JOURNAL d’Anne Frank
Publié le 26/08/2015
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JOURNAL d’Anne Frank [Het Achterhuis]. Émouvant témoignage, sous forme de réflexions au jour le jour, de la réclusion volontaire, pendant l’occupation nazie, à laquelle s’astreignit en vain, pour échapper à la Gestapo, la jeune Israélite hollandaise d’origine allemande Anne Frank (1929-1945), ainsi que ses parents et une famille amie, dans le pavillon d’arrière-cour d’un immeuble d’Amsterdam. Dans ce Journal, daté du 14 juin 1942 au 1er août 1944 et retrouvé après la guerre, une fillette de treize ans, précoce, espiègle, sensible — et les yeux bien ouverts sur le comportement des « grandes personnes « — analyse avec une lucidité exceptionnelle sa solitude, ses angoisses, ses tragiques pressentiments et l’alternance, en elle, d’une gaieté juvénile et du désespoir, avec la préoccupation constante de « chercher sa vérité «. En ces lettres adressées à une amie imaginaire du nom de « Kitty «, Anne constate bien vite que « les gens cachés font des expériences bizarres «, dénombre les croissantes épreuves d’une claustration forcée où règne la peur, puis, le 9 juin 1944 (neuf mois avant de mourir au camp de Bergen-Belsen), pousse ce cri de joie : « Le débarquement se porte comme un charme «, et cet autre (21 juillet) : « Il y a de plus en plus de raisons d’espérer, ca va. Oui vraiment, ça va très bien. « Grâce à son sens aigu de l’observation, elle exprime les contrastes d’une âme « pour ainsi dire divisée en deux «. « A l’intérieur de moi, écrit-elle dans sa dernière lettre à Kitty, Anne la Pure m’indique le chemin, extérieurement, je ne suis rien d’autre qu’une biquette détachée de sa corde, folle et pétulante. « La fraîcheur d’âme et une grande maturité d’esprit donnent beaucoup de relief à ses confidences les plus humbles. On la suit au jour le jour, incapable d’hypocrisie, dans ses malentendus — que centuple une cohabitation inhumaine — avec les siens (et en particulier avec sa mère), ou avec les huit autres personnes entassées dans l’abri. Nous la voyons, coquette, demander à sa sœur Margot si elle la trouve laide, et ravie que lui soit reconnu « un air amusant et des yeux charmants «. Anne a noté enfin les fluctuations d’une amourette avec son voisin le jeune Peter. Et de constater, clairvoyante : « C’est moi qui l’ai conquis, et non vice versa. « Le Journal a été adapté à la scène par Frances Goodrich et Albert Hackett.
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