INTRODUCTION [Amorce] Dès l’Antiquité, les orateurs s’exerçaient au genre de l’éloge dans le cadre de la vie publique.
Publié le 26/03/2020
Extrait du document
«
accomplie. ») Philippe Delerm, dans La Beauté du geste, médite sur les « gestes […] les plus beaux,
les champions les plus charismatiques ».
Mais les écrivains célèbrent surtout des qualités intellectuelles, morales ou artistiques.
Ainsi Hugo, lors
de des funérailles de Balzac, voit en lui une splendide et souveraine intelligence qui « va briller […] parmi
les étoiles de la patrie ! » [Exemples personnels].
2.
Pourquoi les écrivains doivent-ils célébrer la grandeur de l'homme ?
Mais pourquoi la littérature devrait-elle célébrer la grandeur de l'homme ?
L'écrivain a, ancrée en lui, cette conviction que Térence, dramaturge latin, exprimait très simplement :
« Je suis un homme.
Et rien de ce qui est humain ne m'est étranger » (Héautontimorouménos).
L'écrivain veut que son lecteur puisse mieux connaître l'homme et, par là, mieux se connaître
soi-même.
Il cherche à l'éclairer sur le potentiel admirable de l'être humain et à lui donner enthousiasme
et confiance en lui.
Dans Les Misérables, à travers le héros Jean Valjean, Hugo montre comment une vie
de vertu « rachète » erreurs et faiblesses humaines.
Célébrer l'homme, c'est aussi exprimer l'admiration que tout être suscite : « Parmi tant de
splendeurs que la terre a créées, il y a l'homme, lui la merveille du monde ! », constate le dramaturge
grec Sophocle.
Cette admiration est d'autant plus vive quand elle concerne des êtres d'exception en lutte
contre l'adversité ou le destin.
La célébration est aussi l'expression de la reconnaissance pour des êtres qui se transcendent pour sauver
leurs « frères », leur patrie et garder une dignité humaine.
Ainsi quand Malraux prononce en 1964
l'oraison funèbre du résistant Jean Moulin à l'occasion du transfert de ses cendres au Panthéon, il insiste
sur le fait qu'il « a atteint les limites de la souffrance humaine sans jamais trahir un seul secret, lui qui les
savait tous ».
Célébrer la grandeur de l'homme, d'un Jean Moulin par exemple, c'est obéir au devoir de mémoire pour
que les autres hommes, en se souvenant, trouvent des modèles à imiter et construisent un monde meilleur :
« Aujourd'hui, jeunesse, dit Malraux, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains
de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé »..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- «Dans la mémoire des Français, le XVIIe siècle joue un peu le rôle d'une référence par rapport à laquelle on juge tout le reste, comme, avant le classicisme, on jugeait tout par rapport à l'antiquité. Cela tient peut-être au fait que ; par rapport aux siècles qui l'on précédé, il inaugure les temps modernes. Mais on peut croire aussi qu'en dépit des luttes qui ont marqué son histoire il évoque la pensée d'une certaine cohésion : l'approche, par différentes avenues, d'un commun idéal de
- Jean-Claude Tournand écrit : «Il a fallu que s'élaborent au moyen d'une longue expérience les règles de chaque genre, que les écrivains apprennent à en dominer les contraintes et à conquérir à travers elles l'art de communiquer leurs plus intimes pensées. L'idéal classique exige à la fois une idée suffisamment claire pour être totalement communicable, et un langage suffisamment précis pour communiquer cette idée et elle seule : l'idée ne doit pas échapper au langage, mais le langage do
- Introduction à la vie dévote. Ouvrage de François de Sales (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)
- INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE de François de Sales (résumé & analyse)
- Introduction à la vie dévote de saint François de Sales