Jankélévitch : une approche concrète de la morale
Publié le 22/02/2012
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Qui est Vladimir Jankélévitch (1903-1985) ? Allemand, révoqué
de l'université parce qu'il est juif en 1940, il s'engage dans
la Résistance et rompt avec la culture germaniste. Jankélévitch
sera professeur de philosophie morale à la Sorbonne de 1951 à
1978. Il analyse la vie morale concrète – il faut lire les longs
développements du Traité des vertus sur la fidélité, la patience,
la modestie, l'amitié, la générosité, le sacrifice, qui seront un
modèle du genre longtemps imité. Il y a là une « phénoménologie
morale » passionnante qui ouvre la philosophie à des
motifs inattendus : le mystère, la nuance, le charme, le "je-nesais-
quoi" et le "presque-rien" où se révèle l'essentiel de nos
actes : « la lueur imide et fugitive, l'instant éclair, le silence, les
signes évasifs – c'est sous cette forme que choisissent de se faire
connaître les choses les plus importantes de la vie »
Jankelévitch, Traité des vertus
La réflexion morale de Jankélévitch est en effet attentive à l'instant
fugitif où se réalise l'action moralement bonne qui est
ouverture sincère à l'autre.
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