Jacques Tardi c'était la guerre des tranchées
Publié le 05/05/2013
Extrait du document
«
centrales présentent Edith, d'abord à l'usine d'armement où elle lit la carte de son mari et y répond, puis sur le
chemin du retour chez elle.
Elle est comme encadrée par les images de son mari, mais ignore qu'au moment où
elle reçoit sa carte et pense à lui, il est en train de mourir...
> Les personnages :
Pierre, enchevêtré dans les barbelés, l'uniforme déchiré, incapable de bouger, est une représentation bien
éloignée du soldathéroïque classique plein de noblesse : Tardi nous montre un homme qui souffre, aux traits
un peu grossiers et dans une posture à la fois tragique et grotesque.Edith est présentée comme un personnage
un peu éteint : yeux baissés, visage fermé et sans expression.
Elle semble accablée par sa situation.
( voir
notamment la 5ème vignette : par le jeu des proportions, elle est comme « écrasée » entre le panneau qui
ordonne le silence sur la guerre à la population et les mots de son époux)
> Le graphisme :
Les trois premières vignettes présentent de grandes similitudes graphiques : les poteaux et barbelés
produisent le même effet d'emprisonnement, d'écrasement que les machines de l'usine.
Dans les deux cas, les
personnages semblent privés de leur liberté et de leur personnalité.
De même, on peut comparer les deux
dernières vignettes : Edith observe la vitrine, ces richesses auxquelles elle n'a pas accès ; les deux camarades
de Pierre le regardent mourir, ils sont comme spectateurs et démunis face à leur impuissance.
On remarquera
aussi que le lecteur s'est lui aussi comme éloigné du soldat agonisant : d'homme souffrant, avec un visage
dans les premières vignettes, il n'est plus qu'une silhouette indistincte à la fin.
C'est une forme de
déshumanisation, d'ailleurs le récitatif de la dernière vignette présente cette comparaison : « on aurait dit un
insecte pris dans une toile d'araignée ».
> Les courriers :La carte de Pierre évoque le quotidien du soldat : les colis reçus, le cantonnement, la fatigue,
mais sans plaintes ni apitoiement sur son sort.
A vrai dire, son ton est plutôt optimiste : il évoque sa prochaine
permission et le cadeau qu'il aimerait offrir à sa femme.
Est-ce un optimisme réel ou un effet de la censure
militaire ?...La réponse d'Edith est plus pessimiste et critique cette guerre ainsi que les « embusqués ».
Elle
évoque davantage aussi le déchirement de la séparation d'avec l'homme qu'elle aime et dont elle espère le
retour..
»
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