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Karl Marx : L'idéologie allemande

Publié le 29/07/2010

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A travers ce texte issu de L’idéologie allemande (1846), le philosophe et sociologue allemand Karl Marx justifie l’idée selon laquelle, ce que sont les individus dépend des conditions matérielles de leur production, c'est-à-dire que ceux-ci agissent en fonction de leur place dans la production. Marx s’attache donc à expliquer certaines circonstances par d’autres circonstances. Il dresse alors un schéma de l’évolution des structures des sociétés en analysant la division du travail, les rapports entre les hommes c'est-à-dire les relations entre les forces productives et les rapports de production.  Mais alors sur quoi Karl Marx s’appuie-t-il pour analyser l’évolution des sociétés ? Comment justifier les différents rapports qui s’installent entre les forces productives et à quoi cela doit-il conduire ?  Il conviendra donc d’expliquer la vision de Marx en analysant, dans un premier temps quelles sont ses « présuppositions « pour ensuite voir quel est son schéma de l’évolution des structures de propriété.  Dans un deuxième temps, Marx aborde la notion de division du travail qui sépare différent types de travaux, subdivisent ces travaux en plusieurs branches et que cette subdivision résulte du mode d’exploitation qui est en place c'est-à-dire les rapports de production. Ainsi, la division du travail détermine les rapports de production c'est-à-dire les rapports et les relations de propriété sur les ressources matérielles et humaines. On comprend alors que l’essentiel pour Karl Marx et d’étudier ces relations entre les forces productives, tout ce qui permet à une société de produire, et les rapports de production, c'est-à-dire la relation entre ceux qui détiennent le capital et ceux qui travaillent.  De ces présuppositions qu’ils estiment non arbitraires, Karl Marx étudie ensuite les différents stades de propriété.  Le premier mode de production est dit antique et repose sur l’esclavagisme. Pour les tribus qui vivaient de chasse et de pêche et où la division du travail était très peu développée cette notion d’esclavagisme n’existait pas encore vraiment si ce n’est au sein de la famille mais va prendre une place plus importante avec l’accroissement de la population et de ses besoins. La réunion de plusieurs tribus en villes va aboutir à la création d’un rapport de classe entre les propriétaires et les esclaves. Ces rapports vont atteindre « un complet développement « et à plus vaste échelle.  Vient ensuite le mode de production féodal. Celui-ci s’est développé sous l’influence militaire des Germains et ne repose non plus sur un rapport d’esclavage mais de servage où les propriétaires fonciers se retrouvent face à des petits paysans, les serfs qui constituent la classe productive. Là aussi cette idée d’opposition demeure entre les différentes classes, dominante et dominée. La structure de la société était donc bien déterminée par les rapports de production. Marx explique, qu’à ce niveau, la division du travail existait déjà mais qu’elle ne se développerait que plus tars lorsque les villes entreraient en rapport les unes avec les autres.  A travers ces deux modes de productions (normalement suivi du mode de production capitaliste mais pas abordé dans ce texte), Karl Marx expose certains faits qui sont que la structure d’une société est belle est bien subordonnée à un mode de production. Les individus y ont une condition et un mode de vie qui dépend de données indépendantes de leurs volontés et extérieures à eux. Ceux-ci pensent agir librement mais sont en réalité « conditionnées par un développement déterminé de leurs forces productives et du mode de relation qui y correspond «. C’est en développant leur production matérielle et leurs rapports que leurs pensées et le produit de leurs pensées évolueront. Marx prend alors l’exemple de la morale et la religion qui ne doivent donc pas être interprétées de manière autonome.  C’est donc à travers une étude empirique que Karl Marx casse l’idée selon laquelle les présuppositions sur lesquelles il s’appuie seraient purement arbitraires. L’histoire est pour cet auteur une succession de générations où chaque génération découvre des circonstances qu’elles n’a pas crées, qui sont extérieures et qu’elle tente de modifier. Chaque société est ainsi déterminée par le développement des forces productives et les rapports de productions qui entrainent le passage d’un mode de production à un autre.

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