Introduction "Qui est autorisé à me dire "tu dois"?
Publié le 22/05/2012
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Le sujet, conscient et libre, ne se contente pas d’obéir inconsciemment aux règles de la société à laquelle il appartient. Il peut, cependant, s’y opposer au nom d’exigences plus essentielles en exprimant son idée du bien et du mal moral, qui émanerait de lui-même. Ainsi, le devoir, intransigeant à un ordre donné comme au mode de vie social ou à la loi politique, nous apparaît comme la voix de notre propre conscience, de manière que nous puissions nous adresser librement à nous-mêmes, ce qui, parfois, semble aller au-delà de notre propre individualité. Cependant, il est nécessaire de constater que la conscience morale émane de l’influence de nos coutumes sociales et culturelles ainsi que de notre éducation ce qui détermine, en quelque sorte, notre conception du bien et du mal moral. Qui alors est autorisé à me dire « tu dois »? Autrement dit, qui, en dehors de ma propre personne ou de ma conscience morale, a autorité, et non le pouvoir, de définir ce que je suis tenu de faire? La conscience morale et ses commandements ne seraient-ils pas soumis à un principe extérieur et supérieur à eux-mêmes comme, par exemple, une culture ou une société à laquelle nous serions contraints à renoncer à notre liberté? Ou bien faut-il considérer le devoir comme la manifestation de nos propres valeurs et l’engagement volontaire à des règles que nous nous serions à nous-mêmes imposées? Il existerait alors en nous une faculté à l’origine de ces règles mais aussi l’existence d’un principe extérieur auquel nous nous sentons tenu de faire notre devoir, même s’il est contraire à notre intérêt, à notre nature.
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