Kyoto, protocole de (faune & Flore).
Publié le 21/04/2013
Extrait du document
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l’application de sanctions contre tout pays ne respectant pas ses engagements de réduction, en contrepartie de la possibilité d’acheter des permis d’émission à des paysmoins pollueurs.
Par ailleurs, elle ouvre la voix au processus de ratification par les pays industrialisés.
4.5 L’entrée en vigueur du protocole
Le 31 mai 2002, les Quinze de l’Union européenne ratifient le protocole de Kyoto.
Si les pays signataires sont à partir de ce moment plus de 55 — seuil nécessaire àl’application du traité —, les 55 % requis d’émissions planétaires de gaz à effet de serre ne sont toutefois pas atteints, en particulier en raison du refus des États-Unis, duCanada, de l’Australie et de la Russie de participer au processus.
Tandis que l’Union européenne demande officiellement aux États-Unis de reconsidérer leur position, leprotocole de Kyoto semble dans une impasse, malgré des objectifs initiaux revus à la baisse (les spécialistes ne misant plus sur une réduction des gaz à effet de serre d’ici à2008-2012, mais plutôt sur une stabilisation des émissions).
Malgré un climat général de pessimisme, la ratification par le Japon, en juin 2002, du protocole de Kyoto, puis l’annonce par le Canada et la Russie, au Sommet mondial surle développement durable de Johannesburg (26 août-4 septembre 2002) — voir Sommet de la Terre —, de leur décision de le ratifier à leur tour, semblent enfin laisser entrevoir sa mise en application concrète.
Il faut cependant attendre fin 2004 pour que la Russie ratifie le traité.
Cette ratification permet aux pays signataires d’atteindre les55 % des émissions totales de gaz à effet de serre.
Après huit années de négociations et de volte-face, le protocole de Kyoto entre en vigueur le 16 février 2005.
Cependant, en juillet 2005, un traité parallèle, baptisé« Partenariat Asie-Pacifique pour le développement propre et le climat », est signé entre les États-Unis, la Chine, l’Australie, le Japon, l’Inde et la Corée du Sud — qui,ensemble, sont responsables de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Fondé sur le développement de technologies énergétiques plus propres et sur levolontariat des nations signataires, ce texte, qui ne renferme cependant aucune disposition contraignante sur la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, affaiblit lespossibilités du protocole de Kyoto et compromet son avenir.
5 LIMITES ET PERSPECTIVES
Confronté à ses limites dès sa signature, le protocole de Kyoto s’avère insuffisant pour maîtriser les émissions toujours croissantes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère(la teneur atmosphérique en CO 2, notamment, augmente de 0,4 % par an).
À l’heure où la plupart des climatologues s’accordent à dire que le réchauffement climatique est aujourd’hui inévitable, et que les actions doivent désormais avoir pour but d’en limiter l’importance et les effets, les émissions de gaz à effet de serre explosent dansplusieurs régions du monde.
C’est le cas parmi les pays non signataires du protocole (les États-Unis, en particulier, affichent une hausse de 16,3 % en 2005 par rapportà 1990), mais aussi parmi les pays signataires (+ 25,3 % pour le Canada et + 6,9 % pour le Japon, toujours en référence aux valeurs de 1990).
Il en est de même pour lespays qualifiés d’« émergents », Chine et Inde en tête, qui, à l’instar de l’ensemble des pays en développement, sont exemptés d’obligations de réduction des émissionsde CO 2.
En dépit de quelques résultats encourageants (en 2005 : Allemagne, - 18,4 % ; Royaume-Uni, - 14,8 % ; Suède, - 7,3 % ; et France, - 1,9 %), et de quelques initiativeslocales (les maires de 156 villes des États-Unis se sont par exemple engagés, au travers de l’ US Mayors’s Climate Agreement [« entente des maires états-uniens sur le climat »], à respecter, voire dépasser, les objectifs de Kyoto dans leur circonscription), il est fort peu probable que les objectifs fixés par le protocole soient atteints entemps et en heure.
D’autant plus que les deux plus gros pollueurs mondiaux, les États-Unis (devenus le seul grand pays industriel non membre du protocole à la suite de laratification par l’Australie en 2007) et la Chine, non concernée par les objectifs de Kyoto, n’ont au niveau national aucune politique de réduction de leurs émissions de CO 2. Aussi les réflexions menées depuis la Conférence de Montréal (2005) portent-elles essentiellement sur l’après-Kyoto : accord sur la prolongation du protocole après 2012(date de son expiration), mise au point d’un plan de discussions visant à établir les nouveaux objectifs de réduction des gaz à effet de serre applicables après 2012, volontéd’intégrer à ce second volet les États-Unis et les nations émergentes..
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