes sont lourdes mais le front français reste sur les lignes principales de résistance fixée. Le 10 avril, le général Pétain crie haut et fort pour donner de l’espoir à ses troupes : « Courage ! on les aura … «. Mais le 1er mai, Pétain n’est plus chargé du commandement de la 2e armée et est remplacé par le général Nivelle. Cette décision prise par Joffre visait à retirer la responsabilité directe des opérations au général. Du 20 au 30 mai, de sanglants affrontements au Mort-Homme et sur la cote 304 ont eu lieu. Le 22, un ordre du général Nivelle, jugé prématuré par Pétain, de reconquérir le fort de Douaumont est donné au général Mangin de la 5e division malgré le peu de matériel qu’il disposait. Ce fut une nouvelle défaite qui encouragea l’ennemi. Le 7 juin, le commandant Raynal et ses hommes, qui se trouvaient dans le fort de Vaux, sont obligés de se rendre après cinq jours de siège n’ayant plus aucunes munitions, ni d’eau et ni vivre, après avoir subit les jets des lances-flammes ainsi que les attaques des gaz envoyés. Le fort est aux mains des allemands. Le 12 juin, cinquante poilus succombent dans la « Tranchées des Baïonnettes « (tranchée qui avait subie des bombarde-ments dans laquelle fut ensevelit les hommes qui s’y trouvaient. Elle fut appelée ainsi car on ne voyait plus que le bout des baïonnettes). Le 23 juin 1916, a la suite de violentes offensives, les troupes allemandes prennent Thiaumont, Fleury et Froideterre : c’est la dernière grande offensive des Allemands devant Verdun. Ils ne sont plus qu’à trois kilomètres de la ville et les renforts ne cessent d’affluer vers le front. En tout, jusqu’en juin, trois quart de l’Armée Française (70 divisions) a combattu à Verdun. Le nombre de soldats étant insuffisant, des relèves rapides et fréquentes sont mises en place. Cette première partie de la guerre fut une horreur pour tous les soldats s’y trouvant, la seule chose à laquelle ils pouvaient penser c’était survivre, tenir bon. Ce qu’ils firent ! Verdun résista à l’ennemi pendant ces premiers et durs mois de guerre, de la Grande Bataille. Issue de la Bataille : Le 24 juin les Français attaquent leur adversaire aux alentours de Fleury. C’est le début de la reconquête de la région de Verdun. La 5ème armée allemande fut forte pendant les premiers mois de la bataille mais perdit aussi beaucoup d’hommes ; elle était épuisée. Le 1er juillet, la bataille de la Somme commence et une partie des troupes Allemandes ainsi que des armes partent pour aller sur l’autre champ de bataille. Les Allemands essaient une attaque afin de conquérir Verdun et la lance sur le Fort de Souville le dernier rempart avant la ville. C’est le premier échec subit par les troupes de Falkenhayn. Du 13 au 31 juillet, une contre-offensive Française permet de dégager le territoire de Souville et de reprendre Fleury. Le 1er août 1916, les Allemands font une dernière tentative sur Souville et une poussée vers la sortie est du tunnel de Tavannes. Le 18 août, les Poilus prennent les derniers retranchements de Fleury. A la suite de ces défaites, le haut commandent en chef Falkenhayn est remplacé par le général Ludendorff le 29 août 1916. En Septembre, l’organisation de reprise des positions perdues est mise en place. Tout se passe bien du côté Français mais un incendie accidentel dans le tunnel de Tavannes faits cinq-cent morts. Le 24 octobre 1916, l’observatoire des Français, le fort de Douaumont, est repris sans difficultés car sans combat des mains des Allemands. Du 20 au 23 octobre, la rive droite est très violemment touchée par les obusiers Français de 370 et 400 mm jusque là jamais utilisés. Le 28, Nivelle décide de reprendre le Fort de Vaux, le lendemain il renforce le front, prépare l’artillerie sur le fort le 1er novembre. Le lendemain, le 2 novembre 1916, le fort de Douaumont est reconquis par les Français. Le 15 décembre, une nouvelle offensive Française repousse les Allemands de cinq kilomètres. La Bataille de Verdun a été, ainsi, gagnée par la France au prix de 163 000 morts et 210 000 blessés (l’Allemagne : 143 000 morts et 190 000 blessés) et pour récompense la récupération des territoires perdus par Verdun. La ville ne fut jamais touchée par les Allemands. Cette guerre d’usure ne servit qu’à revenir au début de la Bataille. La guerre ne fut pas finie pour autant, (en 1917 : une offensive Française échoua, le général Pétain fut nommé commandant en chef et le tunnel de Mort-Homme et la cote 304 sont reconquis). En 1918 :distribution des premiers masques R.M, le calme règne entre les adversaires coupés de temps en temps par des coups et des actions d’artilleries meurtrières) jusqu’à l’arrivée des divisions américaines la 6 août 1918. Le 11 novembre l’armistice est signé et les combats cessent à 11 heure. La Bataille de Verdun reste et restera le symbole de la 1ère Guerre mondiale. Dans la mémoire des français ainsi que dans celle des allemands elle reste représentative de l’horreur et l’inutilité de la guerre d’usure.