infarctus du myocarde - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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infarctus du myocarde - Mécedine. 1 PRÉSENTATION infarctus du myocarde, destruction d'une petite zone du myocarde, le muscle du coeur, due à l'obstruction d'une branche d'une artère coronaire et se traduisant par une violente douleur dans la poitrine. 2 CAUSE ET MÉCANISME Au cours de l'infarctus du myocarde, appelé couramment infarctus, le tissu atteint est le myocarde, la partie principale du coeur, responsable des contractions et de la propulsion du sang vers les différents organes. La cause siège au niveau des artères coronaires, qui entourent le coeur et le vascularisent. Il s'agit le plus souvent d'une athérosclérose coronaire, c'est-à-dire un dépôt de plaques d'athérome riche en lipides tels que le cholestérol, qui épaississent la paroi et diminuent le calibre artériel, et provoquent ainsi une ischémie (ralentissement de la circulation artérielle locale). Sur ces lésions favorisantes survient une thrombose (formation d'un caillot de sang dans un vaisseau), qui complète brutalement l'obstruction. L'effet délétère correspondant à l'insuffisance circulatoire est l'anoxie, ou défaut d'apport en oxygène aux cellules. Il se produit une nécrose (mort cellulaire et tissulaire définitive) correspondant à l'infarctus proprement dit. 3 SIGNES Bien souvent, l'infarctus survient chez un malade suivi pour une angine de poitrine, maladie de même nature que l'infarctus mais beaucoup moins grave. Il se traduit essentiellement par une douleur brutale et intense, siégeant au milieu de la poitrine et irradiant d'une manière caractéristique mais inconstante vers la mâchoire, et vers les épaules et les bras, surtout du côté gauche, ou encore vers le dos. Le type de la douleur est le plus souvent constrictif (donnant une impression de serrer). Il s'agit pratiquement du même symptôme qu'au cours de la simple angine de poitrine, mais la douleur de l'infarctus est encore plus intense, elle ne survient pas forcément à l'effort, elle est particulièrement prolongée et résiste à la trinitrine (médicament de la crise d'angine de poitrine). Il existe d'autres formes, moins typiques et plus rares. Par exemple, un infarctus de petite taille peut ne produire aucun symptôme. Le diagnostic ne sera alors fait que beaucoup plus tard, plus ou moins par hasard, à l'occasion d'un électrocardiogramme pratiqué dans le cadre d'un bilan de santé général. Non traité, l'infarctus peut être suivi de complications menant éventuellement à un arrêt cardiaque. En cas d'insuffisance cardiaque aiguë, le coeur ne parvient plus à assurer d'une façon suffisante sa fonction de pompe. L'une des conséquences est l'oedème aigu du poumon (passage et accumulation du sang dans les alvéoles pulmonaires), avec une gêne respiratoire et des crachats sanguins. Une autre complication possible est un trouble du rythme cardiaque, par exemple une bradycardie (ralentissement extrême du coeur). 4 TRAITEMENT Il faut distinguer le traitement de l'infarctus proprement dit et le traitement au long cours (traitement de fond), destiné à empêcher les récidives. L'ensemble des méthodes modernes a fait baisser le taux de mortalité à moins de 10 p. 100. 4.1 Traitement de l'infarctus Tout d'abord, un médicament antalgique puissant, morphinique et de l'oxygène sont administrés. Le premier traitement à envisager pour l'infarctus lui-même est la thrombolyse, c'est-à-dire la dissolution du caillot qui a pu se former dans une branche coronaire. On la réalise par injection intraveineuse ou par perfusion d'un médicament thrombolytique (urokinase, activateur tissulaire du plasminogène, etc.). Cette technique n'est efficace que si elle est mise en oeuvre précocement, si possible avant la sixième heure, et même au domicile du malade. Il existe malheureusement des effets indésirables et des contre-indications, comme l'existence d'un risque hémorragique élevé (en cas d'intervention chirurgicale récente, par exemple). Les autres médicaments utilisables à la suite ou en remplacement des précédents sont des anticoagulants (héparine), et des antiangoreux (dérivés nitrés, bêta-bloquants). Si cela n'est pas suffisant, il reste la solution de la revascularisation en urgence, pour laquelle il existe deux techniques. L'angioplastie transluminale percutanée, plus simple, est préférée chaque fois qu'elle est possible : on introduit une sonde dans un vaisseau périphérique (en général au pli de l'aine) puis on la pousse jusqu'au niveau de l'obstruction, en s'aidant de techniques radiographiques de repérage. Une fois en bonne position, on peut employer différents procédés, le plus éprouvé consistant à gonfler un ballonnet qui se trouve à l'extrémité de la sonde et qui dilate l'artère. La seconde technique de revascularisation, nettement chirurgicale, est le pontage aortocoronarien : un petit segment de veine prélevé sur une jambe ou une prothèse est greffé entre l'aorte et la coronaire obstruée, en aval de l'obstruction. 4.2 Traitement au long cours Le traitement au long cours a pour but d'empêcher les récidives, ainsi que les complications risquant de survenir à terme. Deux sortes de médicaments ont fait leurs preuves : les bêta-bloquants, et les antiagrégants plaquettaires qui « fluidifient « le sang (tout particulièrement l'aspirine à faible dose). En cas de besoin, on fait intervenir les mêmes méthodes de revascularisation qu'au cours de la phase aiguë. On joue également sur la diminution des facteurs de risques de l'athérosclérose coronaire, en particulier sur l'arrêt d'un tabagisme. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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