JAZZ: L’UN CHANTE, L’AUTRE PLUS
Publié le 13/12/2018
Extrait du document
JAZZ: L’UN CHANTE, L’AUTRE PLUS. Né en 1932, aveugle à six ans, Ray Charles, après avoir imité Nat King Cole, devient le «Génie» dès 1955 grâce à une voix unique et à un style original profondément enraciné dans le gospel et le blues. Il réussira à demeurer un authentique jazzman tout en devenant une grande vedette populaire... Ce qui ne sera pas le cas de Lennie Tristano (lui aussi aveugle), pianiste, compositeur, théoricien, fondateur d’un mouvement qui tentera de débarrasser le bop de ses clichés, mais qui restera solitaire, incompris. Succès du Ahmad Jamal Trio: Ponciana et But not for me, disques admirables, se vendront par milliers. Pianiste
inimitable, il influencera nombre de confrères dont Bill Evans, McCoy Tyner, Herbie Hancock. En 1959, deux vies aux destins analogues allaient s’arrêter à quatre mois de distance: celle de Lester Young d’abord, le «Président», père spirituel du «cool», saxophoniste à la sonorité et au phrasé uniques, puis celle de Billie Holiday, grande créatrice de musique pure dont la voix sut et sait toujours émouvoir, reflet d’une vie chaotique qu’elle raconta dans son autobiographie, Lady Sings the Blues.
«
1
Pierre Boulez.
2 Olivier Messiaen.
3 Pierre Boulez.
4 Olivier Messiaen.
5 Edgar Varèse.
6 Karlheinz Stockhausen.
31
1�
l Maria Callas.
32
2 Luigi Dallap iccola.
3 Arnold SchOnberg.
4 Igor Stravinski.
5 Francis Poulenc.
l Darius Milhaud .
2 Henri Dutilleux.
3 Henri Dutilleux.
4 André Jolivet.
5 Henri Dutilleux.
6 Dmitri Chostakovitch.
33
7 Witold Lutoslawski.
1�
l Boris Vian/ 34
Henri Salvador.
2 3 Boris Vian.
4 Henri Salvador.
5 Charles Trenet.
6 7 Georges Brassens.
8 9 10 Serge Gainsbourg.
l Clifford Brown/
Max Roach.
2 Sarah Vaughan.
3 Sidney Bechet.
4 Louis Armstrong/
Ella Fitzger ald.
5 Art Blak ey Jazz 35
Messengers.
1�
l Ray Charles.
36
2 Lennie Tristano/
Lee Konitz.
3 Ahmad Jamal.
4 Lester Young.
5 Billie Holiday.
DE
DARMSTADT AU G R M: UN NOU
VEAU DOMAINE MUSICAL.
Dans les années cin
quante.
la vieille définition scientiste de la musique -«un bruit
organisé>> -prend le pas sur !"étymologie du terme: la mytholo
gie des Muses s'efface devant la conception aristotélicienne: les
mathématiciens et les physiciens du son redistribuent les cartes,
remettant > suivant des règles édictées par les
nouvelles technologies.
La commercialisation des semi-conduc
teurs est l'événement musical de l'époque: électro- 31
acoustique, modulation de fréquence, haute fidélité
imposent de nouveaux critères d'écoute et de produc-
tion.
En cinq ans (1950-1955) le grand public découvre le micro
sillon, le magnétophone, la stéréo et les stations de radio musi
cales.
L'école post-sérielle invente une nouvelle algèbre pour les
compositeurs.
Entre les séminaires de Darmstadt et les concerts
découvertes parisiens du Domaine musical, une avant-garde
iconoclaste prend le pouvoir.
En même temps, dans les studios des
grandes radios, l'électronique réinvente la musique concrète
conceptualisée au début du siècle par les futuristes.
MUSIQUE: LA SURV IE DES ÉCOLES NA
TIONALES.
Une Babel musicale: c'est un peu à quoi res
semble l'avant-garde des années cinquante, digne de la Vienne
mondialiste du début du siècle, dont elle s'affirme l'héritière.
Les
disciples de Webern se retrouvent à Darmstadt, La Mecque poly
glotte dont la «Série» est l'alphabet commun.
Ils sont alors pra
tiquement inconnus des mélomanes, dont l'écrasante majorité
n'est même pas encore prête à admettre la plus petite entorse au
système tonal: en musique comme en peinture, le pu
blic essaie encore péniblement de retrouver l'équilibre
après un dérapage vertigineux ...
On siffle au concert
comme on ricane à l'exposition;
et, sans l'appui de certains indus
triels ou des grandes stations de radio, la musique électronique
n'aurait jamais poussé ses premiers vagissements! Pourtant, ja
mais les grandes capitales n'ont applaudi autant de créations.
Car,
en marge de l'avant-garde cosmopolite, des dizaines de composi
teurs moins soucieux de théorie ou d'alchimie continuent d'ex
primer leur personnalité dans la tradition spécifique de leur patrie
d'origine ou d'adoption.
JAZZ: REVIVAL CONTRE BOP DUR.
Alors
que sous l'occupation la «musique de nègres>> tolérée par les
autorités allemandes permettait aux musiciens français et à quel
ques de s'exprimer, la Libération faisait découvrir le
be-bop avec le grand orchestre de Dizzy Gillespie en 1948, Miles
Davis et Charlie Parker en 1949, mais aussi le « revival >> (retour au
style New Orleans) qui battra son plein dans les années cinquante
lorsque Sidney Bechet, ses Oignons et sa Petite Fleur s'installeront
en France, faisant appel à de jeunes mus!ciens fran- 35
çais, Claude Luter et André Reweliotty .
A partir de
1954, le be-bop évolue vers moins d'intellectualisme et
plus d'esprit , , musique passionnée et passion
nante dont Moanin et Blues March for Europe N' 1 deviendront
des grâce aux Messengers d'Art Blakey.
Avec Sonny
Rollins et Max Roach, Clifford Brown, trompettiste inspiré, au
destin tragique, sera l'un des héros de ce qui fjljt
fureur , tandis que Sarah Vaughan devient la , que Louis
Armstrong et Ella Fitzgerald entament un sublime duo d'amour
dans le Porgy and Bess de George Gershwin.
OPÉRA:
LA RENAISSANCE LYRIQUE.
Au
réolé du mythe éternel qui depuis la Grèce antique attire un
public passionné et sans cesse renouvelé vers le.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Personne ne chante bien quand il a faim
- AVANT QUE LE COQ CHANTE (résumé & analyse) Cesare Pavese
- Sexe et drogue, jazz et zen, la révolte de la beat génération
- Le jazz est né à La Nouvelle-Orléans
- 1970 – 1979 : JAZZ