Devoir de Philosophie

"Je vous envoie un bouquet" De Ronsard

Publié le 02/12/2013

Extrait du document

ronsard
« Je vous envoie un bouquet » De Ronsard (1524-1585)Continuations des amours L'ENVOI DU BOUQUET Le poète débute par l'envoi d'un présent qui constitue une délicate attention. Le bouquet se trouve au milieu du premier vers mis en valeur par la coupe. Le présent, délicate attention qui se double d'un compliment, le poème a été inspiré d'une épigramme de Marulte, poème néo-italien, imitateur de Catumme « je t'envoie ces violettes et ces lys blancs ». La belle poésie du XVI siècle et de la Pléiade et héritière des anciens et fondée sur l'imitation. Il s'agit d'une offrande faite avec l'élan du coeur comme le montre le rythme, encore prolongé par l'enjambement sur toute la strophe et signifie la plénitude du don. C'est un don réel, le poète n'a-t-il pas déjà fait présent d'une « quenouille » dans un précèdent poème ? Les circonstances de la constitution du présent sont détaillées de façon touchante. Le jeune Ronsard a pensé que, ramasser le soir, ce bouquet pourrait être envoyé à l'aube pour ravir celle qu'il aime et l'emplir de sa pensée pour la journée. L'adjectif possessif « ma » et le pronom personnel « je » indique un investissement personnel réel. La minutie s'exprime avec le verbe « trier », le choix des fleurs au comble de leur beauté. Envoyer un bouquet de fleurs est un gage d'amour souvent symbolique, nous imaginons un bouquet de rose. La voix se pose sur le mot harmonieux «épanies » dont la rime féminine élargit doucement le sens. Mais la particularité de ce bouquet est sa tendance a s'effeuiller : les rimes plates « fleuries », « flétries » et l'enjambement soulignent la rapidité de l'action. La chute des feuilles est mimée par le rythme décroissant, la ponctuation qui marquent la fin du bouquet « chutes a terre » ; « elles fussent » ; « demain ». Le poème exprime un soupir devant le gâchis annoncé. En effet, le poète se sert du bouquet et de l'envoi du poème qui l'accompagne comme prétexte a un discours. Une métaphore permet d'associer la beauté de la jeune femme a un bouquet avec la comparaison « comme fleurs ». Le poète se fait insinuant avec des sifflantes, il semble susurrer à l'oreille de sa belle.

Liens utiles