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Jadida, El-

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Jadida, El-, ville portuaire du Maroc, située à 100 km au sud de Casablanca, sur le littoral atlantique. El-Jadida est un petit port de pêche qui, concurrencé par Casablanca depuis le début du siècle, ne vit plus aujourd’hui que des activités portuaires du port minéralier de Jorf Lasar, de la pêche à la sardine et des produits de l’agriculture locale, notamment ceux de l’arrière-pays des Doukkala. Par ailleurs, la ville a su développer son infrastructure touristique en mettant en avant ses zones balnéaires et l’ancienne cité de Mazagan. Ancien comptoir phénicien, la cité a été fondée au début du xvie siècle par des navigateurs portugais. Elle se développe autour d’un fortin construit en 1502 ; elle est baptisée alors Mazagan. La cité résiste pendant deux siècles aux assauts des Marocains, mais, en 1769, après un long siège, le sultan marocain Sidi Mohammed ben Abdallah s’en empare. La ville, minée et brûlée par les Mazaganais portugais, est reconstruite en 1815 et rebaptisée El-Jadida, « la Nouvelle ». Une importante communauté juive s’y implante, et quelques Européens viennent s’y installer en 1872. Vers 1890, des établissements commerciaux sont édifiés hors de la ville, qui ne prend son essor qu’au lendemain de la Première Guerre mondiale. Elle reprend le nom de Mazagan en 1912, sous le protectorat français, et une ville nouvelle s’étend autour de l’ancienne enceinte portugaise. Avec l’indépendance, en 1956, Mazagan retrouve son nom d’El-Jadida. Population : 130 000 habitants.

« 1894 P eintre fr ança is Anal yse ~ Henri Rousseau était un pacifiste.

Pour empêcher une guerre, il suffirait, affirmait-il, d'envoyer à un roi la mère d'un soldat.

Pour le catalogue du Salon des Indépendants , où le tableau fut exposé en 1893, Rousseau avait écrit ce commentaire : « La guerre, elle passe effrayante, laissant partout le désespoir, les pleurs, la ruine.

» Cette œuvre était la plus ambitieuse de toutes celles qu'il avait réalisées jusque - là.

Pour la première fois, l' artiste affron­ tait une vaste surface.

Pour réaliser un travail aussi complexe, il utilisa la technique de l'agence­ ment à plat.

Dans le tableau , la personnification de la guerre domine l'humanité du haut de son cheval noir , répandant la mort par le fer et par le feu .

Sur le champ de bataille gisent des blessés et des cadavres qui sont déjà la proie de corbeaux voraces.

La nature elle- même est impliquée dans le massacre.

La terre est aride, les arbres voient leurs branches brisées, leur feuillage noirci.

Les couleurs dominantes sont le noir, le gris , le rouge.

Sans recourir à une trame narrative , l'artiste a su parfaitement saisir le caractère dramatique de l'événement.

Pour cette œuvre, Rousseau s'est souvenu des prim itifs italiens, en particulier de Paolo Uccello , mais on a aussi émis l'hypothèse de sources iconographiques plus récentes que le peintre aurait connues dans des œuvres de son temps.

La composition présente un rôle manu- Du même peint re · PICTO 839 à 844 © Nardini Editore, 1991 VPC Larousse- Laffont pour l'é d ition française , 1991 ~-xr siècles Toile 114 x 1 95 cm Détai l mental.

Le personnage de la Mort se développe en diagonales reprises dans les corps humains et dans les arbres, son attitude s'inspira nt d'un stéréotype de la statuaire classique.

Le cheval au galop réuti lise une pose irréelle déjà emp loyée par Géricault dans son Derby d'Epsom.

Une version simplifiée du même motif est représentée par l'unique lithographie de l'artiste (voir ci-dessous) .

Dans la gravure , les arbres jouent un rôle moins important, et le s corps prennent une disposition en rayons par rapport au personnage central.

On hésite à y voir une première esquisse, ou bien une réductio n ulté­ rieure de la toile.

R oger Viollet () Le Douanier Rousseau, La Guerre, lithogra­ phie sur papier orange, 39 x 26 cm , Paris, Bibliothèque nationale, Cabinet des gra vures.

L ' œu vre C Peinte dans l'hiver 1893 -1894 , l'œuvr e disparut pendant cinquante ans.

Elle reparut seul ement en 1944, en possession de L.

Angue à Louv ie rs.

Ell e appartint à E.

Bignon à Paris, avant d 'être acquise par le musée du Louvre en 1946.

Elle est aujourd'hui expos ée au musée d 'Orsay .

Photo R.MN 01-3 1. »

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