inondation 1 PRÉSENTATION inondation, invasion d'un territoire par les eaux, due à une crue des cours d'eau ou à l'avancée de la mer.
Publié le 15/04/2013
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inondation 1 PRÉSENTATION inondation, invasion d'un territoire par les eaux, due à une crue des cours d'eau ou à l'avancée de la mer. 2 CAUSES DES INONDATIONS Une partie de l'eau de pluie ou de la neige est retenue par le sol, absorbée par la végétation, ou évaporée ; le reste, l'eau de ruissellement, atteint le lit des cours d'eau. Les crues se produisent lorsque le sol et la végétation ne peuvent pas assimiler toute l'eau de ruissellement et provoquent une élévation du lit du cours d'eau. Le plus souvent, celui-ci ne déborde pas, mais l'eau ruisselle parfois dans des quantités qui ne peuvent être transportées dans les lits des rivières ni retenues dans les bassins naturels et les réservoirs artificiels situés derrière les barrages. Le cours d'eau déborde et il se produit alors une inondation. Environ 30 p. 100 des précipitations ruissellent, et à cette quantité peuvent encore s'ajouter des masses de neige fondue. Beaucoup de rivières connaissent des crues périodiques au printemps et débordent de leur lit pour atteindre leur plaine d'inondation. Ces plaines d'inondation sont, ou devraient être, exemptes de toute construction. Les inondations subites, qui peuvent survenir en automne dans les régions méditerranéennes, sont généralement dues à des précipitations intenses sur une zone relativement réduite. Les pratiques agricoles intensives diminuent la capacité du terrain à retenir l'eau et augmentent le ruissellement. La maîtrise des inondations passe par le reboisement et par la mise en oeuvre de méthodes efficaces de traitement des sols et de conservation, et de reboisement. Les régions côtières sont occasionnellement inondées par des marées anormalement hautes produites par des vents violents à la surface des océans, par des tsunamis, provoqués par des tremblements de terre sous-marins, ou par des cyclones. Ces derniers occasionnent périodiquement la montée des eaux de l'océan Indien au Bangladesh, entraînant parfois, comme en 1970, la mort de centaines de milliers de personnes. 3 EFFETS DES INONDATIONS Les effets des inondations ne se limitent pas aux dommages matériels et humains directs ou indirects à la suite des épidémies provoquées par le manque d'eau potable. Les eaux de ruissellement rapides entraînent l'érosion du sol ainsi que des problèmes de dépôts de sédiments, surtout en aval. Les frayères à poissons et les autres habitats de la vie sauvage sont souvent détruits. Lorsqu'elles se prolongent, les inondations retardent la circulation, endommagent les systèmes de drainage et compromettent les pratiques agricoles. Les culées de ponts, les rives, les embouchures d'égouts sont endommagées ; la navigation et l'approvisionnement en énergie hydroélectrique sont compromis. 4 CONTRÔLE DES INONDATIONS Les méthodes fondamentales de contrôle des inondations ont été mises en pratique depuis longtemps, notamment le reboisement et la construction de levées, barrages, réservoirs et canaux d'inondation (canaux artificiels qui détournent l'eau des crues). Les Chinois construisirent des levées pour surélever les rives du Huang he en supposant qu'ainsi confiné le fleuve creuserait son lit afin de contenir un débit maximal. Le résultat, cependant, fut une élévation du lit du fleuve, parce que les dépôts sédimentaires de sols alluviaux, qui se répartissaient avant sur l'intégralité de la plaine d'inondation lors des crues annuelles, furent alors confinés sur le lit du fleuve. En quatre mille ans, le niveau du fleuve s'éleva jusqu'à plus de 10 m au-dessus de la plaine environnante. En 1887, la rupture des levées entraîna la mort de plus d'un million de personnes. Des levées furent construites voilà quelques siècles sur la Loire, le Pô, le Danube, le Rhin, le Rhône et la Volga, et complétées par le reboisement et par des réservoirs de retenue. Les inondations de la Garonne, qui submergea Toulouse en 1875, sont redoutables. Le Rhin a vu son cours déborder ces dernières années. La Seine, pourtant plus paisible, inonda Paris en 1910. Depuis, des barrages furent construits en amont de la capitale. Les levées sont toujours utilisées de façon intensive, notamment sur le Mississippi, où le fleuve a été confiné en un lit étroit, creusé et dragué. Les barrages sont utilisés depuis plusieurs siècles comme réservoirs d'eau pour l'irrigation et pour produire de l'énergie. Ce n'est que récemment que certains ont été construits spécifiquement pour le contrôle des inondations. Une méthode efficace de contrôle des crues, et plus généralement de distribution de l'eau, consiste à bâtir des barrages et des réservoirs sur le cours supérieur des cours d'eau, de façon à stocker l'eau pendant les périodes de ruissellement intense et à la libérer progressivement pendant les saisons sèches. C'est le cas de l'aménagement du Rhône, des réservoirs du projet hydroélectrique La Grande, au Québec, et des barrages de la Tennessee Valley Authority, aux États-Unis. Quand les affluents sont à leur niveau normal, ces barrages ne servent qu'à produire de l'énergie et à fournir de l'eau pour des utilisations variées. Quand le niveau monte, le débit est régulé. Les barrages les plus proches des sources des affluents contiennent les eaux d'inondation, tandis que ceux placés en aval vident lentement leurs réservoirs normaux et sont drainés. Par conséquent, les eaux d'inondation sont libérées en direction de chaque barrage successif et se déversent finalement dans la rivière principale, dont la capacité a été accrue par redressement et creusement. La construction de canaux d'inondation sur les parties inférieures des rivières permet de détourner les eaux d'inondation. Le lit des rivières est élargi à certains endroits et les rivières peuvent déborder sans dommage. L'inondation de certaines zones confinées empêche celle d'autres zones. Les Égyptiens ont utilisé le principe de l'inondation contrôlée pendant des milliers d'années. La fertilité constante de la vallée du Nil dépendait d'inondations périodiques, qui déposaient le limon, très riche, par sédimentation. Depuis les années 1960, cependant, la réduction dramatique de la quantité de sédiments atteignant le cours inférieur du fleuve en raison de la création du lac Nasser derrière le grand barrage d'Assouan a souligné combien l'Homme peut perturber l'équilibre d'un système dynamique naturel comme celui d'un fleuve sujet à des crues régulières. Sur les littoraux, des digues peuvent être construites pour lutter contre l'avancée de la mer. Le plan Delta est un projet néerlandais commencé en 1958 et terminé en 1985 qui consiste en une série de barrages géants qui relient les îles situées dans le delta du Rhin, de la Maas et de l'Escaut. Une énorme barrière de 9 km de long est abaissée en cas de prévision d'inondation marine. En temps normal, les marées ne sont pas arrêtées. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
Liens utiles
- crue. n.f., montée du niveau des eaux d'un cours d'eau,
- La végétation des marais d'eau douce, en zone tempérée, dépend du régime et de la nature des eaux d'inondation.
- lac. 1 PRÉSENTATION lac, étendue d'eau douce continentale, séparée des eaux océaniques, d'origine
- bassin (hydrographie) 1 PRÉSENTATION bassin (hydrographie), portion de la surface terrestre drainée par un cours d'eau.
- cascade 1 PRÉSENTATION cascade, chute abrupte et soudaine de l'eau d'une rivière ou d'un cours d'eau sur une certaine hauteur avant de rejoindre son lit ; l'eau peut couler en chute libre.